samedi 5 février 2011

Affaire Pichoff : José Lefrère était déjà mêlé au dossier héninois

samedi 05.02.2011, 05:13 - La Voix du Nord
Le puzzle continue jour après jour de dessiner les contours ... 

de la trouble réalité de l'affaire héninoise. Et c'est aujourd'hui l'un des protagonistes d'une autre affaire, celle qui met en cause le juge béthunois, Pierre Pichoff, soupçonné de corruption passive, qui nous y ramène.

Troublante avait déjà été la révélation de la mise en examen de Guy Mollet et Jean-Marc Bouche dans cette affaire, le premier, soupçonné de trafic d'influence ayant été placé en détention provisoire à la Maison d'arrêt de Loos, tandis que le second, malgré le chef d'accusation de corruption active, a été remis en liberté. Une connexion avec le dossier qui secoue Hénin-Beaumont depuis avril 2009 qui se confirme aujourd'hui alors qu'on en sait un peu plus sur la personnalité de José Lefrère, l'autre chef d'entreprise, soupçonné de corruption active, qui a été placé en détention le 20 janvier. 

Ce chef d'entreprise de 51 ans partageait apparemment son temps entre le Pas-de-Calais et le Maroc. Jusqu'alors, cet homme décrit comme placide et bon vivant, était à la tête de la société Kipetout, intervenant dans la métallurgie et le bâtiment, sur un large spectre allant des études, plans et rédactions de permis de construire à la fabrication et au montage. Une entreprise dont le siège social était, tantôt situé au centre SESAME de Vendin-les-Béthune, tantôt rue Copernic à Béthune. 

Depuis quelque temps, M. Lefrère avait acquis des parts dans la société Kibati, fraîchement créée au Maroc, afin de négocier des ventes exclusives de terrain au sud d'Agadir. Parallèlement, José Lefrère était entré en contact avec Guy Mollet dont l'une des obsessions, depuis plusieurs années, était de vendre la fameuse résidence de Léon, devenue ruine de par la volonté de Gérard Dalongeville (nous reviendrons dans une prochaine édition sur les conditions de l'incroyable saccage de l'ex-joyau de famille héninois). Les deux hommes seront d'ailleurs aperçus, en 2008, lors d'un déjeuner au Cèdre bleu. Où l'on parle bien entendu affaires. 
Lesquelles ? Le voile n'est pas encore complètement levé là-dessus. Sauf que, à quelques semaines du vaste coup de filet d'avril 2009 suite auquel Gérard Dalongeville, Guy Mollet et Claude Chopin sont placés en garde à vue puis mis en examen et écroués, M. Lefrère se retrouve, par on ne sait quelle grâce, mandaté par la Ville d'Hénin-Beaumont pour négocier la vente de Léon. Une agence immobilière de la banlieue bordelaise est alors approchée, le co-gérant, M. Bunel s'en souvient encore : « J'avais fait une estimation de ce bâtiment complètement à l'abandon, qu'il fallait sécuriser en urgence. Je n'ai eu qu'un seul contact avec ce monsieur, mais, par la suite je n'ai jamais reçu de mandat, ni enregistré aucune suite à ce dossier. Et quand, quelques semaines plus tard, j'ai entendu à la radio qu'il se passait des choses à Hénin-Beaumont, j'ai compris ! » Pas de mandat ? Pourtant, il en est un qui circule : un mandat exclusif rédigé le 5 mars 2009 autour d'un prix de vente de 1 300 000 E ! Pour une ruine. Une somme qui fait sourire l'agent immobilier girondin : « l'état où j'ai trouvé l'immeuble, c'est impensable ! » De là à en déduire que ce mandat était un faux, il y a un pas que les enquêteurs ont peut-être déjà franchi.

PASCAL WALLART

3 commentaires:

  1. Ça continue

    Hénin-Beaumont : Jean-Marc Bouche à nouveau placé en détention dans le cadre de l'affaire héninoise
    samedi 05.02.2011, 10:50 - La Voix du Nord

    Hénin-Beaumont : Jean-Marc Bouche à nouveau placé en détention dans le cadre de l'affaire héninoise
    | ARTOIS |

    L'ultime confrontation entre Gérard Dalongeville, Jean-Marc Bouche et Guy Mollet, dans le cadre de l'affaire héninoise, a tourné au cauchemar pour Jean-Marc Bouche.

    En effet, à l'instar de ce qui s'était déjà passé en décembre dernier lorsque la juge Pair avait demandé l'incarcération de Gérard Dalongeville pour violation de son contrôle judiciaire, M. Bouche s'est, ce vendredi, vu reprocher les mêmes dérives et dort en conséquence, depuis hier soir, en prison. Rappelons que l'ancien vice-président de la chambre de commerce de Lens est également mis en examen dans l'affaire Pichoff pour présomption de corruption active.

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  2. ce jean-marc bouche,n'est ce point celui qui votait 2 fois pour martine aubry ,sans subir aucune sanction et qui est toujours élu à montigny la ville du candidat j.m.pique.

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  3. ca continue pe ton mexpliquer ce ki ce passe en mairie reunion ouleuse en mairie samedi matin embauche d un dga a la dat le perssonel n en pe plus certain son nomer directeur adjoint sens que le mere et les elu soit informes ca rekommence com avec dallongeville la cgt recue en sous prefecture et tout ca sait le fn qui compte les pointes egene fait quelque chose sinon tu va te faire sortir par les tiens au secours ya le feu

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