vendredi 27 février 2009

Que croyez-vous qu'il puisse arriver?



Vous trouverez, ci-dessous une réponse à un commentaire déposé sur un blog héninois et qui disait: "Alors, on peut imaginer qu'un membre du front national peut être parfaitement humain quand un digne représentant de la gauche officielle peut être tout aussi parfaitement odieux. ."

L'auteur, que je connais, membre du PS, ne peut absolument pas être soupçonné de faiblesses pour le Front National.

Pour ceux, et notamment extérieurs à Hénin-Beaumont, qui pourraient se dire, en lisant le texte, ci-dessous:"oui, on connaît ce langage, on est bien d'accord, mais cela suffit ce rabâchage, le FN est mort!" Je souhaiterais dire ceci:

- dans une ville de 26 000 habitants, dans laquelle le FN fait près de 30% (et même 45% aux législatives!),

- où le maire a, en 8 ans, ruiné (je pèse mes mots) la ville, et exerce un pouvoir non démocratique,

- qu'il a été adoubé par le PS et le PC,

- que, dans une ville dans laquelle des démocrates commencent à banaliser leurs rapports avec les membres du FN,

- que des habitants commencent à soupirer: "il ne peut pas y avoir pire que la situation désastreuse actuelle"...,

- et que le FN local est mené par Marine Le Pen.


Que croyez-vous qu'il puisse arriver?






" Vous connaissez le fond de l'idéologie du FN, que je résumerai par: "l'exclusion de l'autre". Avec tout ce que cela implique, une fois arrivé au pouvoir; sans parler d'exemples étrangers, de sinistre mémoire, on a vu ce que cela a donné, dans les villes françaises à municipalité FN.




Même si la stratégie du FN, aujourd'hui, est de banaliser cet objectif, afin de devenir plus fréquentable, ceux qui ne sont pas dupes ont le devoir d'ouvrir les yeux de leurs concitoyens.



De ce fait, je fais bien la distinction entre ceux qui votent FN et les adhérents de ce parti.



Pour les premiers on peut faire preuve de mansuétude, surtout à Hénin, où les politiques n'ont pas brillé (c'est un euphémisme) par leur efficacité, et où le "tous pourris" peut ainsi fleurir sur un terreau favorable .



Pour les seconds, peut-on dire que "un membre du front national peut être parfaitement humain" pour ceux qui, sciemment, embrassent l'idéologie d'extrême droite dont les variantes ont malheureusement fait leurs preuves de part le monde? Pour ceux qui savent ce qui se cache derrière une bonhommie de façade et trompent ainsi leurs concitoyens sur leurs véritables objectifs.


Je vous engage, si vous ne l'avez pas déjà fait, à regarder le blog du FN où le culte du chef alterne avec les insultes et menaces personnelles envers ceux qui ne sont pas d'accord avec lui. Vous verrez d'ailleurs ce que les présentes remarques vont entraîner comme insultes (non, non, ce n'est pas une parade pour les éviter)...



La couardise (bien sûr, ce n'est pas à vous que cela s'applique) n'a jamais fait avancer les choses, bien au contraire, et l'histoire pullule d'exemples où l'extrême-droite est arrivée au pouvoir, du fait de la lâcheté de la plupart de ceux qui avaient des responsabilités et qui, pour des raisons diverses, ont abdiqué...



(J'en profite pour dire que ce qui précède n'absout pas les crimes commis par d'autres idéologies telles que le stalinisme ou le maoïsme...mais ceci est une autre histoire!)
AA"

mercredi 25 février 2009

En feuilletant La Voix du Nord de ce jour



Quelques commentaires à la lecture de la Voix du Nord de ce 25 février, édition Lens-Hénin:


- viol à Arras d'une gamine de 13 ans par 2 gamins de 11 et 12 ans dans un collège: s'il ne nous appartient pas de juger l'inobservation de la procédure de signalement par l'encadrement (je ne pense pas qu'il y avait volonté de cacher les faits), force est de constater que des jeunes sans repères finissent par croire que la pornographie et la violence, présentes sur Internet et dans les médias, constituent la réalité d'aujourd'hui. Concernant la violence, je suis frappé par son omniprésence dans les présentations de films dans les premières parties de séances de cinéma!

- l'enquête publique sur le Grand Stade de Lille: je ne suis toujours pas persuadé que ce stade corresponde à un besoin tel que des capitaux publics viennent rejoindre les capitaux privés: l'affluence actuelle (12 à 14 000 spectateurs), même si la contenance du stade est limitée, ne justifie pas l'investissement public;

- le voisin lensois, en ligue2 pourtant, attire plus du double de spectateurs, et est en voie de remonter en Ligue 1. C'est la première fois, en voyant le match à Metz, que je me dis que l'équipe, maintenant, est de qualité ( merci Dindane et Kovacevic, mais les arrières latéraux sont toujours aussi faibles...);

- le sans-papier camerounais, finalement non expulsé, renforce l'idée de l'importance du parrainage par les élus (honte à moi qui ai abandonné cet engagement depuis 6 ans!)

- cela fait maintenant quelque temps que la VDN écrit "résidant" (cf page 8 "Les résidants de La Marelle" et page 14: "Les résidants de Pasteur") au lieu de "résident", ce dernier étant bien un nom commun, le premier, un adjectif et un participe présent, comme chacun sait...

- un humour bienvenu du journal, dans la page Hénin (d'ailleurs pourquoi une page et demie maximum consacrée à cette ville, alors que pour une ville de la même importance démographique, Béthune, il y a régulièrement entre 4 et 6 pages?), sur le sujet difficile des Roms (une vingtaine de familles vivant dans le dénuement): des réactions des maires concernés (Hénin, Noyelles et Dourges), très sensibilisés sur le problème, mais une inaction désespérante, décrite par le journaliste. Alors MM les Maires, quand est-ce que vous vous rencontrez pour trouver une solution?

- une rubrique qui devient malheureusement régulière: des suppressions d'emplois ( 3 Suisses) et du chômage partiel (Valéo et Vallourec)...

- le comité Balladur rendra son rapport sur des réformes des collectivités publiques, la semaine prochaine. Force est de craindre que les décisions qui s'en suivront seront suspectes de "magouillages": 20 régions sur 22 entre les mains du PS, une grande majorité des départements et des grandes villes à gauche, le Président de la République saura-t-il éviter la tentation de réformer pour des raisons purement électoralistes? Il y a, en effet, de vraies réformes à faire: redéfinition des compétences, autonomie fiscale, limitation du cumul de mandat, rôle des intercommunalités, etc... Nul doute que les propositions du comité Balladur seront intéressantes, mais qu'en sortira-t-il en automne après les débats parlementaires? De vraies réformes ou du charcutage électorale? Encore faut-il dire que l'on a probablement éviter une réforme 1 an avant les élections régionales...

- Côté loisirs: le départ du grand cuisinier Marc Veyrat (pour des raisons de santé), inventeur du fast-food bio, et défenseur d'une cuisine originale, agrémentée d'herbes de montagne, laissera un vide... Si, ce soir, vous ne regardez pas le match de foot Real de Madrid-Liverpool, un conseil: regardez Arte avec ce reportage sur l'histoire d'un espion incroyable, Farewell, "tombé" il y a peu. A moins que vous n'alliez voir l'un des 2 films vedettes de cette semaine: "Bellamy" de Claude Chabrol, et Gran Turino de et avec Clint Eastwood;

- l'Italie avait décidé, il y a quelques années, par référendum, d'abandonner le nucléaire. C'était sans compter avec Berlusconi qui vient de signer avec notre Président, un accord de coopération pour renouer avec le nucléaire... Vous avez dit: "Vox populi, vox dei"? Berlusconi doit avoir oublier la langue de ses ancêtres!

lundi 23 février 2009

Le point sur Hénin-Beaumont (suite et fin)



Q: Quelle est la position du PS aujourd'hui?


AA: Je reconnais qu'il est dans une situation inconfortable. Il a dépêché MN Lienemann pour maîtriser la situation: raté! Il a réintégré GD: erreur! Il lui est difficile de renier, moins d'un an après, des décisions qu'il a prises. Mais qu'il renie ou pas, il sera critiqué!

Q: Mais alors, vous qui êtes aussi socialiste, quelle est votre position?

AA: Depuis 2005, je pense que la politique de GD est catastrophique: je me souviens le lui avoir dit, au moins 2 fois, en face à face! Je ne peux pas cautionner une gestion désastreuse et une telle absence de projet...
Je me suis donc positionné contre cette politique qui a mené HB au bord du précipice, aujourd'hui, et va la conduire à la faillite, dans les mois prochains.

Q: Concrètement, que signifie cette opposition?

AA: Je crois que GD et sa majorité, complice, doivent démissionner de leur mandat. Il est fort peu probable que le Maire le fasse, persuadé (?) que sa vision est juste! Mais ses colistiers, qui ne peuvent pas ne pas savoir que leur responsabilité morale, et même pénale pour certains, est en jeu, sont mouillés et leur obstination à jouer les autruches pourraient entacher leur réputation pour très longtemps. En ce qui me concerne, je pense que l'on pourrait les accuser, malheureusement le délit n'existe pas, de non-assistance à ville en danger...

Comme tous les élus d'opposition sont prêts à démissionner le moment voulu, et que nous savons que certains élus de la majorité le sont aussi, reste à convaincre quelques hésitants pour arriver à un tiers de démissions (y compris les suivants sur la liste majoritaire). Je comprends d'ailleurs ceux qui se posent des questions: pris entre un maire rassurant, et des vérités difficiles à admettre pour des démocrates, le dilemne est cornélien: le courage politique n'est pas la "chose la mieux partagée du monde"!

Je ne veux, bien sûr, pas évoquer ici, l'inéligibilité du maire...

Q: Votre stratégie c'est donc d'attendre une démission ou une sanction?


AA: Non, bien sûr. Il faut faire pression et anticiper. Cela doit se faire en 3 étapes:

- un rassemblement des républicains et démocrates, forces constituées ou non: partis, associations, citoyens qui en ont assez d'attendre et veulent manifester leur ras-le-bol, mais aussi leur détermination à redresser HB. Râler c'est facile, agir c'est mieux! Un premier noyau devrait se déclarer courant mars;

- la deuxième étape consistera à mobiliser nos concitoyens: cela pourrait se faire dans la foulée de l'étape précédente

- l'objectif ensuite est de mettre un maximum de pression médiatique pour faire basculer les élus hésitants: non pas en les désignant à la vindicte populaire, mais en les mettant face à leurs responsabilités... Une série d'actions mobilisatrices est envisagée...

Q: Vous parliez d'anticipation?

AA: anticiper, c'est être prêt à proposer une alternative aux Héninois, c'est à dire des solutions au redressement et un projet pour les 20 ans à venir: en effet, si sortir du gouffre, dans leque lnous a plongés le Maire actuel, sera long, l'avenir, à condition d'être pensé, sera radieux, les Héninois le méritent et la ville dispose de grands atouts.

Q: Vous avez des ambitions personnelles?

Celui qui veut assurer une carrière politique en faisant d'HB un marche-pied, se trom
pe de stratégie.
HB ne peut se sauver qu'à 2 conditions:

- la réussite n'est possible que par un travail collectif

- la population doit être associée de manière permanente à la reconstruction de la Ville. Elle a tellement été flouée ces dernières années, qu'ignorer cette participation serait une faute politique grave!





Au moment de cet entretien (3 février), je ne savais pas encore que le "début de la fin" avait sonné: les désagréments financiers de l'Escapade (et du cinéma Lumière), au niveau culturel, et de l'équipe héninoise de football féminin qui joue au niveau national, annoncent, malheureusement, d'autres catastrophes imminentes...

dimanche 22 février 2009

Le point sur Hénin-Beaumont



Ayant été interviewé par un journaliste indépendant (pour une revue suisse !), sur la situation à Hénin, je vous livre, ci-dessous, les réponses que j’ai faites.


Q : Quelle est la situation politique à HB ?

AA : Gérard Dalongeville, ancien directeur de cabinet du maire précédent, PS, avait battu ce dernier, assez facilement, en 2001, sous l’étiquette Mouvement des Citoyens, MDC, avec des Verts et des Communistes, les écologistes démissionnant dès 2003 (ainsi que G.Bouquillon, adjoint MDC).

En 2008, le Maire est réélu, facilement, appuyé par Marie-Noëlle Lienemann, député européenne PS, l’ancienne section socialiste ayant été mise de côté, ses critiques du Maire ayant été peu appréciées, en haut lieu. Ces « socialistes » ont crée une association, l’Alliance Républicaine, présidée par l’ancien secrétaire de section, Daniel Duquenne, et composée également de personnes de la société civile, de partis (Verts, Modem et de dissidents UMP) : elle a réalisé près de 20%. Le FN a fait près de 30%, au second tour.

Q : Comment expliquez-vous ce score important du FN ?


AA: Alors que partout en France s’effondrait le FN, il se stabilisait ici. Au second tour des législatives, sur la ville d’HB, il avait même réalisé 45%, score analysé comme un rejet du député sortant et du maire qui le soutenait.
Deux raisons expliquent cette « anomalie » : alors qu'ailleurs en France, l’UMP « pompait » les voix du FN (en reprenant son credo sécuritaire), le parti du Président de la République n’a jamais vraiment existé à HB et réalisait 5%. En outre, il faut reconnaître que la médiocrité des personnels politiques, leur mauvaise gestion de la Ville, les rumeurs sur les malversations, ont fait penser aux électeurs que le "Tous pourris" des extrémistes se vérifiait. C’est ce désespoir politique, mêlé au décalage économique (après la fin du charbon, Metaleurop…et les autres), et aux problèmes sanitaires (faible espérance de vie, mauvaise implantation des médecins…) qui maintient le FN. Les Héninois, à juste titre, ont besoin de croire en quelqu’un qui leur montrera le bout du chemin : ils estiment avoir été trompés par Pierre Darchicourt, Gérard Dallongeville et Marie-Noëlle Lienemann…


Q : Pourquoi MN Lienemann ?

AA: Devant l’impéritie du Maire, l’arrivée de Mme Lienemann comme 2 ème de liste a fait espérer nos concitoyens : elle a annoncé qu’elle allait « cadrer » le Maire, et beaucoup y ont cru. Non seulement, le PS officiel a été ridiculisé dans l’attribution des places sur la liste, mais Gérard Dalongeville a continué à mal gérer, cela étant facilité par l’absence de l’ex-ministre. Ceux qui ont cru en elle ont bu le calice jusqu’à la lie : GD ayant été réintégré au PS en juin !

Q : On parle beaucoup d’affaires mettant en cause le Maire ?

AA: Je souhaiterais faire une distinction entre les rumeurs et les faits avérés :

- les rumeurs : cela fait plusieurs années que les bruits les plus fous courent dans la ville. En parallèle des multiples passages de la CRC (voir ci-après), les interventions des brigades financières mêlant interrogatoires et fouilles en Mairie et à l’extérieur, font présager le pire, à tort ou à raison. Mais tant que la justice ne s’est pas prononcée, nous devons respecter la présomption d’innocence de chacun : même les mises en examen, semble-t-il avérées, de proches du Maire, ne seront pas une preuve de culpabilité.

- Les faits : outre les constats de la CRC, il y a eu des dénis de démocraties impossibles à soutenir pour des démocrates : l’achat, à 2 occasions, par du personnel de mairie, de tous les exemplaires d’un quotidien régional qui faisait sa « une » sur les affaires héninoises ; l’absence depuis 8 ans d’espace réservé à l’opposition dans la communication locale, pourtant une obligation légale; l’effraction du local des Jeunes Socialistes par un cadre de la Mairie ; l’embauche massive de personnel juste avant l’élection, etc, etc…sans parler de la probable mise en cause pour prise illégale d’intérêts d’un adjoint, de mensonges établis du Maire (sur un dossier appelé Parcolog, par exemple)…



Q : Qu’en est-il des avis et autres rapports de la CRC ?

AA: Ils sont édifiants. Qu’on en juge par cette liste à la Prévert :

- déficit cumulé de 12 millions d’euros en 2003, avec, à la clef, une augmentation de près de 85 % des impôts locaux (« c’est de la faute des maires précédents », dixit le Maire);

- déficit cumulé de 12 millions à fin 2007, avec augmentation de la fiscalité de 10% pendant 3 ans (« c’est de la faute des maires précédents », dixit le Maire). En fait, il s’agit d’une quasi mise sous tutelle des finances de la ville, par le Préfet, qui demande, en août, un plan de redressement;

- en novembre, la CRC constate que la Ville avait sous-estimé les dépenses de personnel, et surestimé des recettes de cession du patrimoine;

- En décembre, la CRC constate qu’aucun plan de redressement n’a été mis en place;

- Un plan vient d’être annoncé : je suis sceptique sur l’accord de la CRC.


A suivre

vendredi 20 février 2009

Comité de ligne TER Lens/Lille




Demain samedi, réunion du comité de la ligne Lens/Lille (via Don et Libercourt), rassemblant usagers, techniciens du Conseil Régional et de la SNCF.

Médiathèque V.Cousin à Lens, de 10 à 12h.


Il s'agit d'un échange d'informations qui permet, notamment aux utilisateurs de la ligne, de faire part de leurs remarques afin d'améliorer le service.

Lors d'une interview sur Lens-Info (101.9), j'ai exposé l'intérêt d'un tel exercice de démocratie participative.

A noter quelques petites coupures au montage (au début je parle des autorité organisatrices, le Conseil Régional et la SNCF; vers la fin, il y a les causes exonératoires et les causes non
exonératoires de responsabilité de la SNCF) .



Voici l'adresse pour l'écoute en ligne : http://www.lensinfo.fr/podcast.php?son=alpern_comite_ligne.mp3
Le son est téléchargeable ici (lien direct sans passer par l'interface de lecture) : http://www.lensinfo.fr/pod/alpern_comite_ligne.mp3

jeudi 19 février 2009

"Pousser les ménages à acheter"

L'article suivant a été écrit par Jean Gadrey, professeur émérite d'économie à Lille. Ceux qui lisent Politis ont l'occasion d'apprécier ses articles. Il a beaucoup écrit sur les "Nouveaux indicateurs de richesse"(titre d'un de ses livres), pour mettre fin à à la puissance du PIB.

Alors que beaucoup aujourd'hui demande une augmentation du pouvoir d'achat, JG pose la question de savoir si cette "avidité" de consommation ne se fait pas au détriment des plus pauvres, tout en favorisant les nantis. Une meilleure répartition du "droit au bonheur" devrait être l'objectif des politiques dites économiques.

Sommes nous capables de le mettre en place, en dépit des diktats de ceux qui prônent le toujours plus (de consommation): économistes, entrepreneurs, politiques et autres philosophes?

Comment faire comprendre que le bonheur de tous (et non de certains privilégiés; et encore! sommes-nous sûrs que ces derniers soient heureux?) passe par la solidarité, le droit à la santé, le refus de la gabegie, l'attention à l'environnement, "le respect de chacun et la tolérance mutuelle"...?





Le Monde du 14 février 2009 propose cinq pistes pour "pousser les ménages à acheter ". Dans « Le nouvel état industriel », Galbraith citait Eisenhower, à qui l’on demandait ce que les citoyens pouvaient faire pour combattre la récession en cours à la fin des années 1950. Il répondit : Acheter ! Question : mais quoi ? Réponse : n’importe quoi ! Galbraith commente : « Le pays tout entier résonna de slogans patriotiques incitant chacun à « en mettre un coup » et à consommer davantage". « Un achat aujourd’hui, un chômeur de moins, peut-être VOUS ! » ; « acheter, c’est le devoir du citoyen ».

Pour installer sa domination, le capitalisme et ses acteurs moteurs ont eu besoin de transformer en profondeur les comportements et les aspirations des individus. La première façon d’assujettir les individus aux impératifs économiques de la révolution industrielle a été la « mise au travail salarié ». Travailler plus pour gagner plus et consommer plus n’est vraiment pas un comportement inscrit de tout temps dans l’esprit humain, même chez les plus démunis ! Comme l’ont montré les historiens, il en a fallu des contraintes et des incitations, des mesures d’expropriation, de la production idéologique, de l’appel à la morale industrieuse pour (tenter de) produire le travailleur salarié et discipliné dont le capitalisme industriel avait besoin. Cela n’a que partiellement réussi. L’offensive se poursuit en permanence.

Mais produire le travailleur adapté ne suffisait pas. Il fallait produire le consommateur comme débouché de la production. Les grandes entreprises du 20ème siècle allaient s’en charger. Seules d’abord, puis avec l’aide d’autres institutions, dont l’État keynésien. Le premier temps a été le « fordisme » : il fallait que les ouvriers gagnent suffisamment pour pouvoir vivre et se loger plus décemment, mais aussi pour envisager d’acheter… une voiture.

Pourtant, distribuer des revenus en hausse selon un principe fordiste ne suffit pas nécessairement à remonter le « moral des ménages », expression qui exprime crûment l’assimilation du mieux-être (le moral) au « consommer plus ».

Le système est confronté au risque majeur d’une consommation qui ne décolle pas, avec des individus rétifs qui épargnent (surtout si l’avenir est incertain), qui ne souhaitent pas s’endetter et qui refusent de travailler plus pour consommer plus. Pour un système dopé à la croissance, la réticence à la dépense est une incivilité critique. Il faut mettre au point des dispositifs pour la conjurer. C’est l’étape de la production institutionnalisée de l’avidité permanente. Galbraith l’a remarquablement décrite dès 1967 dans « Le nouvel État industriel ».

DES DISPOSITIFS PUISSANTS ET COUTEUX

Depuis, le système a fortement développé ces dispositifs. Le montant des dépenses mondiales de publicité et sponsoring approche 600 milliards de dollars en 2008, soit trois fois ce qui permettrait de régler sur le plan financier les problèmes les plus urgents des pays en développement (les « objectifs du millénaire »).

Mais la publicité n’est pas le seul dispositif de production du « consommateur-débouché ». Elle est inséparable de deux autres activités des grandes entreprises : le marketing et l’innovation marginale permanente, le renouvellement accéléré des produits sur la base de « bricoles » présentées comme le nec plus ultra. S’y ajoutent les marques (voir Naomi Klein dans « No logo »), la mode, le crédit à la consommation, la « persuasion clandestine » (titre d’un livre de 1958 de Vance Packard), l’information publique et privée, les médias économiques et d’affaires, les multiples mises en scène télévisées de la vie matérielle idéale. Ces dispositifs nous prennent pour cible, pour nous faire acheter ce que les grandes entreprises ont conçu pour nous. Pour nous convaincre que le superflu nous est absolument nécessaire.

Un « autre monde » implique une remise en cause radicale du statut de consommateur-débouché autant que des représentations du salarié et de la nature comme « facteurs de production », qui sont des figures de l’assujettissement moderne à la marchandisation du monde.

ET LES PLUS PAUVRES ? ET LA CRISE ?

Ce qui précède, écrit début 2006 dans Politis, peut sembler dépassé alors que la crise s’approfondit, que le chômage enfle et que montent partout des revendications de progression du pouvoir d’achat. Ne s’agit-il pas d’idées de bobos-écolos-intellos-aisés ?

Non. La production organisée de l’avidité ne vise pas que les riches et les « classes moyennes ». Les chaînes de la restauration rapide et les multinationales de l’agro-alimentaire sont aujourd’hui accusées par les associations de consommateurs et par les médecins de pousser à la consommation de produits dont le prix est aussi bas qu’est élevée leur teneur en graisse, en sucre et en CO2. Elles organisent, autour de ces produits à risques, destinés en priorité à des gens modestes, des campagnes permanentes de publicité, y compris dans les émissions télévisées pour enfants.

Les ménages à bas revenu n’ont pas assez de ce qui pourrait contribuer à leur bien-être, et en particulier, aujourd’hui, ils sont mal logés et ils manquent d’accès universel et gratuit à la santé, à l’éducation, à des transports collectifs, aux services pour la petite enfance et les personnes âgées, à un environnement sain, etc. La pauvreté est une situation de privation de « droits à… », au-delà du droit à disposer d’un revenu décent. Les plus pauvres sont d’un côté limités dans leur accès à des services liés à des droits, et, de l’autre, ils sont conduits à dépenser leurs maigres ressources monétaires dans le cadre du système de l’avidité, du crédit, de l’envie et de la frustration, sous l’emprise des marques, de la publicité, de la « malbouffe », de la pression au renouvellement des biens. Les officines de crédit à la consommation prospèrent sur le dos des pauvres, avec des taux d’usuriers et des pratiques inhumaines de recouvrement et de poursuites en justice. Tout cela contribue à aggraver la pauvreté comme privation de droits. UN SYSTEME QUI N’EST PAS FAIT POUR REPONDRE A DES BESOINS, MAIS POUR PRODUIRE DES DESIRS A DES FINS LUCRATIVES, EST PARTICULIEREMENT NOCIF POUR LES PAUVRES.

Dans les dépenses des ménages, on distingue, d’une part, les « dépenses contraintes », dont le logement, l’eau, le gaz, l’électricité et autres « charges » et, d’autre part, ce qui reste pour « faire ses courses ». Or, entre 2001 et 2006, pour les 20 % des ménages aux plus bas revenus, ce « reste à vivre » est passé de 45 % du revenu total à seulement 25 %, principalement à cause de la hausse des dépenses liées au logement.

On peut, sans faire de la croissance économique une condition, améliorer nettement la vie des ménages à faible pouvoir d’achat, y compris aux Antilles, par la redistribution indispensable des revenus, mais aussi par la maîtrise politique du foncier, du logement social (et écologique), par la gratuité d’accès à des services publics redevenant universels, par une profonde réorganisation de la production et de son contrôle partant de délibérations sur les besoins. S’agissant des Antilles, voyez le « manifeste pour des produits de haute nécessité », vous le trouverez peut-être idéaliste ou poétique, ou trop inspiré par Gorz, mais sans de tels stimulants nous ne sortirons pas de la crise systémique actuelle.

Il faut substituer à la revendication de progression indéfinie du pouvoir d’achat celle du partage équitable et durable du pouvoir de bien vivre. Cela permettrait à la grande majorité de vivre mieux que sous le régime du pouvoir d’achat du consommateur-débouché drogué par les dealers de croissance et de crédit. Non, il ne faut pas « pousser les gens à acheter » au sein d’un système qui nous conduit au désastre, il faut produire, consommer et vivre mieux dans une société solidaire.

mardi 17 février 2009

Quid du tramway?

Le Conseil Régional , et c'est une de ses compétences obligatoires, est soucieux d'aménagement du territoire. C'est la raison principale de sa décision d'irriguer notre territoire (Lens-Liévin/Hénin-Carvin) d'un tramway pour le traverser et faciliter la mobilité des habitants. Complémentaire des liaisons ferroviaires et en autobus, ce réseau dense ne peut que favoriser l'émergence d'une deuxième métropole régionale. (J'en profite pour signaler que parallèlement se dessine un tramway Bruay-Béthune).

Si la commission Balladur, qui doit rendre son rapport dans les jours prochains, propose, suivant des rumeurs convergentes, de rendre obligatoire la constitution de grandes communautés urbaines élues au suffrage universel, cela irait dans le bon sens . Cela ne préjuge d'ailleurs pas des autres propositions plus critiquables de cette commission.

J'entends actuellement 2 types de commentaires auxquels je souhaiterais répondre pour éviter les malentendus: on n'a pas été consulté, dit-on; des élus affirment que tels ou tels travaux seront entrepris parce que le tramway passera à tel ou tel endroit!


1- Si le principe du tramway est décidé, rien n'est fait en ce qui concerne son tracé.


Il serait simple de partir du trajet des autobus "Bulle" de Tadeo. A quoi servirait alors ce tram?

- Une première série de réunions publiques va servir, dès fin mars (outre des informations qui seront données sur ce qu'est un tramway: les techniques existantes, les contraintes), à permettre aux personnes présentes d'exprimer leur avis sur ce qu'elles attendent de ce moyen de transport; par exemple: se rendre dans un établissement scolaire, faire ses courses à Auchan/Noyelles ou à Lens, aller à Bollaert, au marché à Hénin ou à Billy, etc.

- Dans un deuxième temps, le cabinet qui sera choisi, en avril, pour la maîtrise d'oeuvre (c'est à dire la conception du projet) travaillera sur plusieurs scenarios, avec des consultations du public et des élus. Je vous en rendrai compte régulièrement.

Donc, aucun traçé fixé, tout le monde sera informé et aura droit à la parole (sans oublier, bien sûr, les enquêtes publiques obligatoires). J'y serai très attentif.


2- Aucun tracé n'étant retenu, personne ne peut se prévaloir de son existence à des fins politiques.


J'ai entendu, par exemple, lors du dernier conseil municipal d'Hénin-Beaumont que 3 opérations de réaménagement urbain seraient entreprises parce que le tramway passerait à proximité.

Je sais bien que le Maire veut réaliser les cessions au plus vite pour renflouer les caisses de la Ville (et s'en prévaloir auprès de la CRC, qui n'est pas dupe de la manoeuvre), mais, outre le fait que des opérations d'envergure de ce type, avec des conséquences sur l'avenir de la ville pour des dizaines d'années, demandent de la réflexion, il faudra attendre l'an prochain pour tenir compte du tram, dans tous les types d'opérations. Je ne veux pas dire qu'il faut attendre de savoir par où passera le tram pour agir, mais on peut imaginer que pour valider certains projets, la ville demande à prévoir certains arrêts.

Bien sûr, cela vaut pour tous les projets du territoire.

Et particulièrement pour Sainte Henriette où les discussions vont bon train autour de l'idée d'un pôle modal avec le transfert de la gare d'Hénin, le terminus du tram, le point de départ d'une ligne à grande vitesse reliant Hénin à Lille, et pourquoi pas la création d'une troisième gare de Lille pour les TGV vers Amsterdam et Cologne (avec des liaisons vers Lesquin). Le tout à proximité d'un grand eco-quartier...

Tout cela est loin de la réalité, pour l'instant, mais le fait que l'on en parle montre bien l'importance stratégique d'Hénin-Beaumont...J'espère que nous saurons jouer notre carte dans ce magnifique projet. Ce n'est pas uniquement HB qui en tirerait profit, mais tout le Nord-Pas-de-Calais. Saurons-nous nous montrer à la hauteur de ce "Grand Défi"?

Ne me posez pas de question sur Sainte-Henriette, ce ne sont que des réflexions, pour l'instant, et si un tel projet devait naître, ce ne serait pas avant 10 ans! Mais la responsabilité des Politiques c'est bien de prévoir et d'anticiper

Et vous vous rendez bien compte que tout est lié: la réforme du champ de nos intercommunalités, le Grand Projet Euralens, le Louvre, le tram, la liaison Hénin/Lille, les cité-jardins, etc...

Ah! si ces projets enthousiasmants pouvaient redonner espoir à mes concitoyens!

samedi 14 février 2009

Elections municipales 2014


La Voix du Nord 21 mars 2014

Edition Hénin-Lens

La liste menée par l'ancien maire, Gérard Dalongeville, secondé par Bernard Kouchner, l'emporte facilement, au 2ème tour.

Pas de surprise, hier soir, à l'annonce du résultat du second tour des élections municipales à Hénin-Beaumont.
Gérard Dalongeville, heureux et serein, déclarait: "Merci aux Héninois et aux Beaumontois de s'être mobilisés contre le Front National. Je prends l'engagement de baisser les impôts pendant ce mandat"


Après un premier tour facile pour lui, puisqu'il avait frôlé la victoire avec 49, 50% (FN: 27%; Alliance Républicaine: 15,5%; Modem et Les Verts: 8%) l'ancien Maire triomphe avec 68% contre son seul adversaire, le FN, le reste de l'opposition s'étant désisté, pour ne pas avoir à choisir entre la "peste et le choléra" (dixit Georges Bouquillon).

"Remarquable stratégie" clamait son ami Albert Facon, qui vient d'être réélu député , il y a 15 jours (son dernier mandat, clame-t-il!), et Président de la CAHC.

Rappelons cette "remarquable" stratégie:

-le 13 avril 2009: devant un conseil municipal médusé, Gérard Dalongeville annonce sa démission de son mandat de conseiller municipal
- le 3 juin suivant: Jean-Pierre Chruszez est élu Maire et embauche GD comme Directeur de Cabinet.
- le 17 juin, GD est mis en examen et condamné, en juillet, à une amende avec sursis, et 4 ans d'inéligibilité, pour n'avoir pas transmis à temps, le compte administratif 2008. Peine mineure, à côté de ce que pronostiquaient tous ses adversaires et même certains de ses amis...envisageant l'annulation des élections.
- avis de la Chambre Régionale des comptes du 4/7/2009: elle annonce un déficit budgétaire prévisible, pour l'année, de 12,5 millions, qui s'ajoute au déficit cumulé, annoncé en 2008, du même montant. La Chambre propose au Préfet d'augmenter les impôts de 39% pendant 4 ans (rappelons les augmentations successives de 84% en 2004 et 10% en 2008) et recommande de pas faire d'investissement pendant cette période.

Le nouveau Maire déclare que cette augmentation est due à des erreurs de ses prédécesseurs, dont G.Dallongeville, ce dernier ayant été mal conseillé par Marie-Noëlle Lienemann, qui vient d'être réélue Député européenne. Cette dernière a d'ailleurs démissionné de son mandat de conseillère municipale (Pierre Ferrari, de ce fait, demande à être rattaché à l'AR).

Marine Le Pen déclare : à force d'accepter des travailleurs immigrés, HB a maintenant un Maire dont les parents ne sont même pas nés en France!" Daniel Duquenne dit qu'il n'est pas dupe et que GD sera, en fait, le vrai maire par personne interposée. David Noël (PC) a obtenu l'assurance que le budget culturel sera maintenu (pourtant, à ce sujet, la CRC demande de ne plus soutenir les structures culturelles déficitaires) et se déclare "confiant et vigilant".

- le 5/1/2010, au cours de ses voeux, le Maire fait part du souhait de la Ville, pour des raisons d'économies (?), de ne plus siéger à l'Agglo. Jean-Pierre Corbisez est mis en minorité à l'Agglo et Albert Facon reprend sa place, mais annonce qu'il se retirera en 2014

- chaque année de 2010 à 2013, la CRC, lors de ses visites, conclut à un réajustement de la fiscalité de 10%, pour "remettre les compteurs à zéro". Sauf, rappelons-le en 2012, parce que les conseillers de la Chambre n'ont pu accéder au centre ville, les rues étant impraticables. "Normal, dit le Maire, la Chambre nous a interdit d'investir".

- en vue des élections de 2014, Gérard Dalongeville annonce le 24/11/2013 qu'il mènera la liste du rassemblement de la gauche. Le PS lui demande de prendre Bernard Kouchner, revenu au bercail après son passage au gouvernement de Sarkozy; le"French doctor" a prévenu qu'il serait très attentif à la gestion financière de GD, et qu'il n'hésiterait pas à dénoncer toute dérive.
L'AR, le Modem, Les Verts appellent les électeurs à réagir contre la duplicité du Maire et annoncent qu'ils mèneront chacun une liste pour "ratisser large" et" s'opposer au FN et à Dallongeville". Steeve Briois rappelle qu'il avait déjà dénoncé l'arrivée de JPC, mais Kouchner c'est la fin de tout: fils d'immigrés, tiers mondiste; "on comprend que le cosmopolitisme et la judéo-maçonnerie tentent de mettre la main sur HB: nous ne laisserons pas faire!"

- le 15 janvier 2014, le Maire, au cours de ses vœux, émet le souhait de remettre en état les rues du centre ville et, par souci d'économies, de faire les travaux en régie. Pour ce, 500 personnes seront embauchées dans les jours qui viennent.

- le 15 février, Gérard Dalongeville regrette de ne pouvoir prendre JP Chruszez sur sa liste, parce que ce dernier a mal géré la ville, "les électeurs ne me le pardonneraient pas!"

- le 17/2/2014: Daniel Duquenne, le Modem et les Verts dénoncent les rumeurs faisant état de l'arrivée sur leurs listes respectives de JP Chruszez. Dommage ces refus, dit ce dernier, car j'avais beaucoup à leur apporter. Déçu, le Maire fait part de son intention de se présenter à Béthune, ville dans laquelle il réside.

- Pierre Ferrari ne se présentera pas aux élections. Il a besoin de prendre du recul. David Noël nous confie que, lié par les accords PC/PS, au niveau départemental, il fera partie de la liste de GD, mais il ne le fera pas à n'importe quel prix: il exigera, dans sa future délégation, que les budgets ne soient pas diminués. Il attend une réponse de G. Dallongeville. D'autre part, il demande que B.Kouchner ne soit pas le seul socialiste sur la liste d'union: "comme le PC, le PS doit disposer de 2 personnes en position éligible". D'après l'entourage du Maire, ce dernier ne serait pas hostile à prendre un deuxième socialiste sur sa liste: reste à voir s'il pourra être en position éligible. David Noël se déclare "confiant". Gageons que le leader local communiste ne fait pas cette déclaration à la légère, fort du soutien de sa structure politique (JC Danglot, Secrétaire départemental PC et C Génisson, 1ère secrétaire fédérale PS auraient rencontré Gérard Dallongeville, sur le sujet).



Dernière minute: Gérard Dallongeville, nouveau maire d'Hénin, a fait savoir, par l'intermédiaire de son cabinet, que:


- par souci d'économies, il ne reconduirait pas les 500 emplois embauchés par son prédécesseur. Les rues resteront en l'état, mais le Maire réfléchit à confier les travaux à une société de travaux publics, qu'il connaît bien et qui serait prête à travailler à moindre prix.


- il recevra, dès demain, la CRC, qui lui a demandé audience. Il s'opposera à toute demande d'augmentation de la fiscalité, n'étant pas responsable du déficit creusé par son prédécesseur.

Il se dit que la CRC proposerait une nouvelle augmentation de 25% pendant 4 ans
!

jeudi 12 février 2009

Un très, très long Conseil Municipal

La séance a duré 4 heures, et pourtant un sujet "lourd" a été reporté: le projet "tramway".

Moins de monde que la dernière fois: la grande majorité de la soixantaine de personnes a pu s'asseoir, bien que l'on ait encore supprimé une rangée de chaises et que l'on ait laissé le moins de place possible derrière, pour ceux qui voulaient rester debout!
Le Maire a expliqué qu'il aurait voulu revenir à la formule plus conviviale de la disposition en U, mais sa majorité a refusé! Raison: cela permet d'avoir les administratifs tout près! Sans commentaire!

Je me bornerai à faire part de certains dossiers "chauds", quelques attitudes et des bizarreries.

1- Sur certains dossiers

1-1 Sur la cession des biens immobiliers: coron de la Perche (habitat), ilôt Carnot (mixte logement/ commerce), Pasteur ( biens sis derrière la Mairie, et destinés à la recentralisation des services, mais aussi à des commerces).

Comme l'a fait remarquer Pierre Ferrari, toujours membre de la majorité, il n'y a aucune vision d'ensemble de l'aménagement du centre ville: ce sont bien 3 projets manifestement portés pour "renflouer" les caisses.

Daniel Duquenne (Alliance Républicaine) s'est permis de donner une leçon sur la manière dont un projet de réaménagement urbain doit être envisagé; du diagnostic à la conception, tout le ba ba de la conduite d'un projet y figurait.

Ce qui est effrayant c'est que tout cela va engager la ville pour des dizaines d'années et, outre l'absence de vision, aucune concertation n'est prévue avec les habitants (bien sûr, il y a une enquête publique, dixit le Maire, mais cela n'a rien à voir avec la participation et/ou la consultation). Et pourtant, quel magnifique dossier pour des élus! Las, j'ai bien peur d'un beau gâchis! C'est, pourtant, le moment d'élaborer la revitalisation du centre ville, de redonner du tonus aux commerces, de revoir la circulation, et de pouvoir à ce moment là, seulement, donner son avis sur le tracé du tramway, et pas le contraire comme cela a l'air de se dessiner.

C'est un vrai cas de développement urbain durable, dans lequel on peut mêler transports en commun, économies d'énergie, mixité sociale, développement économique, concertation, biodiversité: un rêve dUrbaniste et de Politique!

Pour l'avenir d'Hénin, il faut absolument trouver un moyen de recours contre ce désastre prévisible.

1-2 Parcolog

En 2002, le site avait été déclaré d'intérêt communautaire. Or, c'est un adjoint qui a signé ,ensuite, le permis de construire. La délibération soumise consistait, grosso-modo, à rectifier l'erreur (surprenant quand on sait que le maire était, à l'époque, Vice-Président en charge des affaires économiques à l'Agglo!)

Beaucoup de questions se posent, dont les suivantes:

- Comment un maire adjoint peut-il engager la ville au point de négocier le prix d'achat des terres agricoles, de signer le permis de construire, alors que l'exploitant, bénéficiaire de la cession, est l'adjoint lui-même (sans parler d'autres terres appartenant et/ou exploitées par sa famille)!!! Je ne pense pas beaucoup me tromper en qualifiant cela, au minimum de conflit d'intérêts, et pour ne pas dire plus... Le maire a été bien imprudent de soutenir son adjoint contre les attaques de Marine Le Pen, alors que tout cela relève apparemment de la justice pénale...

- Pourquoi et comment le collectif de riverains qui avait porté un recours contre l'installation de l'activité polluante envisagée, s'est-il désisté, alors que le Maire se déclarait, à l'époque contre le projet (alors qu'il savait pourtant que le permis de construire avait été accordé, en catimini)? Il faut dire que l' on était en période d'élections et les promesses électorales n'engagent que ceux qui y croient. On eut un début d'explication quand un adjoint déclara benoîtement que c'est lui qui avait préparé les statuts de l'association de riverains. Devant l'hilarité générale, il eut le courage de déclarer qu'il était toujours contre le projet, et que, s'il se réalisait, il démissionnerait. Nous avons bien noté...

2- Quelques attitudes...

- celle de Pierre Ferrari, qui s'est très souvent abstenu... Encore un petit effort et l'on pourra parler de son courage politique...

- celles de Daniel Dufresne, Georges Bouquillon (AR) et de Christine Coget (Modem) que je trouve trop courtoises: quand on est l'objet de railleries, de non-réponse aux questions posées, sans parler de propos insultants (pour les 2 hommes), on a le droit de répondre fermement. Même si je ne suis pas, et même loin de là, un fan, je dois reconnaître que Marine Le Pen a su déstabiliser, à plusieurs reprises, ceux (celui) qui l'agressaient.
Je sais pourtant que les 3 sont capables, eux aussi, de se faire respecter, sans se départir de leur politesse habituelle.


- situation inconfortable de David Noël, quand il a fallu répondre aux questions sur l'Escapade: faillite (apparemment non, mais une solution miracle aurait été trouvée)? Licenciements (2 fins de contrats)? Fermeture (non: DN en fait une question de principe)?. Il ne s'en est pas trop mal tiré, mais on attend des précisions avant que des rumeurs ne se répandent.

- étonnant que le Maire ait confondu SCOT et PLU: JP Chruszez l'a très délicatement repris...

3- Bizarre, bizarre...

- On a appris que "La lettre du Maire", malgré son nom, était une publication du groupe majoritaire, donc sans droit à l'expression de l'opposition...Hum! Un autre recours en perspective?
Il en sera de même pour le "Infos-Quartiers", parce qu'il n'y aura pas d'éditorial! J'ai été étonné du manque de réaction de l'opposition: pas d'édito, mais 10 photos du Maire!

- Pourquoi ne fait-on pas construire le crématorium par la CAHC? Je n'ai pas été convaincu par les explications alambiquées du Maire...

- Pourquoi n'y-a-t-il pas de représentant de l'opposition dans la commission d'appel d'offres.? Je me demande si c'est légal: en tous les cas, cela n'inspire pas confiance...

- Je pense que le Maire se trompe, quand il répond inlassablement que telle question a été vue en commission et que ce n'est pas la peine d'en discuter! Les commissions donnent des avis, le conseil municipal décide et les élus ont droit à toutes les informations avant de voter.
Certains élus (de l'opposition) n'ont pas eu de réponses à leurs questions. Si on a les compte-rendus intégraux, certaines délibérations pourraient ne pas passer le contrôle de légalité!

- Enfin, j'ai cru comprendre qu'un réaménagement de la Place de la République était envisagé: n'y a-t-il pas déjà eu des travaux en 2007?






mardi 10 février 2009

Quelques infos sur le Louvre-Lens



Le 30 janvier dernier, était constituée (symboliquement plus que juridiquement) l'assemblée d'Euralens.

Des associations (Les amis du Louvre-Lens, la Vie active, Bassin Minier UNESCO, etc...), les Agglos de Lens/Liévin, Hénin/Carvin, font partie des membres fondateurs. A noter que les Maires des villes présentes firent part de leur adhésion. Pour notre territoire: Courrières, Courcelles, Oignies, Carvin, Dourges. Seul le Maire d'HB (accompagné de sa première adjointe) ne se manifesta pas: prudence? timidité?discrétion? Espèrons que nous connaîtrons bientôt sa position...
Je reviendrai sur les statuts dès qu'ils seront finalisés.

Je rappelle que le Louvre-Lens, musée à part entière, se veut être le moteur et le levier du développement du Bassin Minier. La comparaison est souvent faite avec la région de Bilbao, en Espagne, où, dans une région sinistrée, le fameux musée Gouggenheim fut à l'origine de l'extraordinaire essor de ce territoire. C'est cet exemple que prend le Président Percheron, pour galvaniser les élus et les habitants. Comme le furent le Tunnel sous la Manche et Euralille, Euralens, nom de l'assciation, se veut un projet structurant de notre Bassin Minier(BM) et même de la Région.

Comment arriver à gagner ce pari et à faire du Louvre (plus grand musée du monde, connu partout) non seulement le symbole, mais aussi le départ d'une extraordinaire renaissance?

Outre le musée (600 000 visiteurs attendus la première année, un peu moins que Nausicaa), et sa capacité attractive, 3 projets structurants sont prévus:

- la liaison, par tramway probablement, en site propre, entre Liévin et Hénin (Sainte Henriette pouvant être un nœud modal important tram/train, autour d'un écoquartier, plus réaliste que le projet "faconien").
- la liaison rapide BM/Métropole.
- la rénovation des 90000 logements miniers des cités-jardins, avec une approche écologique novatrice.

En complément, chaque ville est appelée à présenter son projet (ou ses projets) pour rejoindre ce dynamisme prometteur.

La mobilisation en cours a permis au Président Percheron (qui sera Président d'Euralens) d'annoncer des projets à finaliser: exposition Le Louvre "sang et or", la grande danseuse Piétragalla sera en résidence à Sallaumines, le fameux Cadre Noir de Saumur viendra une fois par an au stade couvert de Liévin, l'éclairement des terrils, Le Fresnoy (Studio National des Arts Contemporains , à Roubaix, de réputation internationale) transfèrera sa cinémathèque au cinéma "Arc-en-Ciel" de Liévin, etc...

Pour Hénin-Carvin, il faut que nous puissions, autour des projets importants actuels (le développement logistique de Delta 3, le site du 9/9bis, le Parc des Iles), suivre le mouvement et afficher le dynamisme nécessaire à cette formidable opportunité. Il ne faut pas que les réticences des villes communistes (et d'H
B?) durent trop longtemps. Les opportunités sont réelles: l'extraordinaire position géographique de notre territoire doit lui permettre d'envisager un avenir radieux. Des financements intéressants (Europe, Epinorpa, Région, voire Département) sont à notre portée et il ne s'agit pas de perdre cette chance qui ne se retrouvera pas de sitôt.

Je propose au Président Corbisez de mobiliser les habitants, sous une forme à étudier, et de constituer un forum permanent des différents acteurs de la CAHC (élus, associations, entreprises, citoyens) pour constituer une sorte d'EuraHénin-Carvin.

Je terminerai (mais je reviendrai régulièrement sur le sujet: faisant moi-même partie de cette formidable aventure, je fournirai toutes les informations) par 2 réponses à des critiques récentes:

- le surcoût de 23 millions d'euros. L'appel d'offres s'est révélée infructueux sur les lots les plus importants. Nous avions estimé le coût final à 127 millions. Le nouvel appel d'offres a abouti à un coût de 150 millions, malgré des retouches au projet. Difficile de ne pas accepter les règles du jeu du marché: il arrive très fréquemment, dans toutes les commissions d'appel d'offres, que les estimations de départ du maître d'ouvrage ne correspondent pas à la réalité du marché (pour des raisons souvent explicables). Nous avons prouvé, avec le siège de région, qu'au final, nous savions maîtriser les budgets de départ. Des raisons d'espèrer qu'il en sera de même avec le Louvre.

- la consultation des habitants sur le projet architectural: le public a été consulté via l'association A2L. Il est vrai que l'indifférence (l'expectative?) de départ n'a pas mobilisé les foules. Les maquettes des projets en concurrence ont été exposées.
Il est vrai qu'un tel projet doit faire l'objet d'une mobilisation générale. C'est le vœu de ses promoteurs.
Je prends l'engagement d'y être très attentif.

dimanche 8 février 2009

L'aménagement de l'espace



Comme plusieurs commentaires (et je remercie les auteurs de leurs contributions) y faisaient allusion, vous trouverez, ci-dessous, quelques réflexions, à ce sujet:

- Je signale que JP Corbisez était Président du Scot bien avant que d'être Président de la Cahc; contrairement à cette dernière Présidence, il ne doit pas celle du Scot à G.Dallongeville.

- Concernant Parcolog 2, j'ai cru comprendre que cette zone, d'intêrêt communautaire avait décidé la CAHC, ne le fut finalement pas parce que la ville d'HB avait oublié (?) de voter la délibération y afférente!!! Cela aurait probablement changé les choses... Le VP, en charge des affaires économiques à l'époque, avait dû oublier de faire un rappel au Maire d'HB (pour ceux peu au courant, il s'agissait de la même personne!)

- Je ne comprend
s d'ailleurs pas pourquoi HB, depuis l'ère GD, s'est désintéressée de la CAHC, outil forcément structurant et permettant à la ville-centre d'entraîner les autres, en s'appuyant sur elles. Le Maire, avant 2008, bien qu'en charge officiellement des affaires économiques, a complètement ignoré cette fonction, n'assistant que très rarement aux commissions. Depuis les dernières élections, ayant obtenu une 2 ème Vice-Présidence (bravo!), il a désigné 2 personnes qui n'étaient pas préparées pour cela, c'est le moins que l'on puisse dire!

-Il me paraît, au vu de l'ambition que nous pourrions avoir, et également de celle à laquelle on nous pousse, de la plus haute importance de constituer une Communauté Urbaine avec Artois Comm (Béthune-Bruay), la Communaupole (Lens-Liévin) et le Douaisis. En tout plus de 600 000 personnes! Tout devrait nous y pousser: évidemment, je sais que chacun veut s'accrocher à son pré carré... Dommage de perdre du temps, car c'est le sens de l'Histoire.
Je rappelle que certaines coopération territoriales existent déjà: transport, déchets, Scot...

- Puisque l'idée est en germe (j'y consacrerai un article prochainement), de regrouper à Saint-Henriette, un pôle d'échanges (tramway, liaison rapide vers la métropole lilloise), avec, donc, une gare multimodale, autour d'un grand écoquartier, pourquoi ne pas "phosphorer" sur:

1- quelle complémentarité avec Delta 3
2- quid d'une complémentarité avec les gares lilloises, alors que l'on parle d'une 3ème gare au sud de Lille, notamment pour les TGV internationaux?

- Comme on le voit, notre avenir est en train de se décider. Cela pose 2 questions:

1- Sommes-nous en capacité d'être maître de notre destin? Qui, à Hénin, est le moteur de cette réflexion?

2-Qui met en débat ces idées auprès de la population, non seulement pour partager l'information, mais également pour échanger?

samedi 7 février 2009

La descente aux enfers

Je souhaiterais reprendre, ci-dessous, en termes simples, la séquence d'avis de la CRC, en 2008 ainsi que ce qui nous attend en 2009.

1- Les avis de la Chambre Régionale des Comptes et les réponses communales

- 16/5/2008: le Préfet signale à la CRC l'absence d'équilibre du budget primitif
(prévisionnel) 2008 et des budgets annexes.

- 23/6/2008: la CRC constate cette absence d'équilibre et propose des mesures et invite le Conseil Municipal à adopter une nouvelle délibération rectifiant le budget initial.

- 21/6/2008: délibération du Conseil municipal à ce sujet.

- 30/7: avis de la CRC qui déclare ces mesures insuffisantes: le budget est toujours en déséquilibre réél et la Chambre propose au Préfet de régler d'office le budget.

- 1/8: le Préfet fixe d'autorité les nouveaux taux d'imposition (10, 8% environ) dans la perspective d'un plan en 4 ans (donc nouveaux taux applicables pendant 4 ans, après je le rappelle l'augmentation de 84% en 2004).

- 2/12: décision modificative de 2,2 millions votée par le CM, pour assurer le paiement des salaires.

- 9/12: le Préfet transmet cette décision à la CRC parce que le budget n'est toujours pas en équilibre.

- 10/12: la CRC demande au Maire ses observations, ce que fait le Maire par téléphone le 11/12

- 12/12: avis de la CRC constatant l'absence de mesures de redressement effectives au cours de l'exercice 2008 et même la détérioration de la situation de ces derniers mois et l'insincérité des chiffres présentés (surévaluation de recettes de cession, et minoration des frais de personnel!), ce qui, à mon avis, pèsera lourd dans les futures décisions de la CRC... Celle-ci invite le Maire à décider d'un "plan de redressement pluriannuel précis, chiffré et séquencé, comportant des mesures d'organisation interne". La CRC invite également le Maire à rendre "les arbitrages nécessaires, en dépenses et recettes".

2-Perspectives:

30/1/2009: le Maire a donné connaissance à son CM de ce dernier avis et présenté un plan de redressement.

Mais ce plan:

- prévoit des économies de 3,3 millions au lieu des 4,8 millions demandés (12,8 de déficit global moins 8 exigés, fin 2009).



- ne prévoit pas d'augmentation des recettes (impôts) comme exigée par la CRC.



- ne comporte pas de réorganisation interne suffisante.



La CRC refusera donc ce "pseudo-plan" et, une nouvelle fois, invitera le Préfet, comme le 1/8/2008, à fixer les nouveaux taux d'imposition, que je continue à prévoir, sans risque, malheureusement, de me tromper, à plus de 10%!

vendredi 6 février 2009

Sujets politiques d'actualité

1- Sur le discours d'hier soir du Président de la République


1-1 Sur l'absence de coût de pouce au pouvoir d'achat des plus défavorisés, à part le 1,4 milliard d'intérêts à recevoir des prêts aux banques: c'est à croire que seule la France détient la vérité, dans le domaine économique. Alors que les Etats-Unis, l'Allemagne ou l'Angleterre consacrent une grande partie de leur plan de relance à la consommation, la France est persuadée que seul l'investissement est la solution. Je vois 3 défauts à ce plan français:

- son montant est largement insuffisant: la comparaison entre nos 26 milliards avec les 50 allemands ou les 800 US se passe de commentaires;

- les investissements correspondent à des investissements déjà prévus et que l'on va accélérer (infrastructures de transport). Mais ils ne commenceront à avoir des effets sur l'emploi que dans 2 ou 3 ans. De plus, ils concernent, très souvent, des routes ou autoroutes, accélérateur de consommation de pétrole: encore une fois, à rebours du Grenelle et de ce que font les autres pays!

- alors que les Etats-Unis investissent dans un plan extrêmement ambitieux sur les énergies renouvelables, nous, qui avions l'avantage d'avoir un Grenelle environnement novateur, qui décrivait tout ce qu'il fallait faire, nous n'allons pas investir, dans ce domaine! Autrement ambitieux et déterminant le plan de relance du PS qui prévoit, par exemple, d'investir dans les isolations des bâtiments anciens: c'est-à-dire de l'emploi (non délocalisable), des économies dans les logements sociaux, voilà du développement durable bien compris!

1-2: l'annonce de la suppression de la Taxe Professionnelle, source primordiale des recettes des collectivités locales, qui réalisent, à elles seules, 75% des investissements publics...

Le Président a dit: nous allons en discuter avec les collectivités. Il n'a pas dit: nous allons parler de la compensation. Qu'a-t-il derrière la tête? Bien sûr que la TP n'est pas un impôt "dynamique", puisqu'elle frappe les biens des Entreprises. Mais de là à envisager sa suppression et non son aménagement... L'argument du Président (et celui du MEDEF), c'est que la TP représente une part du surcoût subi par les entreprises françaises quand on compare leurs prix de revient avec ceux des entreprises asiatiques ou de l'est-européen. La TP n'est qu' une petite partie de ce surcoût (entre 15 et 25 %). On voit bien vers quoi cette logique va nous amener: suppression des charges sociales patronales, suppression du SMIC, licenciements par exemple, pour justifier la compétitivité de nos entreprises...

De plus: qui va payer à la place des entreprises? Vous entrevoyez, sans peine, la réponse...

2- Le Comité Balladur.

Ce comité réfléchit sur le problème de la superposition des structures: communes, intercommunalités, départements, régions, pays... Ce millefeuille est fort critiquable, bien que l'on puisse lui trouver quelques avantages, mais le fait que beaucoup d'élus cumulent des mandats, à ces divers titres, et que même certains le font avec un mandat national ou européen, est insupportable: c'est le frein principal au jeu démocratique.

Mais, à un an des élections régionales et deux ans des cantonales (20 régions sur 22 à gauche, les Conseils Généraux nettement à gauche), vouloir réformer! On comprend que certains parlent de "tripatouillage". L'idée, semble-il, serait de former un conseil des territoires à géométrie variable, laissant une place importante aux communes rurales (fiefs du vote de droite). Nul doute que si la manipulation prévisible est votée en septembre, comme l'envisage le Président, le tollé risque d'être retentissant.

D'autant plus qu'un autre charcutage se prépare: celui des circonscriptions législatives. On travaille sec au Ministère de l'Intérieur pour réajuster les circonscriptions en fonction du nombre d'habitants, ce qui, a-priori, n'a rien de choquant (certes, le Nord-Pas-de-Calais, région de gauche, perdrait 5 députés); sauf qu'on confirme que chaque département doit avoir au moins 2 députés, quelque soit la taille des circonscriptions! Si on n'appliquait pas cette règle, et que l'on en restait au principe fixé par le conseil constitutionnel (1 député, partout, pour le même nombre d'habitants), le NPDC ne perdrait qu'au maximum 1 député!

jeudi 5 février 2009

Communiqué de presse

Lors de la séance du Conseil Municipal d’Hénin-Beaumont du 30 janvier dernier, Madame Le Pen a gravement mis en cause Monsieur Daniel Percheron, Président du Conseil Régional, pour collusion avec Carl Lang !

Je tiens à affirmer que tous ceux qui connaissent Daniel Percheron savent qu’il s’agit là d’une ignominie, portant atteinte à l’honneur d’un homme au-dessus de tout soupçon dans ses relations avec l’extrême-droite.

Je regrette profondément qu’aucun des socialistes présents, dont M.Dallongeville, Maire PS, M. Chruszez, secrétaire de la section PS d’Hénin, Madame Lienemann, membre du Secrétariat National du PS, Vice-Présidente du Conseil Régional n’aient répondu à Madame Le Pen pour dénoncer ses propos diffamatoires à l’encontre du Président du Conseil Régional.

Le courage est une vertu de gauche : je regrette que tous les socialistes n’en soient pas convaincus !

Alain Alpern

Conseiller Régional PS

mercredi 4 février 2009

Dernière minute

Je viens d'apprendre que lors de séance plénière du Conseil Régional du 18 février prochain, figure, à l'ordre du jour, le remplacement de Marie-Noëlle Lienemann comme Vice-Présidente.
En charge de l'Europe, cela cadrait parfaitement avec son mandat d"élue européenne: dommage!

En tant qu'Héninois, nous ne pouvons que nous réjouir que MNL puisse ainsi consacrer un peu plus de temps à nos affaires oh combien difficiles! Mais les élections européennes approchant, j'ai bien peur que son souci des prochains mois sera, plutôt, sa réélection de parlementaire européenne, alors que nous avons besoin d'elle ici: ne sera-il pas trop tard, en juillet, quand elle pourra se rendre disponible?

mardi 3 février 2009

"Pour que les choses soient claires" (3)

3- Mon engagement


3-1 : Rappel

- J’ai annoncé en mai 2007, ma démission de mon poste de Vice-Président au Conseil Régional, pour novembre 2007, afin de me consacrer aux élections municipales de mars 2008 à Hénin. Démission officielle, donc, en novembre et en accord avec les Verts et le Président Percheron.

- J’ai démissionné en janvier 2008 des Verts pour diverses raisons (personnelles, stratégie nationale, principalement).

- En mai 2008, je suis revenu au PS que j’avais quitté en 1991 (je ne supportais plus les dérives anti-démocratiques de J.Mellick à Béthune, ville dans laquelle j’habitais), après 13 ans d’adhésion (je n’ai pas milité, résidant à l’étranger pendant toute cette période). Je suis toujours un écologiste convaincu et je regrette que le PS n’ait pas pris l’écologie à bras le corps.

- Je n’ai finalement pas participé aux élections municipales de 2008 : j’ai refusé de m’allier avec Gérard Dalongeville, et n’ai pu faire un accord avec l’AR. A l’époque, j’estimais qu’il s’agissait d’un échec pour moi ; aujourd’hui, je me félicite de ne pas y avoir pris part …Je regrette que Marie-Noëlle Lienemann se soit associée à GD, permettant à ce dernier de continuer à enfoncer la ville. Et pourtant ce n’est pas faute de l’avoir prévenue !

3-2 Constat aujourd’hui :

- Le PS a eu tort de réintégrer GD en son sein, en juin dernier. Il lui est très difficile de se désavouer 7 mois après, alors que, pourtant, il semblerait que Martine Aubry ait l’intention de « faire le ménage ». Je prends acte de cette impuissance, temporaire, j’espère.

- Depuis 2004, je sais (et l’ai dit publiquement, ainsi qu’à l’intéressé, en tête-à-tête) que l’action de GD est néfaste (euphémisme !) à Hénin-Beaumont. Bien sûr, ce n’est pas l’homme que je vise, mais sa politique et la façon dont il la mène.

- Ce qui me paraît regrettable, c’est la faillite de nos institutions : je viens de m’exprimer sur le dilemme du PS, mais que dire de l’Etat ! Les innombrables contrôles de la CRC (Georges Bouquillon s’attache à en faire un historique) constatant la gestion déplorable des finances locales conduisant à des recommandations et injonctions non suivies, les fausses informations données à la Chambre : tout cela est incompréhensible…

3-3 Quel avenir ?

- La fin de GD est maintenant inéluctable : après son dernier avis de décembre, la CRC va, comme je l’ai écrit hier, constater que les mesures annoncées par la Ville, sont largement en inadéquation avec la situation. Je soupçonne que GD (et sa majorité, responsable entièrement) l’a fait exprès pour ne pas porter la responsabilité d’une nouvelle augmentation de la fiscalité (après 84% en 2004, 10% en septembre 2008) que le Préfet ne pourra qu’ imposer devant la carence municipale. Le Maire, sentant sa mort politique proche, tente une dernière manœuvre : peut-être une démission spectaculaire pour protester contre la décision du Préfet…

- Mais cela ne servira pas à grand chose : les affaires judiciaires vont s’enchaîner les unes après les autres. On en connaît déjà une grande partie. 4 personnes proches du Maire, seraient, de source sûre, mises en examen, chacune pour des affaires différentes.

- Mais le problème est que la justice va prendre encore quelques mois avant de frapper. Doit-on attendre, alors que la situation est de plus en plus catastrophique et que les Héninois doivent s’attendre au pire pendant les années nécessaires au rétablissement de la situation financière ? Certains me font le reproche de porter atteinte à la présomption d’innocence : je répondrais qu’il y a un autre principe à respecter, c’est la responsabilité en cas de non-assistance à ville en danger. Outre les dérives financières actées par la CRC, je constate que le Maire s’est rendu coupable, à 2 occasions, de saisie de la presse (articles défavorables), de non conformité à la réglementation en matière de droit de l’opposition à s’exprimer dans la communication municipale. La démocratie est bien en danger à Hénin-Beaumont et la politique de l’autruche, pour suspendre toute décision, est irresponsable !

Nous connaissons, dans l’histoire, beaucoup de périodes où le peuple a fait avancer la démocratie.
Hénin-Beaumont gronde actuellement et je perçois que la moindre étincelle peut mettre le feu aux poudres.
Allons-nous devoir passer par une révolution pour que cessent les turpitudes de ceux qui nous gouvernent ?

Nous sommes nombreux à penser que, faute de sanction dans les semaines qui viennent, il nous faudra songer à précipiter les choses…

lundi 2 février 2009

"Pour que les choses soient claires" (2)

2- Le plan de redressement.


Je réaffirme que ce plan n’a rien à voir avec le DOB. Dans ce dernier, on aurait du nous informer sur les grandes options choisies pour construire le budget primitif (je rappelle qu’il s’agit du budget prévisionnel) 2009. Par exemple : quelle politique en matière de culture et de sport, quid des subventions aux associations, comment va-t-on gérer le personnel ? etc…Une fois ces options discutées, la majorité peut s’attaquer à son budget…

L’objectif annoncé de ce plan est de faire suffisamment d’économies pour ne pas augmenter les impôts, ce qui, en soit, ne peut être blâmé.

Mais, je n’y crois pas, pour plusieurs raisons :

2-1 : Les économies annoncées ne sont pas crédibles, pour la raison que, pour les chiffrer, il faut disposer du compte administratif 2008 (qui retrace exactement ce que furent les dépenses et recettes réelles).
Par exemple : il est prévu 1,4 million d’économies sur les frais de personnel. Des économies par rapport à quoi ? au BP 2008 ? Au BP 2008 bis (rectifié à la demande du Préfet en août )? Aux chiffres réels de 2008 ? Comme rien n’est précisé, on ose espérer qu’il s’agisse de la dernière supposition…Mais alors, on se moque du monde ! 2 hypothèses, en effet :
- la première c’est que les 2,2 millions de frais de personnel supplémentaires (ayant fait l’objet du dernier avis de la Chambre) datent d’avant juillet (auquel cas le Maire aurait menti au Préfet en ne lui annonçant pas les bons chiffres !), alors le 1,4 million prévu pour 2009 n’est pas suffisant (il manque 800 000 € ), même si la Ville compte sur les fins de contrat prévisibles durant le 2ème semestre 2008. Je n’y crois pas car le Maire n’aurait pas menti ainsi au représentant de l’Etat (sinon cela mériterait des poursuites pénales).
- 2ème hypothèse : on aurait embauché au deuxième semestre (c’est ce que croit la CRC). Donc, il faut ajouter 800 000 euros supplémentaires aux économies 2009, à titre de report 2008, plus 2,2 millions, non pris en compte au BP bis ! Cela est un peu compliqué, certes, mais comme nous n’avons pas les éléments (non communiqués aux élus au cours du « soi-disant » DOB), on peut considérer les chiffres comme du « pipeau » (dixit une conseillère municipale d’opposition).

Autre exemple «d’embrouillamini» : la CRC, dans son dernier avis, rappelle que, en investissement, il y avait un excédent de 138 206 €, au 1/8/08. Or, vendredi dernier, JP Chruszez, que je sais être compétent en la matière, nous parlait de 10 millions d’excédent, faisant croire, par cet amalgame, que finalement, la ville n’était pas en déficit (je réponds ainsi à Georges Bouquillon qui m’interrogeait sur ce blog)! Il n’était pas dupe lui-même de cette affreuse comparaison entre déficit de fonctionnement et excédent d’ investissement : mais encore faut-il nous expliquer d’où viennent ces 10 millions, qui sont probablement des subventions reçues pour des investissements non réalisés (on n’investit plus à HB, depuis quelque temps) et le maintien des fausses recettes de cessions, dénoncées par la CRC…

Je rappelle qu’en outre la CRC soupçonne fortement que «des engagements de dépenses semblent s’être poursuivis au-delà des crédits budgétaires…» (comme il ne s’agit, encore, certainement pas de mensonge, il convient de parler d’incompétence : alors, que faire ?).

Conclusion : les chiffres avancés devront être prouvés
lors de la présentation du CA 2008.

2-2 : Déjà en 2003, puis en août 2008, la CRC avait réclamé un plan et des procédures fiables. Je cite le dernier avis, de décembre 2008 : « …contrairement aux engagements pris, aucun plan d’économies précis, chiffré, détaillé, appuyé sur un échéancier réaliste n’a été décidé par le conseil municipal ; qu’aucune réorganisation des services n’est encore intervenue à ce jour ; que le rétablissement de l’équilibre budgétaire n’a pas débuté en 2008 et qu’au contraire les charges de personnel ont atteint un niveau supérieur de près de 37% à celui des communes comparables (contre 18% en 2007) du fait de recrutements postérieurs au budget réglé par le Préfet ; »

Pourquoi voulez-vous que ce qui n’a pas été fait 2 fois sur injonction du Préfet, le soit-il la 3ème fois ?

2-3 : si l’on voulait, malgré tout, croire en la bonne volonté du Maire, et lui accorder crédit que, cette fois-ci, « on s’y met », je suis au regret de dire que le temps que les procédures soient mises en place et que les personnels soient formés, nous serons au minimum au second semestre de l’année (donc, en septembre) et il sera difficile de remplir l’objectif des 4 millions d’économies. Je pense que cette fois-ci la CRC sera impitoyable. Se moquer 3 fois ainsi de l’Etat !

2-4 : d’autant plus que le chiffre de 4 millions par an est irresponsable ! Pour dégager un minimum d’autofinancement pour faire les maigres travaux d’entretien, il faudra bien prévoir 1 et plus sûrement 2 millions par an !

Cela signifie que le plan que l’on nous concocte sera « retoqué » par les autorités qui imposeront une nouvelle augmentation de la fiscalité qui sera comprise entre 10 et 20%. Je pense que le Maire le sait très bien : il arguera que son plan était fiable, et que c’est le Préfet qui l’a refusé et a obligé la Ville à augmenter les impôts. Nous prépare-t-il à une démission pour protester contre ce que l’on lui impose ?

Je pense qu’aucun Héninois ne sera dupe !

A suivre (sur mon engagement)

dimanche 1 février 2009

"Pour que les choses soient claires" (1)



Le commentaire suivant est paru sur mon blog, hier, et me conduit à une mise au point sur la situation à Hénin, et à la confirmation de mon positionnement politique sans équivoque.


Commentaire anonyme (j'ai repris tel quel):

« Je suis étonné pour ma part que l'on continue à polimiquer sur ce déficit. Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes est clair, 12,7 millions d'euros et non 21 ni 33 millions d'euros.
Le plan de redressement qui a été proposé hier au conseil municipal,va permettre d'assainir la situation de la ville en faisant une économie sur le fonctionnement de 4 millions d'euros par an pendant 3 ans et cela évitera une nouvelle augmentation des impôts.
Je pense pour ma part que beaucoup critique sans écouter les choses qui vont permettre ce redressement, la plupart des opposants ont quitté la salle alors que la majorité municipale expliquait le plan de redressement et je trouve cela dommage.
D'autre part, je ne suis pas d'accord avec Monsieur Bouquillon qui nous dit que notre ville va être la ville la plus endettée et la plus taxée de FRANCE. En FRANCE une ville est plus endettée qu'Hénin-Beaumont et la dette s'élève à 400 000 millions d'euros.
Pour finir, en tant que socialiste, je ne vous comprends pas Monsieur Alain Alpern vous qui êtes aussi socialiste de ne pas croire en ce redressement. Et je suis étonné que Monsieur Duquenne et Monsieur Bouquilllon et Madame Coget anciens socialistes continuent cette guerre contre Gérard Dalongeville qui profite au Front National. »


1- Sur le déficit.

Bien sûr que le montant du déficit acté par la CRC dans son dernier avis de décembre s’élève à 12,7 millions.
Madame Coget a fait remarquer que ce déficit vient après celui de 2003, environ du même montant, et également constaté par la CRC, à l’époque. Ce dernier a été résorbé par l’augmentation d’impôt de 85%. Ce rappel a pour mérite de poser la question de savoir à combien se serait monté le déficit aujourd’hui s’il n’y avait pas eu cette augmentation fiscale record..
Bien que cela soit purement théorique, mais uniquement pour confirmer le « délire de la gestion municipale », on peut affirmer que le déficit serait de plus de 70 millions d’euros (en effet, 85% a permis d’effacer les 12,5 millions, donc, les 4 exercices suivants, avec une fiscalité peu ou prou identique, ont compensé chaque année un montant semblable, soit près de 50 millions. Ainsi, par rapport à 2001, on peut dire que la gestion (peut-on d’ailleurs utiliser ce terme ?) municipale a coûté aux contribuables :

- 12 millions en 2004 (déficit jusqu'en 2003)
- 5 exercices de 2004 à 2008, profitant des 12 millions d’augmentation, soit 60 millions d’€
- 12 millions de déficit 2008

- Total : 84 millions !

C’est le montant supplémentaire qu’auront payé les contribuables héninois, depuis 2001, et, en fait, 2004.

Et je continue ce raisonnement (théorique, je le rappelle, mais révélateur de l’impéritie de la gestion de la ville): si on considère que, sur les 11000 foyers héninois, 5000 payent des impôts locaux (pardonnez-moi les approximations), en 5 ans, chaque foyer aura payé, depuis 2004, environ 17 000 euros d’impôts locaux supplémentaires. Bien sûr que les derniers 12 millions (12,7 exactement, vous voyez, j’arrondis vers le bas) ne seront pas, dixit le Maire, compensés par l’impôt (j’en doute : nous en reparlerons plus loin). Dans ce cas, OK pour 15 000 euros de taxes locales et impôts fonciers pour chaque foyer fiscal. Je sais bien que, de toutes les façons, on n’aurait pas échappé à des augmentations, mais je n’ai pas compté les revalorisations des bases, de même que j’utilise des chiffres en deçà de la vérité.


Bref, pour dire que le Maire est responsable d’une diminution du pouvoir d’achat de plus de 15 000 euros par foyer.

Cela pourrait être défendable si, pendant ce temps, des investissements avaient pu être réalisés et que la ville s’était transformée. Mais, non seulement rien (à part les 3 dossiers cités par le Maire vendredi soir!) n’a été fait, en 8 ans, mais rien ne sera fait dans les prochaines années, faute de marge de manœuvre !

J’affirme que si, sur les 84 millions , 60 avaient été consacrés à de l’investissement, combinés à des financements externes (à hauteur de 80 %) et à des emprunts pour doubler l’autofinancement (ce qui est loin d’être excessif), c’est 600 millions d'euros qui auraient pu être investis! ! !

En conclusion, non seulement, les habitants ont été grugés de plus de 15 000 euros par foyer, en 5 ans, mais cette dernière somme, intelligemment utilisée, aurait permis de rénover Hénin-Beaumont, au lieu de la laisser sur le flanc, pour de nombreuses années.

Les questions que l’on doit se poser, aujourd’hui, sont de savoir :

1- si notre ville peut se rétablir, non seulement sur le plan financier, mais également sur le plan des projets, dignes d’une ville au potentiel unique dans le Bassin Minier

2- si elle peut redevenir une ville-centre, dynamisant le territoire.

Mes réponses sont oui, à 2 conditions :

- changer de pouvoir municipal, sans attendre ;
- redéfinir notre rôle sur le territoire.

J’espère que nous pourrons développer ces 2 thèmes, dans un avenir très proche…

Les 2 questions abordées demain seront :

- le "soi-disant" plan de redressement

- mon engagement .


A suivre...