samedi 3 juillet 2010

Espagne/Paraguay: 1-0

"Errare humanum est"! J'avais cité , cet après-midi, les pays qui allaient devenir de futurs grands du foot et j'ai omis le Paraguay! Alors que ce dernier a failli battre l'Espagne, championne d'Europe!

Ce fut un drame de penaltys en 2 actes...
Acte 1: à la 58ème minute, l'arbitre accorde un penalty justifié au Paraguay, Piqué balançant Cardozo. Ce dernier veut se faire justice et son tir est magistralement arrêté par Casillas. Ce penalty aurait du être retiré parce que des joueurs espagnols avaient pénétré, avant le tir, dans la surface de réparation!

Acte II: dans la minute suivante, l'arbitre accorde un autre penalty à l'Espagne, cette fois, pour une faute d'Alcaraz sur Villa! But pour l'Espagne mais c'est à retirer, pour la même raison que précédemment! Villar repousse la 2e tentative de Xabi Alonso !!! Mais le gardien fauche un joueur espagnol qui avait récupéré le ballon et... l'arbitre ne siffle pas ce nouveau penalty évident!

Epilogue: alors que les Paraguyens avaient opposé, à la domination espagnole, une véritable ligne Maginot dans laquelle les Ibériques venaient s'empaler, ils réussissaient quelques incursions dangereuses: un but leur fut même refusé pour un hors-jeu loin d'être évident. Pourtant, après la séquence des penaltys manqués, Villa vint inscrire le but de la victoire, à la 83ème minute, soulageant l'Espagne. 

Petite victoire, certes, mais logique...
Mais il faudra jouer autrement, mercredi, pour inquiéter l'Allemagne...

Quant au Paraguay, il aura réussi un exploit: être éliminé après n'avoir encaissé que 2 buts, en tout et pour tout!

AA



Ric-rac ! L’Espagne a passé ric-rac ce quart de finale face au Paraguay. Minimaliste à souhait, la Roja a eu très chaud ce soir dans un match sans saveur qui n’aura connu que trois minutes de folie (59ème à 62ème). Les Espagnols s‘en sont remis au talent de leurs individualités (Iniesta, Villa, Casillas) pour se sortir du guêpier sud-américain. Luttant avec ses armes, le Paraguay a joué crânement sa chance et n’a finalement pas été loin de créer une énorme sensation en éliminant les champions d’Europe en titre. Malheureusement pour eux, leur style de jeu ne leur permet pas de multiplier les occasions de but. Ils en ont eu quelques-unes ce soir et les ont ratées. A ce niveau-là, cela ne pardonne pas ! Cela dit, il y a eu une certaine forme de justice à ce que le parcours du Paraguay s’arrête là. Les Guarani n’ont mis que trois buts en cinq rencontres. Trop peu pour espérer atteindre une demi-finale d’un Mondial ! Sans génie et sans convaincre, l’Espagne arrive donc dans le dernier carré… Mais Dieu que ce fut dur !

La première mi-temps fut monocorde. Au son d’un vuvuzéla enrhumé ! Gênés par le pressing haut des Paraguayens, les Espagnols monopolisèrent le ballon, comme d’habitude, mais ne trouvèrent jamais Villa et Torres, leurs deux artilleurs. Excepté un bel enchaînement de Xavi (28ème), les Ibériques ne créèrent aucun danger. Surprise, ce sont même les Sud-Américains qui donnèrent quelques sueurs froides dans l’arrière-garde espagnole. Nelson Vadez crut ouvrir le score suite à un long ballon aérien récupéré dans la surface espagnole mais il fut signalé, à tort, hors-jeu. Dommage ! Il eut été intéressant de voir l’Espagne menée à la pause…

Les Paraguayens reculèrent d’un cran en début de deuxième période et eurent encore plus de mal à sortir et à approcher le but de Casillas. Mais les Espagnols, moribonds, donnaient cette impression qu’ils n’y arriveraient jamais quand se produisirent trois minutes de douce folie ! Le Paraguay obtint un pénalty mérité sur une incompréhensible faute de Piqué (59ème). Cardozo ne profita pas de cette occasion en or : son tir fut bloqué par un Casillas inspiré ! Dans la foulée, Villa s’échappa dans la surface sud-américaine et fut stoppé par l’excellent Alcaraz. Irrégulièrement, selon, l’arbitre guatémaltèque, Carlos Batres. La sentence fut réussie par Xabi Alonso (61ème). Mais M. Batres ne l’entendit pas ainsi et fit retirer le coup de pied de réparation en raison de l’entrée massive de joueurs espagnols dans la surface avant la frappe du Madrilène. Peu évident ! Xabi Alonso s’élança une deuxième fois mais cette fois-ci, le portier paraguayen, Villar, repoussa son tir (62ème) ! Suivant le ballon relâché par Villar, Cesc Fabregas aurait même pu obtenir un troisième pénalty de suite mais l’arbitre ne broncha pas ! Ces trois minutes de folie animèrent quelque peu la fin de rencontre. Les Paraguayens allaient-ils tenir longtemps ? Non ! A la 83ème, Iniesta, jusqu’alors éteint, s’infiltra dans la défense adverse et décala Pedro dont la frappe rebondit sur le poteau. Mais le ballon fut récupéré par Villa qui tira d’une frappe enroulée du droit. Le ballon toucha les deux poteaux avant de finir, enfin, sa course dans le but de Villar ! Ah David Villa, le buteur providentiel de la Roja ! En dépit d’une dernière action sud-américaine fomentée par Barrios et Santa Cruz bien repoussé par Casillas (89ème), l’Espagne tint sa qualification. A l’arraché !

On aura droit à la revanche de l’Euro 2008. En effet, Allemagne et Espagne se retrouveront en demi-finale de ce Mondial sud-africain. Cette fois-ci, la Nationalmannschaft partira avec les faveurs des pronostics, malgré l’absence de Thomas Müller. L’Espagne n’a pas rassuré en défense et semble avoir perdu de sa superbe. Iniesta, Torres voire Xavi paraissent émoussés. Mais leur maîtrise technique est telle que la Furia Española peut bien renverser l’ouragan allemand qui souffle sur cette Coupe du Monde ! Le remake de la finale de l’Euro 2008 s’annonce passionnant. Avantage à l’Allemagne !

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