jeudi 2 février 2012

Un rapport inquiétant


Selon un rapport de l'ONU remis dernièrement au Secrétaire général de l'ONU, en vue de la Conférence de RIO (20 au 22 juin), la pression est de plus en plus grande sur les ressources naturelles.

1- Quelques chiffres pour illustrer cette inquiétude:

- 85 % des stocks de poissons sont surexploités au niveau mondial. La protection et la reconstitution des ressources marines figurent parmi les priorités urgentes pour les scientifiques (rappelons que la majorité de la population mondiale vit près des côtes);
- 75 % des services rendus par la nature - pollinisation des cultures, filtration de l'eau, protection contre les inondations, etc. - sont considérés comme en déclin .
- 13 millions d'hectares de forêt sont détruits chaque année, mettant à mal le principal réservoir de biodiversité.
Les émissions annuelles de CO2 ont augmenté de 38 % au niveau mondial entre 1990 et 2009. Limiter le réchauffement à 2 °C est de plus en plus hors de portée.

Chaque année, en Asie, Amérique du Sud et Afrique, 70 millions de personnes rejoignent les classes moyennes et aspirent à un mode de vie et de consommation " occidentalisé ". La prédation des ressources naturelles semble inarrêtable.

La faim reste une réalité pour près d'un milliard de personnes. Pour satisfaire l'ensemble des besoins, il faudrait accroître la production agricole de 50 % d'ici à 2030, la production d'énergie de 45 % et améliorer la disponibilité en eau de 30 %.

2- Des solutions?

Un institut de recherche a proposé en 2009 un cadre dessinant les frontières à ne pas franchir pour ne pas mettre en péril l'équilibre physique de la planète et les capacités de renouvellement des ressources naturelles.
Cela concerne, notamment, le changement climatique, l'érosion de la biodiversité, la pollution chimique, la diminution de la couche d'ozone, la déforestation, la disponibilité en eau potable et l'acidification des océans.
Or, ces frontières sont déjà dépassées  pour  le changement climatique, l'érosion de la biodiversité et la perturbation du cycle de l'azote (avec une incidence sur la fertilité des sols et la productivité des océans)
On court le risque de condamner jusqu'à trois milliards de personnes à la pauvreté.
Cet état des lieux, plus qu'inquiétant lorsqu'on entrevoit ses possibles conséquences, mériterait toute l'attention des gouvernants.  Ce qui n'est pas le cas, les politiques étant plus préoccupés par le court terme: l'avenir des générations futures reste  secondaire.

Le rapport propose de remplacer le produit intérieur brut (PIB) par un indice du développement durable prenant en compte l'épuisement des ressources.

" La plupart des biens et des services vendus aujourd'hui n'intègrent pas correctement le coût social et environnemental lié à leur production ": la croissance du fameux PIB est atteinte en détruisant l'environnement ou en malmenant les salariés...

Terrible constat!



Article inspiré par celui de Laurence Caramel du Monde du 1/2 ("Alerte sur une planète à bout de souffle")

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