mercredi 28 septembre 2011

Les sondages font la primaire socialiste

Les sondages, qui paraissent sur les primaires socialistes, me paraissent comporter 2 gros défauts:

1- On ne sait pas qui va voter pour choisir le candidat PS. Entre les 500 000 votants évoqués il y a quelques mois, le million de début août et les 2 millions faisant suite au succès du premier débat télévisé, et ceux qui estiment qu'un million d'électeurs supplémentaires ne sera pas une surprise (au fait, on n'a prévu qu'un seul bureau de vote pour Hénin, Rouvroy, Drocourt et Leforest, contre 5 dans une ville de même importance, Béthune: le PS n'est pas très confiant sur sa popularité ...): on peut se demander ce que valent les sondages dans ces conditions. J'ai entendu, ce matin, à la radio, un expert nous expliquer que l'on part d'un échantillon de 5 000 personnes et que l'on en retient un peu plus de 200 pour faire le sondage: je ne suis pas très convaincu de la méthode!

2- Je ne peux m'empêcher de penser que, à force d'entendre que le candidat X est en tête des sondages et que le candidat Y n'a aucune chance, les personnes qui ont envie de voter se laisseront influencer, inconsciemment, par ces prévisions aux fondements douteux. D'autant plus que le projet du PS est normalement celui de tous les candidats (sauf celui du PRG), avec quelques nuances, certes. N'empêche que les électeurs feront leur choix plus sur des impressions que sur la connaissance des idées des candidats. Bien sûr, ces constats valent pour toute élection dans notre société hyper-médiatisée où l'image prime sur les idées ...Je me demande si ce travers n'est pas plus accentué dans cette primaire.

En outre, et au-delà des sondages, j'ai déjà signalé combien les résultats de ces primaires pouvaient être faussés par les critères retenus pour voter: pratiquement tout le monde peut participer (moyennement paiement d'un euro et engagement "moral"). Si une participation de personnes de droite peut s'imaginer pour fausser le scrutin (mais je ne crois pas à un vote massif pour Baylet, par exemple), on peut toutefois plus envisager que des électeurs écologistes veuillent faire barrage à un nucléocrate avec qui il sera impossible de s'entendre, ou que des électeurs de la gauche de la gauche se donnent le mot pour voter pour un candidat "démondialiste", par exemple, et faire échec à un candidat centre-gauche...

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