jeudi 1 janvier 2009

Israël et Gaza (3)

3- Géopolitique:

- beaucoup d'états arabes ont modulé leur opposition à l'existence d'Israël: d'un antisionisme (terme masquant leur antisémitisme toujours latent), ils sont passés à une sorte de neutralité, pour 2 raisons: souvent sunnites, ils ont peur d'être renversés par les islamistes, le plus souvent chiites, d'une part; d'autre part, et, en raison de cela, ils ont besoin du soutien des Etats-Unis, traditionnel soutien des Israéliens, et protecteurs de leurs richesses pétrolières (émirats notamment, mais cela est vrai, également, pour les Etats du Maghreb, la Jordanie et l'Egypte)

- la Syrie, proche du Hamas, est en cours d"aboutir dans une négociation avec Israël, pour la restitution du plateau du Golan: en contrepartie, il lui est demandé de cesser de favoriser les islamistes palestiniens. Le Liban, longtemps inféodé à la Syrie, semble aussi se distancier du Hamas, bien que le Hezbollah, milice chiite sur son sol, reste une menace latente sur le flanc nord israélien.
Quant à l'Iran chiite, ses appels à l'anéantissement d'Israël, la fourniture de matériel militaire au Hamas, la menace nucléaire qu'il fait peser, ne font qu'attiser le conflit.

- traditionnellement, la Turquie et les Etats africains ont toujours entretenu une collaboration plus ou moins (plus pour la première, moins pour les seconds) officielle avec Israël. Cela compte lors des votes à L'ONU.

- les Européens, plutôt pro-israéliens, ont depuis longtemps essayé de se positionner en tant que médiateurs, sans succès aucun!

- les USA, très proches d'Israël, ont eu, souvent, les clefs du succès entre leurs mains: malheureusement, en vain.

4- Qu'en penser?

- aucune solution durable ne passera par la violence. Israël ne doit pas s'engager dans une nouvelle guerre, qui ne résoudra rien. Le Hamas doit cesser ses tirs.

- il faut un cessez le feu immédiat: l'Union Européenne s'est positionnée, mais rien ne sera résolue tant que les USA, l'Egypte, la Syrie ne s'y joignent pas.

- la suite doit correspondre à un processus global, comme l'a annoncé Barack Obama. En échange d'une reconnaissance officielle d'Israël, cette dernière doit s'engager à la création de l'Etat Palestinien, viable (continuité territoriale). Les questions afférentes à cette création sont connues et les solutions ébauchées depuis quelque temps (sur le retour des réfugiés, à compenser financièrement; sur Jérusalem: capitale des 2 états, avec internationalisation; statut des Arabes israéliens; sécurité garantie d'Israël; mise en place d'une coopération économique et sur le problème de l'eau; etc, etc...)

- quand on dit solution globale, cela signifie que soient également mises sur le tapis, les questions irakiennes, iraniennes, voire afghanes et pakistanes. Ce processus doit entraîner la participation de l'Inde et de la Russie, concernées également.

- pour ne pas retomber dans la succession de guerres et de négociations inabouties, dont pâtissent, en premier, les populations, seule la prise en compte de tous les foyers de guerres larvées a une chance de réussite. N'oublions pas que le conflit au Proche-Orient, né en 1947, date, en fait, déjà, de la déclaration Balfour de 1917 (accordant un "foyer national "aux Juifs) et que beaucoup de conflits locaux, depuis, ou mondiaux, même, ont été plus ou moins liés à cet antagonisme.

Espèrons donc, en cette période de vœux, que 2009 marquera le début de cette paix universelle que j'évoquais dans mon propos d'hier. Nul doute que nous soyons responsables, chacun, à notre petit niveau, pour apporter notre pierre à cette réconciliation universelle.

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