samedi 29 septembre 2012

Douze ans de descente en enfer du PS héninois: un curieux grand nettoyage estival...venu de Lorraine


La Voix du Nord 28/9/12
Pascal Wallart

En cet été 2008, tous les SMS reçus ne sont pas que des bonnes nouvelles. Surtout s’ils viennent de Lorraine. Un joli camouflet que la main prise par le Préfet pour ce premier budget de l’ère Dalongeville-Lienemann. D’autant que, jusqu’à ce que le représentant de l’État n’arrête lui même ce budget 2008, les pouvoirs du conseil municipal avaient été logiquement suspendus…AA: cela s'était fait dans la plus grande discrétion. Gérard Dalongeville se sait incontestablement guetté au coin du bois et il a même eu vent de velléités d’investigations de la part de la brigade financière autour de l’opacité des finances de la ville et de certaines opérations.
Un contexte aux senteurs d’hallali qui ne l’empêche pourtant pas, cet été-là, de pratiquer encore une fois du grand « n’importe quoi » en faisan travailler pour la Ville deux sociétés lorraines (I Clean et ISA) sur des motifs pour lesquels on cherche aujourd’hui encore la pertinence économique et pratique. Une affaire conclue à l’hôtel Méridien de Paris, en juin, autour de personnages à la sulfureuse réputation. Le premier, ayant joué le rôle préalable d’intermédiaire, n’est pas un enfant de chœur. Il a déjà été condamné à plusieurs reprises pour des délits financiers, du type escroquerie, abus de biens sociaux ou faux en écritures privées. Intermédiaire peu scrupuleux, l’homme a alors de gros besoins financiers puisqu’il doit dégager 10 000 euros chaque mois pour régler sa caution judiciaire dans une précédente affaire. C’est dire s’il est motivé à bloc lorsqu’on lui présente Gérard Dalongeville lors d’un repas (une grande tradition !) au Cèdre bleu et que le maire lui explique sans ambages que, dans sa ville, il y a des opportunités de travail. Jackpot ! Flairant le bon coup, l’intermédiaire met alors le maire d’Hénin en relation avec un ami entrepreneur, de Longwy, tout comme lui. Qui esquisse un contrat juteux finalisé assez rapidement dans le bureau du maire. Le « deal » ? Eh bien qu’I Clean vienne effectuer une prestation de nettoyage à l’Escapade, dans la salle Tetelin de l’espace Mitterrand et dans la salle Pantigny. Là où des employés municipaux exercent déjà quotidiennement… Et tout cela pour plus de 39 000 € dont (9 000 allant directement dans la poche de l’intermédiaire !). La directrice d’ISA, qui embauchera pour ce contrat spécifique via l’ANPE d’Hénin, estimera, devant les enquêteurs, la réalité de la prestation à guère plus de 10 000 €… Un marché bien évidemment passé sans respecter la moindre procédure de mise en concurrence, ce dont le chef d’entreprise, devant les enquêteurs, avouera se moquer comme de sa première chemise : « Moi je m’en fous des marchés publics, on me donne une commande et je l’exécute. J’ai assez de travail à exécuter, je ne vais pas me mettre à la place du maire pour lui dicter les règles ! Un maire doit être assez responsable! »
Ce « ménage » à la lorraine fera scandale, pendant l’été 2008, en mairie, puisque les lieux nettoyés (tous ne le seront toutefois pas malgré le marché passé, tant qu’à faire !) l’avaient déjà été de fond en comble. Le responsable du pôle de restauration scolaire, à qui Dalongeville demandera d’amener l’équipe dirigeante d’I Clean sur les lieux du chantier, s’entendra même dire par le maire que « si le travail était satisfaisant, il pourrait y avoir d’autres prestations dans d’autres bâtiments, comme les écoles ou la piscine. »
Et la plaisanterie ne s’arrêtera pas puisqu’au cours du même été, Gérard Dalongeville conclura avec le même chef d’entreprise, cette fois-ci via sa seconde société, ISA, un audit de 29 000 € pour la rédaction d’un pseudo-audit autour de la sécurité en ville. Un paiement qui sera d’ailleurs rejeté par la Trésorerie malgré l’insistance du maire. Et pour cause, puisque le chef d’entreprise lorrain le menaçait tout simplement de « lui casser les jambes et les doigts et le couper en morceaux »… mais aussi « de balancer le dossier à Marine Le Pen ». La situation tournerait-elle au vinaigre ?
AA: ce qui est sidérant dans cette affaire (et il y en eut d'autres), c'est qu'un certain nombre de personnes devaient être au courant: au minimum le DGS et le directeur des services techniques. Sans parler des adjoints aux finances (et le délégué) et aux Travaux qui ont bien dû eux aussi viser les bons de commande (s'il y en avait) et les factures. Personne n'a rien dit, ni ne s'est confié? G. Dagonleville ne pouvait pas être seul dans le secret... 

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2 commentaires:

  1. NON DALONGEVILLE N ÉTAIT SEUL EN CAUSE DANS CES AFFAIRES CAR TOUT LE SYSTEME PS62 REPOSE SUR CE TYPE DE MARCHANDAGES FINANCIERS. D AILLEURS DANS BEAUCOUP DE VILLES GÉRÉES PAR CETTE GÉNÉRATION D ELUS, CETTE FACON DE VOIR LA GESTION EXISTE. LE NORD PAS DE CALAIS A LES VOYANTS DANS LE ROUGE DANS TOUS LES DOMAINES: SANTE, CHÔMAGE(sauf pour les proches évidemment), EDUCATION, RESPECT DES MILITANTS ET DE LA POPULATION. LES AFFAIRES SONT MISES A JOUR PETIT A PETIT MALGRÉ LES ÉTOUFFEMENTS PERMIS PAR DES INTÉRÊTS A TOUS LES NIVEAUX(on l a vu avec un juge "déplacé"). CE SYSTÈME VA S EFFONDRER BRUTALEMENT ET ILS LE SAVENT, LES ELUS CONCERNÉS AURONT BIEN PROFITE AVEC LEURS PROCHES ET LEURS AMIS DE LA DÉPOUILLE DU BASSIN MINIER. CES GRANDS SOCIALISTES ONT REFILE LE BÉBÉ MORIBOND (soginorpa) A LEUR POTE UMP DE DOUAI. A CAUSE DE SES MAGOUILLAGES UMPS, NOMBRE DE VILLES TOMBERONT AUX MAINS DES AMIS DE LORELEI CAR BEAUCOUP DE LAISSES POUR COMPTE ET DEPUIS LONGTEMPS N ONT PLUS CONFIANCE EN DES PERSONNAGES QUI RAPPELLENT PLUS LA MAFIA QU UN PARTI PROCHE DES GENS...signé résistant.

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  2. Bien- sûr qu'ils savaient tous!
    Les adjoints proches de Dalongeville
    ont certainement bénéficié d'une
    complaisance comme l'embauche d'un
    proche,l'achat d'un terrain au plus
    bas prix,des facilités pour rendre
    constructible des terre de laboure,
    j'en passe et des meilleurs.Que dire
    des soi-disant cadres qui ont profité
    du système jusqu'au bout et qui sont,
    malgré tout,encore aux commandes.
    Il y a belle lurette que la majeur
    partie des employés ne croient plus
    en vous,Mr le Maire.RDV en 2014.

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