mardi 29 juin 2010

Espagne/Portugal: 1-0

A condition de retrouver un F. Torres en pleine forme (lui qui fut inexistant ce soir) ou d'aligner un autre avant -centre (comme Llorente entré à la 59'), l'Espagne peut très bien aller jusqu'au bout de ce Mondial.
Avec un David Villa, intenable en seconde mi-temps, et auteur du but de la victoire (63'), les Espagnols ont développé un football chatoyant, fait de passes courtes très précises, frappant au but plus d'une dizaine de fois. Les arrêts du gardien portugais, Eduardo, permirent de reculer l'échéance, puis d'empêcher l'aggravation du score. Dommage que Inesta ne fût pas dans un grand jour, car le spectacle eut été encore plus agréable...Une bien belle équipe!

Que dire du Portugal? Trop défensif (ce qu'il fit bien), amoindri par un Christiano Ronaldo complètement absent, il manqua complètement son match, malgré un potentiel de haute valeur. Mais pouvait-il faire mieux contre une Espagne aussi brillante, surtout après la sortie de Torres?

Les meilleurs ont donc gagné, et la rencontre, de belle facture, nous consola du piètre match de cet après-midi...Et de ce fait, on ne voit pas comment le Paraguay pourrait empêcher les Espagnols de jouer les demi-finales contre l'Argentine ou l'Allemagne.

AA


A perdre sans péril, on est éliminé sans gloire ! Voilà le proverbe du soir à méditer pour la sélection portugaise… Un proverbe qui lui est allé, en effet, comme un gant. En parlant de gants, ce sont surtout ceux d’Eduardo qui ont chauffé. Ceux de Casillas, eux, sont restés bien au chaud face à l’atonie offensive du Portugal ! Bref, les champions d’Europe en titre ont pris le dernier ticket pour les quarts de finale. Après un match dur, de haute intensité. Les Espagnols ont joué comme à l’accoutumé, ils passent logiquement ce tour, les Portugais ont déjoué, ils passent à la trappe. Logique.

Cet après-midi, Paraguay-Japon avait été lénifiant, ce soir, Espagne-Portugal a été prenant. On a assisté à un match de très haut niveau. Pas exceptionnel mais de très haut niveau. Ces matchs-là sont souvent fermés à double ou triple tour. La première mi-temps a suivi ce schéma classique des matchs à élimination directe entre deux grosses équipes européennes. Sans surprise, l’Espagne ne calcula pas et commença au quart de tour ce 1/8ème de finale. Mais au bout d’un quart d’heure, la Roja s’emmêla dans la toile tissée, habillement, par l’organisation portugaise. Si les Lusitaniens réussissaient avec brio à faire mal jouer les Espagnols, ils ne sortirent qu’épisodiquement mais toujours de manière menaçante, il faut le souligner, à l’image du tir de Tiago repoussé en deux temps avec difficulté par Casillas (21ème) ou de celui de Cristiano Ronaldo (28ème).

Après ces premières quarante-cinq minutes, on sentait les hommes de Carlos Queirós capables d’accrocher le favori numéro un de ce Mondial. Ils ne leur manquaient qu’un peu plus de suite dans leurs idées offensives. Malheureusement, pour eux, la deuxième période sonna comme le réveil de « La Furia Española ». La première alerte fut pourtant portugaise avec un déboulé d’Hugo Almeida sur la gauche (52ème) dont le centre contré par Puyol faillit tromper son propre gardien. Mais le ballon passa de très peu à côté. Cette forte alerte portugaise fut la seule de cette seconde mi-temps ! Dans ce genre de rencontre, il faut souvent compter sur un exploit individuel pour débloquer le jeu. Cet exploit, il fut espagnol et sortit, une nouvelle fois, du pied droit de ce diable de David Villa. Le futur attaquant du Barça récupéra un ballon, après une talonnade inspirée de Xavi, dans la surface avant de devoir s’y reprendre à deux fois pour battre Eduardo (63ème). 1-0 pour l’Espagne. On attendit, en vain, une réaction, une révolte offensive de la Selecção portugaise. C’est au contraire Eduardo, l’excellent portier du Sporting Braga, qui fut bombardé de toutes parts. Ses interventions (70ème, 77ème) permirent de conserver l’intérêt de la fin de match. Mais les attaques désordonnées des coéquipiers de Cristiano Ronaldo, absolument transparent dans ce derby ibérique, n’aboutirent sur rien… L’Espagne finit par l’emporter grâce à ce petit but signé David Villa, le meilleur joueur et buteur de cette Coupe du Monde jusqu’à présent.

Dans une partie mal engagée, l’Espagne a encore réussi à trouver la clé pour s’en sortir. Un boulevard semble se dégager sur le parcours des hommes du sélectionneur Del Bosque. En sortant indemne de ce duel avec le Portugal, les Hispaniques sont dans une position de très grand favori avant leur quart de finale contre le Paraguay. Ils donnent l’impression de monter en puissance dans ce Mondial. Au bon moment, quoi !

Quant aux Portugais, ils n’ont pas été capables de se faire violence de leur tactique défensive, concoctée par leur sélectionneur. Cela n’aura marché qu’une mi-temps. Menés au score, ils n’ont pas su réagir. Attendu comme l’une des grandes vedettes de cette Coupe du Monde, Cristiano Ronaldo est passé, tel un fantôme, à côté de sa compétition. En outre, le Portugal repart en laissant une image ternie à cause d’un Ricardo Costa, coupable de plusieurs coups défendus et volontaires, notamment sur Villa, et expulsé logiquement pour l’ensemble de son œuvre (89ème). A la violence, ce Ricardo Costa a ajouté l’imbécilité gratuite en crachant sur un caméraman… La plus piètre image depuis le début du Mondial ! On préférera largement garder en tête les montées de Fábio Coentrão, le latéral gauche, véritable révélation de ce Mondial sud-africain…

Place aux quarts de finale maintenant !

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