samedi 16 août 2008

Le besoin d'Europe

1- Tous les cocoricos, pour la moindre médaille française, m'agacent énormément. J'admire les exploits des Alain Bernard ou Michael Phelps, en tant qu'êtres humains; de même ai-je toujours apprécié les meilleures équipes de football, françaises ou pas. Je vibre pour un athlète, sans chauvinisme aucun...De même, dans d'autres domaines: les bons films chinois ou japonais sont aussi dignes d'intérêt que les bons films américains ou français. Almodovar fait souvent des films admirables, et Woody Allen est mon metteur en scène (et acteur, à l'occasion) préféré.


Nous voyons à quoi mène le nationalisme en sport: la Chine espère beaucoup des JO pour galvaniser les Chinois, et utilise tous les moyens pour cela (que pensez-vous des gymnastes chinoises? Question que l'on se posait en son temps au sujet des nageurs de l'ex-Allemagne de l'Est ou des gymnastes roumaines).


A l'heure de l'Europe, ne devrions-nous pas dépasser nos chauvinismes nationaux? A l'heure de la mondialisation à tout va, est-ce raisonnable de se recroqueviller sur son espace national?


2- Malgré les efforts du Président en exercice de l'Union Européenne (le Président français), Poutine (et Medvedev?) fait ce qu'il veut. Seul Bush a les moyens de lui faire entendre raison, c'est à dire se retirer de Georgie; les menaces brandies (suspension du G8, de l'OMC, installation d'un bouclier anti-missiles en Pologne, dirigé contre l'Iran...) paraissant à la mesure de l'éventuel nouvel impérialisme russe.

Quid du poids de l'Europe? Une défense européenne intégrée serait certainement plus crédible que les divergences affichées.


3- La récession menace en France, comme partout ailleurs en Europe et en Amérique du Nord. Certains pays, comme l'Espagne, par ex, disposent encore d'atouts, que la France a gaspillés en 2007, en distribuant 15 milliards d'euros à ceux qui n'en avaient pas besoin (les plus favorisés), qui n'ont ni consommé plus, ni investi, comme le prévoyait le Président de la République.

Encore une fois, les pays européens ont agi en ordre dispersé, et de façon contradictoire. Comme en outre, certains ont critiqué la politique de la Banque Européenne, et d'autres l'ont approuvée, ruinant une fois de plus les espoirs de ceux qui croient en l'Europe.





























Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire