lundi 13 juillet 2009

Canard enchaîné du 8/7

Dans le Canard enchaîné daté du 8 juillet, outre 2 textes extra-héninois, que vous trouverez plus bas, je ne résiste pas à vous citer 2 références du Canard à notre sujet :

- Le fameux bandeau de 1ère page : « Marine refoulée à Hénin-Beaumont : Bienvenue chez…les Ch’tés ! ».

- En dernière page : un dessin (intitulé : Bienvenue chez les Ch’tis suite) : une route, un arbre sur la gauche, avec une affiche (« Les ch’tis avec Marine »), une auto qui roule, vue par derrière (avec une affiche FN). Le chauffeur dit « Le Nord, tu pleures quand tu arrives… » ; la dame blonde (vous voyez qui…) « …et encore plus quand tu pars » !

2 articles « à la Canard » (qui titre par ailleurs : « Travailler le dimanche, samedi rien ! ») :

1) Le change, pas le changement

On est prié de le noter après que l’Express puis Le Point l’ont déjà martelé, notre omniprésident l’a lui-même répété à la direction de Nouvel Observateur : il n’est plus le même car, « l’exercice du pouvoir oblige à réfléchir et à changer », et l’exercice du pouvoir absolu encore plus.

Il a donc, qu’on se le dise, beaucoup changé, et n’a pas fini de le faire. Il est plus « serein » maintenant qu’il habite sa charge « proprement inhumaine » et toujours en mutation perpétuelle. Ce n’est pas nouveau, le changement ne date pas d’hier. On a ainsi déjà entendu le défenseur de l’ultralibéralisme fustiger » les patrons voyous » et se poser en « refondateur du capitalisme ». On a vu aussi « le président du pouvoir d’achat » faire l’inverse de ce qu’il avait clamé la main sur le cœur tout au long de sa campagne. Et le même qui foulait aux pieds le vieux modèle économique français le porter voilà peu aux nues à Versailles devant le Congrès. Et voilà que celui qui, au temps de son bling-bling ostentatoire et revendiqué, écartait vivement toute forme d’excuses et vouait la repentance aux gémonies de la ringardise en est à « regretter » ses excès comme ses emportements de « d ébut de mandat », dont il n’est »pas fier », et à reconnaître des « erreurs » . Changement, quand tu nous tiens !

Mais c’est ainsi, notre omniprésident est omnichangeant, il change sur tout et tout le temps. Mais, attention, il ne change pas de convictions. S’il peut parfois donner cette fâcheuse impression, c’est qu’ »avec l’âge » il est devenu « plus tolérant, plus ouvert » et, du coup, il n’est « pas réductible à un camp ». On le croit plus facilement que quand il affirme, sans rire : « Je ne me suis jamais senti parjure à mes engagements, je resterai fidèle à ceux-ci », car en attendant il fait volontiers ses courses dans le camp de l’adversaire. Il revendique une « adhésion large » avant son second quinquennat, et pour ce faire il lui faut ratisser large tout en continuant au nom de l’ouverture à tout verrouiller. Alors il change au gré des sondages qualitatifs qu’il ne cesse de commander sur tout et n’importe quoi. Des consultations qui dictent son discours du jour, quitte à lui faire affirmer l’inverse de ce qu’il déclarait hier. Ce n’est pas grave puisque demain, si d’autres sondages l’incitent à le faire, il pourra tenir à nouveau les discours contraires. Au nom de l’adaptation à la situation, les mots du moment effacent les précédents. Là non plus, ce n’est pas une franche nouveauté.

Mais il suffit d’occuper le terrain médiatique pour ne pas laisser le temps de s’en apercevoir, et c’est ce qu’il fait en claironnant sa nouvelle dimension, sa nouvelle manière d’habiter le costume présidentiel. Un costume extralarge qu'il façonne chaque jour un peu plus en habit de monarque républicain, dernier point qui, on l'’aura compris, constitue avec ses revirements au gré du vent le seul vrai changement de notre omniprésident.

Erik Emptaz

2) Sous le titre « l’empire d’essence », le Canard s’en prend à la gabegie d’énergie de la parade aérienne du 14 juillet.

« En incluant les répétitions, et en fonction de l’altitude, de la vitesse pour ce type d’exhibition, du poids de ces engins, l’addition force le respect : 1 million deux cents mille litres de carburant ! » Un Rafale : entre 2200 et 10 000 litres d’essence par heure, selon la vitesse et l’altitude, un Alphajet de la Patrouille de France : 1000 litres. Le moindre hélicoptère consomme au minimum 250 litres par heure.
Si on devait compter le reste de la parade, on devrait tenir compte des 298 véhicules terrestres dont le char Leclerc ( 400 litres de fioul à l’heure !).
Et dire que l’Etat doit nous montrer l’exemple!
M.Borloo, copie à revoir !

5 commentaires:

  1. souvenir souvenir
    en 1981 le canard enchainé avait titré à propos de la nomination de Pierre Mauroy au poste de premier ministre :
    "ils ont gardé le petit quinquin et ils nous ont donné le gros concon"

    sinon alain on évoque ici et là, outre les 2 recours, un vice de procédure à propos de la révocation de gégé; Ce vice de procédure aurait pour conséquence l'annulation de la révocation et donc de l'élection qui a vu la victoire de l'AR
    as tu des informations à ce sujet?
    tintin et milou

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  2. Le préfet s'est planté à trois ou quatre jours prêt.
    En clair, il a demandé la révocation trop tôt.
    Des assassins sont libérés pour des vices de procédure, alors pour une élection.... ça va revôter, et bien avant 2014.

    Pourvu que le boulôt soit bien réalisé d'ici là, parce qu'avec les révélations concernant l'ar ( les fameux dossiers avec le fn), pas sur que les héninois remettent duquenne et son AR en premiere position des listes de "gauche", pas sur que le front "républicain" gagne au second tour.

    Merci la préfecture, vous venez de donner les clés de la ville au fn.

    La honte

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  3. merci la honte
    les préfets ne sont plus ce qu'ils étaient.
    jean moulin je ne te vois pas
    tintin et milou

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  4. Voyons si tous les préfets étaient fiables, ça se saurait ....depuis 2002 !

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  5. donc je reprend l'intervention de Daniel Duquenne devant les employés municipaux:" Que chacun soit désormais rassuré : le personnel municipal utile à la collectivité sera maintenu et les postes d’encadrement nécessaires seront bientôt pourvus". UTILE A LA COLLECTIVITE?? quid de cet expression et en ce qui concerne l'encadrement, sont ils tous des bouffons?? le pire reste à venir...."veiller à soulager nos effectifs pour redresser notre budget de fonctionnement. Cela se fera sans brutalité et en parfaite concertation entre les élus en charge de ces questions et les services concernés." moi j'ai bien compris les énormes sous-entendus...et les syndicats?? en tout cas je m'inquiète beaucoup..

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