mercredi 31 août 2011

Monsieur le Préfet se défausserait-il?

La Voix du Nord 31-8-2011

L'application stricte des règles et procédures budgétaires... »

Comme on pouvait l'imaginer, le coup de sang d'Eugène Binaisse à son égard, relayé dans notre édition d'hier, ne pouvait guère laisser indifférent le préfet du Pas-de-Calais. Hier, Pierre De Bousquet de Florian a vivement réagi aux propos tenus par le Maire d'Hénin-Beaumont « selon lesquels M. Binaisse et son équipe municipale auraient été "jetés en pâture à la population" par le préfet. Je crois utile de rappeler que, dès lors qu'un budget voté par une collectivité présente un déséquilibre, même mineur comme c'est le cas à Hénin-Beaumont, le préfet du département doit saisir la CRC. La loi l'y contraint. Il n'a pas de latitude à cet égard... » Et de rappeler qu'en conséquence « l a saisine de la CRC a donc été motivée par des raisons de formalisme. Et son bien-fondé a été confirmé par les magistrats de la Chambre. Loin de témoigner d'une rigueur spéciale vis-à-vis d'Hénin-Beaumont, cette procédure est habituelle. Ainsi, cette année, ce ne sont pas moins de 17 saisines de la CRC qui ont été opérées du fait d'anomalies observées dans des budgets de collectivités locales du Pas-de-Calais. » Un préfet qui explique déplorer la polémique née de cette saisine, tout comme l'exploitation faite par Alain Alpern de la réponse à son interpellation : « Dans un esprit de transparence démocratique, j'ai répondu le 28 juillet dernier à un courrier d'un électeur d'Hénin-Beaumont, ancien élu, qui m'avait interrogé sur la situation budgétaire de sa commune. Je regrette l'interprétation partiale et politicienne qu'il a fait de ma réponse, purement technique et qui n'avait pas vocation à être rendue publique. En aucun cas, cette réponse ne permet de mettre en cause les efforts budgétaires de long terme engagés par le conseil municipal d'Hénin-Beaumont dans le cadre du plan quadriennal de redressement qui lui est imposé, efforts dont les effets positifs peuvent d'ores et déjà être constatés. Dans un contexte de nécessaire maîtrise des dépenses publiques, il importe de veiller à l'application stricte des règles et procédures budgétaires. C'est dans cet esprit que l'État continuera d'accompagner la commune d'Hénin-Beaumont dans son redressement, et ce dans le respect des prescriptions émises par la CRC. » Fin de polémique ? Enfin jusqu'au 8 septembre !


Commentaires AA:

Que le Préfet veuille justifier, en termes policés, ses explications (données dans un courrier qu'il m'avait adressé) à la suite des propos très durs d'E.Binaisse à son égard: libre à lui.
Mais qu'il veuille me faire porter le chapeau des conséquences de sa lettre me paraît assez incorrect, voire irresponsable...
En effet, je rappelle que je lui avais écrit (http://alpernalain.blogspot.com/2011/07/lettre-au-prefet-du-pas-de-calais.html) pour me plaindre de l'absence totale d'information du Maire à ses concitoyens: "Il s’agit plutôt d’attirer votre attention sur l’absence complète de communication de la part du Maire d’Hénin-Beaumont, concernant le sujet évoqué ci-dessus. Il serait pourtant bienvenu, de sa part, d’informer ses administrés des raisons, certainement justifiées, qui font que le budget ne sera approuvé par vos soins que plus tard…"
Je lui demandais même de presser le Maire de jouer la transparence: ": J’ose espérer qu’il est en votre pouvoir d’interpeler le Maire d’Hénin-Beaumont afin qu’il informe les habitants de sa ville des raisons pour lesquelles le budget primitif de leur ville n’a pas été encore approuvé."
Ce n'était, bien sûr, pas pour moi-même, que je sollicitais la transparence, mais bien pour les habitants d'Hénin-Beaumont.
Il me semblait que le Préfet avait compris ce souci légitime et m'avait donné les informations sollicitées
(http://alpernalain.blogspot.com/2011/08/la-crc-ete-saisie-pour-des-anomalies.html), avec une volonté de transparence qui lui faisait honneur. Ces informations dont je reprochais au Maire leur rétention, je n'allais pas en faire de même et les conserver par devers moi! Le Préfet ne peut pas aujourd'hui jouer à l'innocent: il savait très bien que j'oeuvrais pour la transparence! D'ailleurs, s'il y avait eu le moindre doute dans son esprit, il m'aurait demandé la confidentialité (j'aurais, dans ce cas, était très ennuyé...). Manifestement, le Préfet savait bien que sa réponse serait diffusée (d'ailleurs ses services n'ont certainement pas manqué de lui faire savoir que j'avais publié ma sollicitation): il ne pouvait en être autrement...
Que le Maire ait, une nouvelle fois, réagi de façon inappropriée, en multipliant les déclarations contradictoires, est désolant. Il est temps qu'il revoit sa stratégie de communication, en s'entourant de collaborateurs compétents et en ne déléguant pas ce sujet à des élus qui ne sont peut-être pas en phase avec lui... 





  

Quelques réponses à quelques questions...sur le budget 2011 (1)


Je reprends, ci-dessous, des questions que l'on me pose souvent et auxquelles j'essaye d'apporter des réponses. Bien entendu, comme le Maire ne donne aucune information, j'en suis réduit à écouter ce que certains me racontent, à faire des déductions à partir d'éléments que j'espère fiables, à reprendre des éléments connus, mais peu exploités.

Question : qu'a dit le Maire depuis le vote du budget en avril?

Réponse : Au dernier conseil municipal, le 28 avril, le budget primitif 2011 a été voté, à l'unanimité, puisque les élus de l'opposition, le FN, ont quitté la salle en début de séance. Normalement, le budget est communicable à tout citoyen qui en formule la demande. C'est ce que j'ai fait, mais sans réponse positive de la part des services auxquels je m'étais adressé. On a commencé par me dire qu'il fallait attendre que la délibération soit partie à la Préfecture, puis, les réponses devenant embarrassées, je me suis renseigné pour savoir ce qu'il se passait. De source fiable, j'ai appris qu'il fallait rectifier quelques erreurs, ce qui me paraissait étonnant, car le budget avait été voté en l'état. Quand j'ai appris que le Préfet avait convoqué tous les conseils municipaux du Pas-de-Calais, pour désigner les électeurs des sénatoriales, j'ai pensé que, comme dans beaucoup de villes, on allait présenter quelques délibérations, avant les vacances. Aucune délibération le 17 juin (il est vrai qu'il ne se passe rien à HB et qu'un conseil municipal tous les 6 mois ferait amplement l'affaire!), mais j'apprends qu'un conseil en juillet reprendra la question. Annoncé le 12 juillet, il est finalement annulé une quinzaine de jours avant! J'écris donc au Préfet pour m'étonner du silence du Maire, alors que les rumeurs les plus folles et les plus saugrenues commencent à courir. Réponse du Préfet fin juillet qui parle d'" anomalies " qui " compromettent l'équilibre du budget " et que, de ce fait, " le maire était dessaisi de ses pouvoirs "! 
C'est alors que je publie cette lettre du Préfet et j'avertis la presse, persuadé que l'on nous cachait quelque chose... Lors d'un interview au journal de FR3, le maire parle de quelques problèmes techniques et l'adjoint aux Finances précise que cela ne concerne que les Pompes Funèbres...Certains sympathisants de la majorité municipale insinuent, sur mon blog, que j'ai inventé cette histoire de lettre du Préfet, d'autres qu'il n'y a rien de grave...
C'est alors que le maire se fend d'une communication aberrante: il ne peut rien dire parce que il est soumis au droit de réserve! S'il est vrai qu'il ne peut communiquer sur l'avis de la CRC qu'il doit soumettre à son conseil municipal, préalablement, rien ne lui interdisait d'indiquer ce qui s'était passé depuis 3 mois et demi ! Communiquer, c'est rassurer... Faut-il en conclure qu'il n'a pas les éléments pour ce faire ? Cela ajoute  à l'opacité... et aux rumeurs.

Q: Pourquoi ce silence? 

R : On peut tout imaginer! De l'inconscience face à des observations que l'on ne juge pas importantes ? Des anomalies beaucoup plus ennuyeuses qu'on ne le pensait ? Une incapacité à maitriser les choses... ?  De toutes les façons, depuis 2 ans, jamais le Maire n'a informé ses concitoyens de ce qui se passait, des projets de la ville (même si on sait qu'il n'y en a aucun, on aurait pu faire un effort pour tracer quelques perspectives). On a embauché une directrice de la communication, à temps partiel (2 jours par semaine), pour un salaire qui serait de 2500 euros par mois (à la tête d'un service d'une dizaine de personnes qui ne produit pratiquement rien), on paye (combien? impossible à savoir) un conseiller personnel du Maire. Tout cela pour une information déficiente ! Il est vrai que la meilleure des communications est impuissante pour réparer les erreurs...

A suivre

mardi 30 août 2011

Le maire d'Hénin-Beaumont communique!


Eugène Binaisse : « On en veut au préfet d'avoir été ainsi jetés en pâture à la population ! »


mardi 30.08.2011 La Voix du Nord




À Hénin-Beaumont, décidément, rien ne sera jamais comme ailleurs. Alors que, dans toutes les communes alentours, la vie municipale et politique a, en juillet-août, conjoncturellement suspendu son cours, ici, l'été aura été chaud bouillant. Entre la décision-couperet du préfet, la pression des blogs locaux et la guérilla urbaine menée par Pierre Ferrari, Eugène Binaisse n'a guère eu l'occasion de troquer son complet-veston contre un bermuda. Entretien à l'orée d'une rentrée (forcément) à haute tension...



PAR PASCAL WALLART


Le fauteuil de Gérard Dalongeville n'a rien d'un confortable « Pullman » où couler des jours paisibles. Depuis 2009, Eugène Binaisse l'a bien compris et désormais intégré. Gilet pare-balles ceint au corps 365 jours par an, le maire d'Hénin-Beaumont assume cet apprentissage dans la douleur qui lui durcit le cuir, originellement plutôt tendre, jour après jour... - Commençons par ce conseil municipal annulé sans tambour ni trompette le 12 juillet. Que s'était-il alors passé ? « On ne pouvait pas ouvrir le conseil municipal si on ne pouvait pas délibérer, ça ne servait à rien. Mais, néanmoins, le terme "dessaisi des pouvoirs budgétaires" qui a été utilisé par le préfet est pour moi abusif et violent.

La ville ne s'est pas arrêtée de fonctionner, on a continué à passer des commandes. On conteste d'ailleurs la décision du préfet d'avoir transmis cela à la CRC car, après les quelques petites rectifications de la Chambre, nous sommes en parfait équilibre... On était ainsi largement sous le seuil des 5 % de déséquilibre, ce qui fait que le préfet pouvait juste nous demander de passer une décision modificative au conseil du 12 juillet et le tour était joué sans avoir à sortir la grosse cavalerie pour si peu de chose... Enfin, il n'y avait dans nos écrits rien de crapuleux, ni d'insincère ! Je l'ai fait savoir au secrétaire général de la Préfecture et on a écrit au préfet sans avoir eu de réponse jusqu'à présent... Vous verrez lors du conseil municipal, qu'on n'a pas à rougir de ce budget. Deux ou trois erreurs techniques s'y sont juste glissées et tout le monde constatera que l'avis de la CRC n'évoque aucune insincérité. Là, on en veut au préfet d'avoir été ainsi jetés en pâture à la population comme des incompétents aussi magouilleurs que le furent les précédents ! » Et Georges Bouquillon de rebondir : « Dalongeville a finalement bénéficié de beaucoup plus d'indulgence que nous de la part de l'État... Nous, on nous a promis 1 M d'euros en dotation exceptionnelle qu'on attend toujours, Dalongeville, lui, avec beaucoup moins de suspicion, avait en son temps été doté de 340 000 E... » - Les reproches du préfet avaient-ils juste trait à des maladresses d'inscription ? « Je ne voudrais pas trop rentrer dans le détail tant que le rapport de la CRC n'a pas été présenté au conseil. Ce que je peux vous dire c'est que, pour les pompes funèbres municipales, on a juste présenté le budget comme on l'avait fait l'an passé. C'est-à-dire qu'on a conservé un budget annexe alors qu'en fait on n'aurait pas dû. Mais l'année dernière on avait pourtant fait la même présentation à quelques euros près, sans qu'on nous dise alors quoi que ce soit. Heureusement, on va désormais vers une clôture de cette histoire de PFM et c'est un bien... »

Commentaires AA:

- "On ne pouvait pas ouvrir le conseil municipal si on ne pouvait pas délibérer, ça ne servait à rien". Si on nous avait donné cette explication sur le fait que le Conseil du 12/7 était annulé, cela aurait été suffisante. Avec quelques précisions complémentaires, je n'aurais pas eu besoin d'écrire au Préfet pour éclaircissements...Notez quand même qu'il eût également fallu expliquer pourquoi il n'y a pas eu de séance en près de 4 mois et demi...

- "nous sommes en parfait équilibre",  "On était ainsi largement sous le seuil des 5 % de déséquilibre", "Deux ou trois erreurs techniques": tout cela est un peu confus...

- "On en veut au préfet d'avoir été ainsi jetés en pâture à la population ! " le terme "dessaisi des pouvoirs budgétaires" qui a été utilisé par le préfet est pour moi abusif et violent." . "On conteste d'ailleurs la décision du préfet"..."Dalongeville a finalement bénéficié de beaucoup plus d'indulgence que nous de la part de l'État". Tout cela n'est pas très républicain...je ne suis pas sûr que le préfet apprécie...Surtout cette interprétation du courrier du préfet les traitant "d' incompétents aussi magouilleurs que le furent les précédents ! "

- "rien de crapuleux, ni d'insincère",  "magouilleurs". Je n'ai jamais lu ou entendu ces accusations chez ceux qui critiquent le Maire, bien au contraire!

- "Heureusement, on va désormais vers une clôture de cette histoire de PFM et c'est un bien... "  On a liquidé des Pompes Funèbres Municipales rentables à tel point que 7 agences privées se sont immédiatement installées: c'est un scandale, dont il faudra bien un jour se poser la question du pourquoi de cette précipitation d'en finir... 

- Pascal Wallart, malgré son objectivité revendiquée, n'a pu s'empêcher d'écrire que l'annulation du conseil du 12/7 s'était faite "sans tambour, ni trompette" et de s'interroger sur le mot "anomalie": seulement des "maladresses d'inscriptions"?

- Bref, on pourra juger de tout cela le 8 septembre et peut-être saurons-nous, alors, qui du Préfet ou du Maire s'est trompé dans son analyse...










Interview (imaginaire) de Dominique de Villepin

Rappel: A un peu moins d'un an des élections présidentielles de 2012, il m'a paru intéressant d''imaginer des questions et réponses adressées à 12 hommes et femmes politiques qui seront directement ou indirectement engagés dans ces élections: N. Sarkozy(31/5), M. Aubry (1/6), JL Borloo (3/6), N. Hulot (10/6), M. Le Pen (5/7), JL Mélenchon (23/8), D. de Villepin, F. Hollande, F. Bayrou, S. Royal, F. Fillon, E. Joly.

AA: M. Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin, vous permettrez que je vous appelle Dominique de Villepin (celui-ci acquiesce)? Votre famille n'est pas noble, contrairement à celle de votre épouse, mais votre cursus vous place, néanmoins, dans une certaine aristocratie, celle de l’intelligentsia française. Brillantes études, non moins brillant parcours dans l'administration, vous avez beaucoup voyagé, notamment du fait de vos fonctions diplomatiques. Cela vous a-t-il facilité les choses dans votre parcours politique que vous démarrez en 2002, quand vous devenez  Ministre des affaires étrangères, puis Ministre de l'Intérieur, avant de devenir 1er Ministre en 2005?

DDV: Certainement, cela m'a ouvert l'esprit et ma carrière d'écrivain m'a été inspirée par cette formidable connaissance des hommes que j'appris au travers des voyages et des contacts que j'ai pu établir. Cela a certainement contribué à mon inspiration poétique. J'ai pu également me familiariser avec la langue anglaise, que, malheureusement peu d'hommes politiques pratiquent. Comment peut-on être aujourd'hui Président de la République sans parler un traître de mot de la langue de Shakespeare?

AA: Monsieur de Villepin, vous avez eu 3 grands échecs dans votre très courte carrière au contact de la politique. Vous avez dû retirer le fameux contrat de première embauche (CPE), devant les mouvements que cela a provoqués, chez vos adversaires, mais aussi parmi vos amis. Vous avez, d'ailleurs, dû démissionner de votre poste de 1er Ministre, en 2005. Votre intervention pour libérer Ingrid Betancourt, en 2003, s'est soldée par un fiasco. Je rappellerai également que c'est vous qui aviez conseillé au Président Chirac de dissoudre l'Assemblée Nationale en 1997, ce qui a abouti à la victoire de la gauche... Comment expliquer que vous ayez pu vous tromper à ce point?

DDV: L'expérience de l'homme se nourrit principalement de ses échecs et je n'ai pas à rougir de ce que j'ai fait...En 1997, la droite était tellement divisée qu'elle courrait à sa perte. La victoire de la gauche l'a décrédibilisée et a assuré la victoire de Chirac en 2002 et celle de N. Sarkozy en 2007. Quant au CPE qui ressemblait au précédent Contrat Nouvelles Embauches (CNE) adopté sans problème quelque temps auparavant, il a plutôt cristallisé l'angoisse des Français qu'autre chose. Pour Ingrid Bétancourt, ainsi que sa sœur, qui étaient des amies d'études, il m'a semblé de mon devoir de tenter de la délivrer: ce fut, malheureusement, un échec qui m'a meurtri, personnellement...


AA: Parlons de l'affaire Clearstream et de l'interférence avec votre carrière politique...Vous avez déclaré, et la phrase est maintenant célèbre, que vous vous retrouviez sur le banc des accusés de l'affaire Clearstream par « l'acharnement d'un homme, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président de la République française ». Votre inimitié avec le Président date d'avant, mais votre souhait de vous présenter contre lui ne prend-elle pas naissance à ce moment-là?

DDV: j'ai toujours dit que N. Sarkozy s'était acharné contre moi dès le début de l'affaire. Il en a fait une question personnelle et ses interventions, jusqu'à présent, l'ont confirmé. J'ai été relaxé en 1ère instance et j'attends sereinement le verdict de la Cour d'appel, au début de l'automne, saisie par le Parquet, au nom d'une véritable "décision politique". Je rappelle que c'est N. Sarkozy qui a déclaré vouloir me pendre à "un croc de boucher"

AA: Qu'en est-il de votre candidature à la Présidentielle? 

DDV: Vous savez que j'ai crée mon parti " République solidaire " pour explorer avec tous ceux qui me soutiennent, la meilleure façon de rendre service aux Français. Je confirme ce que j'ai déjà dit: "Nicolas Sarkozy est un problème pour la France". Dès que la décision du Tribunal correctionnel aura été confirmée, je m'adresserai aux Français pour leur faire part des conditions dans lesquelles j'entends me consacrer au redressement de la France. 

AA: Vous vous situez au centre de l'échiquier politique, fort encombré: Borloo, Morin, Bayrou...Comment espérez-vous vous frayer un chemin dans ce marais?

DDV: je ne suis pas sûr que, mis à part François Bayrou, les autres personnes citées se présentent. Le premier finira par trouver un accommodement avec le Président, quant au second, il sait déjà qu'il n'ira pas...Mon ambition, ce n'est pas le centre, mais bien les Français: ceux qui en ont assez de N.Sarkozy et ceux, traditionnellement classés à gauche, qui ne se reconnaissent pas dans les propositions vieillies du PS ou dans le bretteur JL Mélenchon...Je veux rassembler les Français.  

lundi 29 août 2011

PS: JLM, DCB, DSK?


Ses journées d'été terminés à La Rochelle, le PS, qui a tenu à apparaître comme uni pour les 6 prochaines semaines que doit encore durer la Primaire, devra compter avec 3 personnalités:

- Jean-Luc Mélenchon (JLM) qui, jusqu'à présent, avait semé le doute quant à un éventuel ralliement au candidat PS, à l'occasion du second tour des Présidentielles. Poussé certainement par son allié communiste, il vient d'accepter d'entamer un dialogue avec ses anciens camarades socialistes. Nul doute que les négociations, avant le premier tour, porteront sur le nombre de places réservées au Front de Gauche et sur des points programmatiques sur lesquels JLM entend faire de la surenchère: par exemple, l'impôt sur le revenu pour lequel il prévoit 12 tranches (5, actuellement), dont la dernière imposée à ...100%

- Dany Cohn-Bendit, DCB (Europe Écologie Les Verts), voudrait bien, en début 2012, vérifier que les sondages confirment que le PS sera au bien second tour et non le FN. Si le pire se révélait, il serait partisan qu'Eva Joly se retire pour assurer la place au candidat PS. Dans ce cas, les écologistes ne manqueront pas de négocier, au prix fort, le nombre de leurs députés et l'abandon du nucléaire...Cécile Duflot, secrétaire national, n'a pas l'air du même avis sur l'opportunité d'obéir aux sondages!

- Dominique Strauss-Kahn embarrasse le PS ("un boulet" titrait un journal): peut-on se passer de son expertise économique? Mais les Français semblent avoir passé DSK aux oubliettes, tout au moins pour l'instant car, en politique, rien n'est jamais certain...Résultat: son nom, à La Rochelle, n'a pas été cité par les ténors du parti, mais nul doute qu'il en a beaucoup été question dans les coulisses et parmi les militants présents...

 JLM, DCB, DSK: 9 lettres à gérer...

Vous voulez connaitre le fin mot de l'histoire?

Ainsi donc, le 8 septembre prochain, François Hollande revient dans le secteur, cornaqué par JP Corbisez.
L'ex-secrétaire national est un habitué du coin: il s'est montré, récemment, à Montigny et quelque temps auparavant, il était venu soutenir...Gérard Dalongeville.
Bref, ce 8 septembre, c'est le jour du Conseil Municipal au cours duquel le Maire d'Hénin-Beaumont doit présenter le nouveau rapport de la Chambre Régional des Comptes sur le budget 2011 et ses "anomalies", comme dit le Préfet, ou ses "petits problèmes techniques", comme les appelle ingénument Eugène Binaisse.
Que penser de cette coïncidence de date qui empêchera ceux des élus qui souhaitaient aller écouter le peut-être futur Président de la République, de le faire ?
JP Corbisez a-t-il fait venir F. Hollande ce jeudi-là en toute connaissance de cause, afin de ne pas plonger le Corrézien dans le marécage héninois. Le dernier qui s'y est risqué (le radical JM Baylet) l'a amèrement regretté...
Plus vraisemblablement, on peut imaginer que le maire de Tulle, Président du Conseil Général et père des enfants de Ségolène Royal, n'avait pas d'autre date de libre, ce qui arrange beaucoup de monde...
Peut-on envisager que le Maire d'Hénin change sa date de conseil (ou l'horaire) pour aller applaudir le candidat socialiste en tête des sondages? Je ne le pense pas, pour 2 raisons:
- ce serait un tollé général que M. Binaisse sacrifie ses éventuelles préférences partisanes à l'intérêt de la commune. Bien qu'il se moque de mes avis, je ne le lui conseillerai, vraiment pas...
- jusqu'à présent, le Maire d'Hénin n'est allé soutenir que des perdants: Nicolas Hulot auquel EELV a préféré Eva Joly, JM Baylet dont le dernier sondage le donne à 1%...Cela, JP Corbisez le sait et il est probable qu'il n'ait pas souhaité qu'Eugène Binaisse porte malheur à son poulain...

En politique, les politiciens doivent penser à tout: alors que déjà les évènements du 14 mai dernier, en plein New-York, ont fait perdre son précédent favori à JPC, il ne s'agit pas, cette fois-ci, de commettre un impair...

Pour vous y retrouver lors des prochaines législatives dans le Pas-de-Calais

Le redécoupage des circonscriptions législatives a conduit le Pas-de-Calais à ne plus compter que 12 circonscriptions au lieu de 14. L'espace occupé par l'ancienne 3ème circonscription (Cantons de Aubigny-en-Artois, Desvres, Fruges, Heuchin, Hucqueliers, Lumbres, Le Parcq, Saint-Pol-sur-Ternoise.) est supprimé ainsi que celui de l'ex-11ème (Cantons de Cambrin, Carvin, Laventie, Noeux-les-Mines, Wingles). Tous les cantons de ces 2 circonscriptions ont été intégrés dans les autres circonscriptions (en vert pour l'ex-3ème, en rouge pour l'ancienne 14ème).
En bleu: comment l'ancienne 14ème Hénin) est devenue 11ème et comment l'ancienne 13ème (Lens) est devenue 3ème

Nouvelle composition des circonscriptions: 

1ère circonscription: Cantons de : Aubigny-en-Artois, Auxi-le-Château, Avesnes-le-Comte, Bapaume, Beaumetz-lès-Loges, Bertincourt, Croisilles, Marquion, Pas-en-Artois, Saint-Pol-sur-Ternoise, Vitry-en-Artois.

2ème: Arras Nord, Arras Ouest, Arras Sud, Dainville, Vimy.

3ème: Avion, Harnes, Lens Est, Lens Nord-Est, Lens Nord-Ouest, Noyelles-sous-Lens. C'est l'ancienne 13ème (Harnes, Lens Est, Lens Nord-Est, Lens Nord-Ouest) à laquelle on a ajouté les cantons d'Avion et Noyelles-sous-Lens.

4ème: Berck, Campagne-lès-Hesdin, Etaples, Fruges, Hesdin, Hucqueliers, Le Parcq, Montreuil.

5ème: Boulogne-sur-Mer Nord-Est, Boulogne-sur-Mer-Nord Ouest, Boulogne-sur-Mer Sud, Outreau, Le Portel, Samer.

6ème: Ardres, Desvres, Fauquembergues, Guînes, Heuchin, Lumbres, Marquise.

7ème: Audruicq, Calais Centre, Calais Est, Calais Nord-Ouest, Calais Sud-Est

8 ème: Aire-sur-la-Lys, Arques, Auchel, Norrent-Fontes, Saint-Omer Nord, Saint-Omer Sud.

9ème: Béthune Est, Béthune Nord, Béthune Sud, Laventie, Lillers.

10 ème: Barlin, Bruay-la-Buissière, Divion, Houdain, Noeux-les-Mines, Sains-en-Gohelle

11ème: Carvin, Courrières, Hénin-Beaumont, Leforest, Montigny-en-Gohelle, Rouvroy. C'est l'ancienne 14ème (Cantons de Courrières, Hénin-Beaumont, Leforest, Rouvroy) à laquelle on a ajouté les cantons de Carvin et Montigny

12ème: Bully-les-Mines, Cambrin, Douvrin, Liévin Nord, Liévin Sud, Wingles