mardi 21 mai 2013

La Fédé : Chapitre 8 : Un pacte avec le diable.(1)


Confrontée à une dette énorme, la direction de la Soginorpa a accepté le principe des emprunts toxiques, sans bien vérifier les conséquences de tels engagements financiers où les taux des prêts accordés par la banque sont indexés sur l’évolution d’indices monétaires ou boursiers. Résultat : une ardoise de plusieurs dizaines de millions d’euros qui s’échelonnent jusqu’en 2014 : 190 millions d’après l’expert-comptable mandaté par les syndicats, 68 millions selon la Sogi.. D’après le premier, il faudra réemprunter pour assurer l’équilibre mis à mal par les « swaps spéculatifs ». La CRC estime que c’est un seul homme « un petit génie » des produits financiers, selon la Soginorpa, qui aurait décidé seul. « Vous avez signé un pacte avec le diable » tance la CRC, qui continue : « Toutes les analyses vous mettaient en garde depuis 2006 et vous n’en avez jamais tenu compte »… En effet, en 2006, un cabinet d’audit était clair : « Les opérations financières réalisées dans le passé ont mis la S dans une situation de risque inutile et coûteuse sans rapport avec son objet social. Il ne nous parait pas raisonnable de compromettre les résultats futurs de la société par des opérations spéculatives pour le moins hasardeuses… ».  Il ajoutait un peu plus loin : « La seule solution qui nous paraît acceptable pour la Soginorpa consiste à annuler ces opérations ». Pourtant rien ne changera…
En interne, le directeur financier écrit au directeur général : « L’Epinorpa contracte des emprunts hors de son champ de compétences. Il n’existe pas délibérations permettant à l’exécutif de contracter ces emprunts. Les contrats de swaps ne sont pas soumis au contrôle de légalité. Ni les banques, ni le comptable public n’effectuent de contrôle juridique. L’information fournie au conseil d’administration n’est pas assez formalisée ». Les différents avertissements internes n’ont pas été entendus (j’ai publié les  mails de ceux qui s’émouvaient de la situation). Voir, en particulier, tous les articles de février 2011. Ainsi : http://alpernalain.blogspot.fr/2011/02/150-000-000-deuros-de-pertes.html#!/2011/02/150-000-000-deuros-de-pertes.html
Début 2009, la direction fait appel au fameux cabinet d’audit Ernst and Young sur les conséquences pénales. Le verdict est sans appel : « la signature des contrats de swaps peut s’analyser comme un abus de confiance pouvant être pénalement réprimé » (3 ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende maximum). En effet, la signature de contrats de nature spéculative n’a pas été autorisée par le conseil d’administration. A la lecture de compte-rendus de CA, JPK ne semble pas inquiet. En février 2008, après une présentation de leur fameux expert , il s’extasie : « C’est remarquable ». Jacques Vernier, VP de la commission finances, maire UMP de Douai, ancien polytechnicien, n’a pas été plus clairvoyant sur les risques encourus. Il explique, aujourd’hui : « Nous étions tous admiratifs de cette technique » […] « On ne voyait pas le côté spéculatif, mais attractif ».  « Nous étions informés à posteriori ». « Il y a eu de la rétention d’information de la part du directeur général. »
Tout serait donc la faute du directeur général et du directeur financier, qui seront, finalement, les 2 seules personnes sanctionnées.. D’après le cabinet d’expert comptable déjà cité : « « Le président Kucheida, investi des pouvoirs les plus étendus depuis 2005, porte, probablement, lui aussi, une part personnelle de responsabilité dans la situation pour avoir poursuivi le même  système »  (initié par son prédécesseur, en 2002, Serge Janquin). «  Selon nous, la responsabilité du pouvoir exécutif, direction générale et présidence, est directement engagée vis-à-vis des pertes financières conséquentes ».
Et, aujourd’hui, JPK minimise toujours l’ampleur des dégâts…

AA :
-          Jacques Vernier est devenu, depuis juin 2012, le président d’Epinorpa, ce qui ne manque pas de soulever des questions : comment le PS, omnipotent et omniprésent, a-t-il pu laisser la présidence d’un de ses plus beaux fleurons, à un homme de l’UMP ?
-          Aucun administrateur n’a soulevé de questions au cours des conseils et commissions, sur la politique financière de l’entreprise. Tous les partis politiques étaient représentés (UMP, PS, PC, Verts et FN). Evidemment, leur frilosité actuelle sur la question s’explique, sinon par une complicité implicite, du moins par un « j'm’en foutisme » ou une incompétence grave, au choix. Je dis cela, car ayant consulté des extraits de conseil d’administration, il apparait que jamais un représentant politique n’a posé de question. Sauf le maire de Fouquières, qui s’est d’ailleurs fait rabrouer en beauté…

12 commentaires:

  1. Le pire, c'est que dans les corons, ces pitres nous la jouent "lutte contre le grand capital et l'infame bourgeoisie"....et speculent comme goldman sachs...faut dire que leur patrimoine acquis avec de nombreuses décennies de cumul de juteues indemnités (d'impôts devront on dire) les rapproche plus des possédants que des exploités.... Dehors.

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  2. RASSUREZ VOUS LE MÊME TYPE DE MAGOUILLEURS MAFIEUX SE RETROUVE AU SOMMET DE L ETAT, AVEC CES INDIVIDUS MALHONNÊTES NOUS ALLONS BIENTÔT AVOIR DROIT A UNE CHANSON SUR UN CAMARADE AVANT LA MARSEILLAISE...L ANTICHAMBRE DU FASCISME C EST MAINTENANT! signé MIGOYAN.

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  3. les règles de droit doivent s'appliquer s'il y a des fautes de gestions ils doivent supporter les pertes a titres personnel sur leur biens...cela ne serait que justice...

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    1. Curieusement cette justice tant demandée porte un bandeau lorsqu'il s'agit des puissants. Migoyan a raison. Nous sommes dans l'anti chambre du fascisme. Le non respect de l'égalité devant les lois mène les exploités à la folie, les profiteurs à la fuite en avant.

      Tom Jericho.

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  4. le dictionnaire de laurent baffie :
    nazi : officier qui a su faire contre fortune bunker,
    népalais : beau-gosse himalayen,

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  5. Comme vous le dites tous , il faut que notre pays retrouve sa splendeur .Sarkozy , trop petit ; Lepen a beau se casser le cul ça ne suffit pas , il nous faut trouver un Franco , Pinochet , ou quelqu'un de ce niveau , un champion , croisons les doigts , nous y parviendrons .

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  6. Condamné à 300000 euros d'amende et pas de peine d'inégibilité, est ce légalement normal ?

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  7. Monsieur Alpern,

    Que pensez-vous de la condamnation ridicule de Kucheida (pas de prison même avec sursis)?

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  8. La justice vient de trancher encore une fois en faveur de l'intouchable Kucheida.Elle fera flop pour cahuzac et pourquoi pas dalongeville.Tous ceux qui ont une carte bleue professionnelle peuvent s'appuyer sur ce verdict.quel exemple pour la jeunesse.

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  9. interdiction de gérer une société pas inéligibilité de mandat politique...
    c'est pas grave pour lui ses proches ont créés les sociétés qui faut et qui l'alimentent...
    une fois de plus 2 poids 2 mesures...
    a moins que d'autres jugement arriveront derrière...
    on reste sur notre faim...
    en espérant que ce n'est que l’entrée et que le plat de résistance,le dessert et le digestif arriveront et seront de meilleurs agapes...

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    1. Le proc avait bien requis une interdiction de 5 ans de toute fonction publique

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    2. Je cois avoir eu l'occasion d'écrire à de multiples reprises que le pouvoir juridictionnel n'échappait pas à la règle culturelle, quelle que soit la valeur intrinsèque du juge.
      Ce jugement n'est pas étonnant: il est dans la logique des choses dans cette région dont la caractéristique essentielle reste la soumission. Cette soumission si essentielle lorsqu'un groupe veut avancer, mais si dangereuse quand aucun contre pouvoir n'a la capacité de s'exprimer ou d'infléchir le mouvement.
      Les juges sont comme nous; ils préfèrent le confort d'une vie bourgeoise au risque d'être mis encause dans un environnement quine reconnaît qu'une seule force et qu'une seule autorité.
      J'ai l'intime conviction que le jour où une paille sera découverte dans l'oeil d'Alain Alpern, il sera sanctionné par cette même justice sans ménagement.
      N'idéalisons pas la "juste" justice, mais tentons de faire évoluer un système beaucoup trop endogamique et activons sans jamais renoncer les outils que la démocratie met à notre disposition.
      Observez comme cela dérange les nantis de ce système et notamment la hiérachie du PS 62 qui préfère démolir des réputations d'hommes ou de femmes libres que de combattre un système totalitaire qui lui ressemble décidément beaucoup.

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