lundi 22 septembre 2008

Quelques notes sur la journée d'hier à Hénin-Beaumont:
- bien que ni la presse, ni la municipalité ne l'ait annoncé, bien qu'il se soit déroulé une semaine plus tôt que d'habitude (probablement pour qu'il ait lieu en même temps que la fête foraine, la "ducasse", comme on dit dans le Nord: ce qui était une excellente idée), le marché aux puces, un des plus grands que je connaisse, a eu beaucoup de succès, et, ce, par un temps idéal. Foule bon enfant, joyeuse et chaleureuse...
- côté stands politiques: une surprise, un sympathisant de Nicolas Dupont-Aignan (l'équivalent de Philippe de Villiers, mais en moins ringard) tractait "pour les Européennes". Le PS avait bien des tables et des chaises devant le local, mais vides...Effervescence au MJS, avec un Pierre Ferrari, très entouré, qui n'a toujours pas reçu le courrier l'informant de son retrait de délégation: annonce prématurée? Dans ce cas, Gérard Dalongeville doit s'en amuser et les Cassandres se dirent que la prochaine fois, il vaudra mieux être plus prudent...Mais, à Hénin-Beaumont, les choses vont tellement vite (ou lentement, dans le cas présent!), que même mes commentaires pourraient être dépassés, dans les heures qui viennent! Pour cette raison, le recul est souvent nécessaire!
A l'Alliance Républicaine, idéalement placée pour bénéficier du soleil (n'y voyez pas d'humour...), j"ai appris que la malchance régnait, D. Duquenne et F. Cottard étant (après G. Bouquillon) sur le flanc: rien de grave, mais la politique (surtout quand on est dans l'opposition) n'est pas un long fleuve tranquille; en tous les cas, on espère qu'ils seront rétablis le plus vite possible. Au stand du PC, David Noël, que j'ai impoliment interrompu, en pleine conversation, m'a rassuré en me confirmant que le budget de la Culture devrait rester stable, malgré les contraintes financières.
- une des raisons de mon installation à Hénin, il y a 3 ans et demi, s'est trouvée confirmée: la gentillesse et la spontanéité, en ces temps difficiles, n'ont pas d'équivalent, même dans d'autres territoires du NPDC. Que tous ceux, inconnus, rencontrés au café ou dans les rues, avec qui nous avons conversés, anonymement, en soient ici remerciés: cette chaleur humaine fait du bien!
- j'ai regretté de ne pas avoir consacré plus de temps au chinage de livres. Aux rares stands où je me suis arrêté, j'ai acheté 2 livres dont j'espère pouvoir, un jour, vous en faire la recension. L'un, édité en 1935, sur Staline. L'auteur, Boris Souvarine fut un des premiers, dès les années 20, à critiquer le régime soviétique, « négation du socialisme et du communisme ». Depuis son décès, en 1984, qui fut l'occasion de se remémorer ce précurseur, je recherchais ce livre épuisé, et première critique de Staline (inutile de vous dire qu'il fut mis au banc des communistes et des nombreux intellectuels communisants).
Le deuxième livre s'intitule: "Le désenchantement du monde", sous-titrée "une histoire politique de la religion". Oeuvre fameuse, datant de 1985, du philosophe et historien, Marcel Gauchet. Je cite Wikipedia: "Il a étudié le processus de sécularisation à l'œuvre en Occident. Il y explique que le christianisme est « la religion de la sortie de la religion », c'est-à-dire une religion qui contient potentiellement en elle la dynamique de sécularisation. Cette sécularisation (ou « désenchantement du monde ») ne signifie pas la fin des croyances privées personnelles, mais que, désormais, la religion ne structure plus la société, elle n'en est plus le principe d'organisation ou de légitimité. «Autour des années 1970, nous avons été soustraits sans nous en rendre compte à la force d’attraction qui continuait à nous tenir dans l’orbite du divin», écrit Marcel Gauchet dans La religion dans la démocratie (Gallimard, 2000).
Marcel Gauchet est également le père de l'expression « fracture sociale », reprise en1994 par Emmanuel Todd et qui devient le thème central de la campagne présidentielle de Jacques Chirac."
- concernant la ducasse, je ne comprends toujours pas pourquoi on la laisse en centre ville. Pendant 5 jours, les commerçants (sauf peut-être les cafés, et encore...) travaillent au ralenti. Quant à la sécurité, je ne sais pas comment la commission de sécurité peut donner son aval à un évènement qui deviendrait une catastrophe si la panique s'emparait de la foule (dont beaucoup d'enfants) à l'occasion d'un incendie ou d'un grave accident collectif!
En conclusion, vivement l'année prochaine, en espérant que cette véritable fête soit encore placée sous les auspices du soleil et du bonheur partagé!

3 commentaires:

  1. Le livre que vous évoquez fait référence à Mussolini par l'image....il m'a échappé et maintenant je sais par quelle main heureuse.Le temps pour moi d'aller retirer de l'argent au distributeur et vous êtes passé par là...rrrr! En couverture, Mussolini à la tribune si ma mémoire est bonne....Passer par l'histoire pour comprendre notre société est une démarche à inscrire dans nos conversations citoyennes....pour une compréhension du monde, et un devenir partagé.

    Pieuse lecture à vous.

    RépondreSupprimer
  2. Je suis heureux de ne pas être le coupable! Ni l'un, ni l'autre des 2 livres que je citais ne comportait de photo du dictateur fasciste. Si vous faisiez allusion au Staline de Souvarine, on ne le trouve plus aujourd"hui. L'exemplaire de chez Plon, que j'ai acheté, date de 1935, c'est à dire l'année de sa sortie.
    Quant à celui de Gauchet, rien de rare puique c'est la collection Folio (n°466 Folio Essais): c'est le prix qui a fait le larron!

    Mon sujet de philo au bac était: "Doit-on tenir compte des leçons du passé?" Aujourd'hui, je suis persuadé de la réponse. Hier, je doute que ma réponse ne fût à la hauteur; bien que je susse ce qu'il fallair répondre!

    En tous les cas, dès le livre, qui vous intéresse, terminé, je me ferai un plaisir de vous le prêter


    PS: merci de m'avoir donné l'occasion rarissime d'utiliser autant de fois l'imparfait du subjonctif!

    RépondreSupprimer
  3. Merci pour votre proposition...je l'accepterais avec un plaisir non dissimulé tant la période de l'histoire auquel il fait référence me passionne...votre courtoisie vous honnore.

    Cordialement.

    RépondreSupprimer