dimanche 8 mai 2011

Dans les méandres de l'affaire Dalongeville (1) : un maire sous surveillance depuis un an !

La Voix du Nord publie depuis samedi une série d'articles sur l'affaire Dalongeville.
Avec son aimable autorisation, je les reproduis avec mes commentaires dans le texte lui-même



samedi 07.05.2011, PAR PASCAL WALLART
 En mars 2008, Gérard Dalongeville exulte. Un mois plus tard, le voici l'objet de toutes les attentions à la PJ... En mars 2008 (AA: victoire aux municipales, avec une très large avance), Gérard Dalongeville exulte. Un mois plus tard, le voici l'objet de toutes les attentions à la PJ...


Lorsque, le 7 avril 2009, à l'heure du laitier, Gérard Dalongeville voit une équipe de la Direction interrégionale de la police judiciaire débarquer à son domicile, cela fait déjà un an que le maire d'Hénin-Beaumont est au cœur d'une enquête sur d'éventuels faits de corruption au sein de la mairie. Retour, en plusieurs volets, sur le côté de moins en obscure de cette affaire. 

Le jour où tout a basculé pour Gérard Dalongeville est le 17 avril 2008. On est pile poil un mois après la réélection bien plus facile que prévue d'un maire d'Hénin-Beaumont désormais persuadé que l'avenir sera uniformément rose (AA: Il adhérait au PS en juin!) pour lui. Fatale erreur.
En effet, ce jour-là, le procureur de la République de Béthune voit arriver sur son bureau une procédure transmise par la Brigade de répression du banditisme de Lille qui, a priori n'a rien à voir, de près ou de loin, avec le sort de la ville d'Hénin-Beaumont.
Ce dossier, confié à la juge Corvaisier, a été diligenté suite à une sordide histoire d'enlèvement, extorsion de fonds et séquestration du gérant d'un café liévinois. Le hic, c'est que, lorsque les enquêteurs explorent le téléphone cellulaire d'un des mis en cause dans cette affaire, ils retrouvent de curieuses références au maire d'Hénin-Beaumont, à son directeur de cabinet d'alors, ou à un certain Guy Mollet. Assez surprenant lorsqu'on sait que le propriétaire du téléphone est réputé lié au milieu du grand banditisme... 
(AA: sans ce hasard, GD aurait encore pu faire durer les choses de longs mois; même si, en juillet 2008, le rapport de la CRC, celle-ci ne s'étant pas manifesté pendant 2 ans, était impitoyable...Mais le charmeur Dallongeville, aidé par JP Chruszez, avait fait croire qu'il était décidé à faire suite à ce rapport par des mesures appropriées, calmant ainsi les auditeurs).

Déjà Léon !

Sont alors décryptés toute une série de messages laissant imaginer des malversations commises dans le cadre de ventes de terrains appartenant à la municipalité héninoise. On y évoque ainsi une série de sommes en chèque ou cash et des rendez-vous confirmés par Gérard Dalongeville... Assez troublant pour que, le 16 juin, le vice-procureur, Jean-Pierre Roy, diligente une enquête préliminaire. Le premier à être entendu est alors le fameux propriétaire du portable, gérant d'une société automobile dans la banlieue lensoise mais aussi d'une société immobilière dénommée P2C Immobilier. Il est alors auditionné à la Maison d'arrêt de Douai où il fait l'objet d'un placement en détention préventive. Commence à se dérouler un premier écheveau autour de terrains du secteur du Pommier. On commence alors à voir poindre, ce qui deviendra un grand classique des affaires héninoises, des rendez-vous d'affaire autour d'une table au Cèdre bleu, l'omniprésence du gérant du Journal du pays, Guy Mollet, en tant qu'apporteur d'affaires et intermédiaire quasi-obligatoire dans les opérations immobilières locales. On voit également se profiler le tout premier voyage à Léon en jet privé, aux frais de la princesse héninoise et de sombres histoires de reventes en série de terrains laissant entrevoir des pratiques douteuses dans les opérations de commercialisation.
Suffisant pour que la Justice soit ferrée et que, dès l'automne 2008, les premières auditions commencent sous la houlette de Division économique et financière de la DIPJ. 

AA: et pendant tout ce temps, le PS continuait ainsi à soutenir "mordicus" Dalongeville...Je publierai un jour les courriers que j'ai adressés, dès 2006, à D. Percheron et à S.Janquin sur les manquements évidents du maire (il est vrai que dès mon arrivée à HB, en 2005, j'avais été "rencardé", par G.Bouquillon et JM Bureau).  

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