jeudi 7 avril 2011

A un an des élections présidentielles (3)


Qu'en est-il des autres candidats potentiels, présumés, déclarés ou non..?

- François Bayrou fera-t-il acte de candidature au risque de voir son avenir définitivement fermé? Une alternative Bayrou/de Villepin/Borloo risque d'achopper sur les égos de chacun...Dur, dur d'être au centre ou au centre droit...

- Europe-Ecologie/Les Verts (le nom est un peu long en marketing politique, stricto sensu) sont dans l'expectative: qui de l'inflexible Eva Joly ou du médiatique Nicolas Hulot les représentera? Dans les 2 cas, il s'agira de quelqu'un d'extérieur aux Verts traditionnels...N.Hulot devrait réussir un résultat intéressant, ne serait-ce que parce qu'il pourrait capter la partie des voix de droite qui ne se reconnait pas dans N.Sarkozy... Les Verts ont une une belle carte à jouer, aux législatives, si la gauche gagne les Présidentielles.

- Le Front de Gauche (PC et Parti de Gauche): si la candidature de Jean-Luc Mélenchon se confirmait, l'ex-membre du trio "Gauche socialiste" du PS (avec J.Dray et MN Lienemann) aurait réussi à neutraliser le PC (qui se rattrapera aux législatives, en obtenant la grande majorité des investitures) et à assécher les partis d'extrême-gauche (dont le NPA de Besancenot)...Quelle sera son attitude vis-à-vis du PS, au soir du 1er tour, alors que le PC est nettement pour un front républicain et une participation à un gouvernement de gauche?


En conclusion de ces 3 articles:

Vue à aujourd'hui, la situation est claire: la droite, "plantée" par Sarkozy ou divisée par une candidature rivale, n'est pas en position de l'emporter. Le PS, quand il en aura fini avec des Primaires qui pourraient être dévastatrices, saura-t-il ne pas être vidé d'une partie de sa substance par les Verts et JL Mélenchon?
Aujourd'hui, il semble probable que l'on s'achemine vers un second tour PS/FN, même si un sursaut à droite permettrait à cette dernière (Sarkozy?) de supplanter M. Le Pen.


Mais en politique, rien n'est jamais acquis. Certes 1 an, c'est peu et beaucoup à la fois.
Peu, pour que l'image du Président sortant ne se redresse. Beaucoup, si le scénario d'une éviction par ses propres troupes (un coup d'État!) se dessine pour redonner une chance à la droite. Entre la temporisation, pour des raisons personnelles, des Copé et de Villepin, et l'envie d'en découdre immédiatement des Fillon et Borloo, la décision doit être prise pour septembre afin d'entamer une campagne unitaire avant le PS.
Un an, c'est peu pour que les candidats socialistes affutent leurs arguments (leurs couteaux?) ou que leur candidat désigné fasse campagne dans les 7 derniers mois, mais c'est beaucoup pour que les blessures des Primaires continuent à saigner, pendant tout ce temps...

Fin

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