lundi 18 janvier 2010

Conseil municipal de samedi matin (remake: "tout le monde il est beau , tout le monde il est gentil")

Citation du jour: "En politique, il ne faut pas chercher à comprendre: il faut tout imaginer"
AA, citoyen d'Hénin-Beaumont.






Il y a ceux qui ne croient pas ce qui s'est passé au dernier conseil municipal; il y a ceux qui ne croiront jamais que leurs héros ont pu se tromper ou ont pu se fourvoyer; bref, il y a tous ceux qui souhaiteraient qu'un conseil municipal, cela soit soft, conforme à l'image à laquelle ils croient, vierge de tout propos incriminant.

Et bien, pour tous ceux-là, j'ai réécrit un scénario de ce conseil municipal, plus conforme à leurs attentes! Désolé, certes, pour ceux qui ont cru percevoir autre chose (ils ont toujours la possibilité de se référer à mon article d'hier)



En ce samedi 16 janvier, notre bon maire (en fait le 1er adjoint remplaçant temporairement Daniel Duquenne, dont la santé s"améliore tous les jours et qui devrait reprendre les rennes très bientôt, à la plus grande joie de tous les Héninois) avait convoqué le conseil municipal. Un aimable représentant de l'"opposition constructive" (quelle chance nous avons d'avoir un Front National qui apporte ses conseils avisés à notre bonne vieille ville si avide de profiter de ces avis éclairés)remercia M.Binaisse d'avoir pensé à tous ceux qui souhaitent assister à un CM et qui ne le peuvent pas, habituellement, car, durant la semaine, il faut se lever tôt le lendemain matin d'un CM. Quelle idée géniale que ce samedi matin! Foin de tous ceux qui prétendront que ce conseil municipal fut le plus déserté depuis des années! les Héninois prendront vite l'habitude de venir le samedi!

Les "compliments" terminés, Madame Le Pen régala les conseillers municipaux et l'assistance de ses réflexions expertes sur la situation économique grave, et suggéra, avec douceur, au 3ème adjoint, le bienaimé Georges Bouquillon, de réfléchir sur l'opportunité de rencontrer les banquiers pour éventuellement voir si ces derniers accepteraient d'offrir de meilleures conditions aux emprunts de la ville, dont l'adorable députée européenne trouvait les taux un peu trop variables. Georges B, tout heureux de pouvoir célébrer la fraternité municipale, acquiesça avec bonheur à cette demande susurrée avec une telle ingénuité par la diva du Parlement européen de Bruxelles.

Quel ravissement que ce beau et serein conseil municipal! Monsieur Binaisse qui, lors de son entrée dans la salle, après avoir salué chaleureusement son opposition, s'était immergé dans l'assistance, pour serrer,démocratiquement, les mains de chacun et de chacune, n'oubliant personne, M. Binaisse, donc, s'appliquait à diriger les débats avec courtoisie, laissant la parole à tous, cette parole que tout le monde s'évertuait à rendre légère et douce aux oreilles de chacun. Le bonheur était dans la salle.

L'on crût même, un instant fugace, la connivence joyeuse déboucher sur une proposition unique en France: à savoir celle d'une (ou plusieurs) délégations données à l'opposition. Pendant ce court laps de temps, beaucoup se prirent à rêver que le Front National se verrait offrir la culture ou le personnel, en remerciement de ses bons et loyaux services...Mais la magie ne dura que ce que durent les folles espérances...

Les délibérations furent votées dans une certaine allégresse.
Quel plaisir intense que de voir Madame Le Pen interroger la charmante adjointe à la culture, répondant au doux nom de Caroline Troy! Quelle osmose entre les questions posées et les réponses spontanées de notre benjamine...Et ce ne sont pas les quelques divergences policées, entre les 2 jeunes femmes, vite effacées par le sage G.Bouquillon, qui viendront ternir ce cordial conseil municipal.

Nul doute que le journaliste de Marianne venu faire un reportage, aura été conquis par cette ambiance doucereuse. Il rapportera, à Jean-François Kahn, l'émotion qui devait l'étreindre à la fin de cette séance, au cours de laquelle il comprit ce qu'était une saine et franche collaboration, entre des personnes aux valeurs supposées opposées.

Quelle chance ont les citoyens d'Hénin-Beaumont de pouvoir profiter d'un consensus politique (probablement unique en France), entre une majorité courageuse, maîtresse de ses politiques et une opposition aussi démocratique, prête à tout pour aider, même à faire venir, de façon désintéressée, dans notre petite ville, sa future Présidente nationale!

10 commentaires:

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  2. On sent votre jubilation en écrivant ce texte

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  4. va te faire ... ? voir ailleurs suffira . Que dire , le niveau des commentaires et analyses est tel que l'on ne sait que dire et bien souvent on tente un peu l'humour pour alimenter , juste parce que tout à été dit . Chapeau l'artiste , chapeau l'amuseur , mais chapeau pour la culture , et j'arrête là , on n'est pas sur le site fn ou ar . sans trop glorifier , le site est instructif , appelle à la reflexion , à l'analyse , d'accord ou pas en tous cas on donne son avis ; bon vent ; richard

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  5. quand je viens sur ce blog je ne suis jamais déçu sauf parfois par des commentaires indignes.
    parfois j'ai la chance, comme aujourd'hui, que ces commentaires soient supprimés quand je viens sur le site.

    t et m

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  6. Moi aussi j'adore la censure.

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  7. C'est vrai qu'Alain Alpern détonne dans cet environnement de grisaille.
    Visiblement son caractère d'insoumis et sa plume ne sont guère apprèciés de ceux qui ont l'habitude de vivre de la soumission des autres.
    cimares

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  8. Ouah, le dernier des Mohicans !

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  9. si la censure c'est empécher quelques trolls de venir pourrir volontairement un blog citoyen afin d'empécher les débats d'idées, les échanges
    alors vive la censure

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