dimanche 6 février 2011

Jean-Marc Bouche à nouveau incarcéré pour violation de son contrôle judiciaire

dimanche 06.02.2011, 05:12 - La Voix du Nord

Retour à la case prison pour Jean-Marc Bouche qui pensait avoir évité le pire voici 15 jours...
Décidément, les billets retour vers la case prison semblent généreusement distribués, ces derniers temps, dans le cadre de l'affaire héninoise comme dans celle, jumelle, qui met en cause le juge Pichoff. Après Gérard Dalongeville, réincarcéré un mois durant pour violation de son contrôle judiciaire, Guy Mollet avait lui aussi été placé en détention provisoire, voici 15 jours, pour suspicion de corruption dans l'affaire Pichoff. Sur cette même affaire, avec le même chef d'accusation, Jean-Marc Bouche avait, lui, été remis en liberté. Un court répit puisque, vendredi matin, la juge Véronique Pair, a décidé de son retour vers la vie carcérale pour... violation de son contrôle judiciaire. Un classique héninois apparemment.


Dans l'affaire héninoise, les confrontations sont désormais redoutées par les acteurs de ce dossier autour duquel les différents protagonistes, après s'être longtemps tus, s'entre-déchirent désormais.
En décembre dernier, Gérard Dalongeville était arrivé dans le bureau de la juge Pair la fleur au fusil pour en ressortir les menottes au poignet.
Entre-temps, l'écoute de conversations choisies tenues par l'ex-maire d'Hénin-Beaumont sur son portable s'était révélée accablante pour lui, mettant en lumière une partie du côté obscur de ce dossier explosif.
Un « coming out » involontaire qui aura poussé M. Dalongeville, quelques jours plus tard, à enfin « lâcher le morceau ». Et pas à moitié. Ce qui lui vaudra une remise en liberté, mais sous surveillance d'un bracelet électronique, et lancera la Justice sur de nouvelles pistes menant jusqu'au juge Pierre Pichoff.
Une nouvelle affaire, au parfum sulfureux, dans laquelle de nouveaux chefs d'entreprises et un certain nombre d'avocats apparaissent impliqués, pour laquelle ses camarades d'hier, Guy Mollet et Jean-Marc Bouche, ont été mis une seconde fois en examen.
On imagine donc que, dans ce contexte de grand déballage, les retrouvailles entre les trois hommes n'ont, ce vendredi, pas dû être marquées du sceau de la franche camaraderie. Ce que confirme Gérald Vairon, l'avocat de M. Bouche, sous forme de boutade : « C'est évident qu'il n'y a pas eu d'amabilité... L'amitié entre eux est aujourd'hui fortement édulcorée pour utiliser un terme soft ». L'avocat lensois a, lors de cette confrontation, vécu une situation hors norme puisqu'il était le seul « conseil » à assister son client, Gérard Dalongeville ayant rompu les amarres avec Didier Cattoir et Guy Mollet ayant apparemment fait de même avec Grégory Billet ! Comme une malédiction...

Confrontation finale

L'incarcération de son client, Gérald Vairon, ne s'y attendait certes pas, mais il ne veut pas se focaliser là-dessus. Et espère d'ailleurs que la nouvelle épreuve que vit son client sera de courte durée : « Ce n'est pas un rebondissement du fond, mais juste un problème technique concernant son contrôle judiciaire, qui en est à l'origine. Des griefs que nous avons d'ailleurs contestés car ce retour en détention était loin de s'imposer... Mais cela ne remet en rien en cause la stratégie qui est la nôtre dans le dossier d'Hénin puisque, sur le fond, pour nous, le dossier est aujourd'hui terminé, et je pense qu'il en est de même pour la juge... Dans notre esprit, cette convocation de vendredi avait valeur de donc la confrontation finale ! » Un dossier qui, dixit Maître Vairon, n'a guère progressé de manière significative à l'issue de cette confrontation : « Il ne pouvait pas y avoir de nouveaux déchirements dans ce dossier puisque les positons sont désormais claires pour tout le monde. Et les points de divergence entre MM.
Bouche et Dalongeville sont aujourd'hui bien cernés... » On peut toutefois se poser des questions quant à la décision de Véronique Pair de faire renouer Jean-Marc Bouche avec la vie carcérale. Si l'homme n'a plus rien à dire, le soustraire à son libre arbitre, n'est-ce pas aussi s'assurer qu'il ne pourra plus entrer en contact avec certains protagonistes de l'affaire. Car, par violation du contrôle judiciaire, c'est bien ça que la juge a voulu signifier : « Si ce qui lui est reproché est d'avoir approché certaines personnes mêlées au dossier ? Oui... Je pense que, là-dedans, il y a eu pas mal d'écoutes téléphoniques. Tout ce que j'espère, désormais, c'est que cette détention sera de courte durée. » Et bien évidemment, on ne peut s'empêcher d'établir un lien entre la décision de la juge Pair et l'implication de M. Bouche dans le dossier mettant en cause la probité du juge Pichoff. « Il y a beaucoup de liens qui sont faits avec ce dossier mais pour moi ces liens ne sont pas fondés, en tout cas pas pour la personne que j'assiste, estime Gérald Vairon. Des questions, on peut bien sûr s'en poser, mais j'estime que les connexions ne sont pas établies, via M. Bouche. De même, pour moi, sa double mise en examen n'est pas justifiée. Le procureur de Lille a d'ailleurs, je tiens à le rappeler, qualifié ce lien de ténu!» 

PASCAL WALLART

6 commentaires:

  1. La fin de l'article mentionne :

    "Nous reviendrons en détail, dans l'édition de mardi sur les faits reprochés à M. Bouche à travers certains aspects inédits du labyrinthique dossier héninois."

    Inédits... Un lien avec vos articles, Mr Alpern ?

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  2. on a vu dernièrement une amie proche de Dallongeville discuter avec un ancien candidat a la candidature socialiste pour les cantonales de montigny (Mr LASRY je crois)! un nouveau tandem en perspective?

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  3. Soyez pleinement rassuré...

    "Faut-il croire la rumeur de plus en plus persistante faisant état d'une vulgaire scène de ménage? "

    Ceci sous forme interrogative pose une question et ne constitue en rien une affirmation.

    Pas de diffamation possible... sauf à bénéficier pour vous de l'article 700 (3000 euros) pour indemnité de procédure et ce que vous voudrez bien leur réclamer au titre de "procédure vexatoire" (de 15000 à 30000 euros)

    Dites-leur merci Mr Alpern,

    J.

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  4. A 12 H MON PETIT DOIGT ME DIT QUE CELA N'A PAS GRAND CHOSE A VOIR AVEC CES ARTICLES

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  5. A J (14H24)

    En théorie, une forme interrogative ou conditionnelle n'empêche pas la diffamation (Tout cela même si je ne fait qu'exprimer la vox populi).

    En pratique, le FN ne peut pas se permettre une action judiciaire, les risques politiques sont trop grands pour lui...

    A 14H55: mon petit doigt me dit la même chose...

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  6. On attend donc avec impatience de lire ce qu'écriront les petits doigts de Mr Wallart...

    J.

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