mardi 4 juin 2013

Procès Dalongeville : jour 7


Merci, Madame la présidente !

Merci de nous avoir donné l'occasion d'entendre 2 personnages de caractères diamétralement opposés...

Voici donc, devant nous, celui que nous avions déjà repéré le premier jour : l'homme à la moumoute rousse. Nous ne l'avions pas entendu, lundi dernier, mais nous nous sommes rattrapés, cet après-midi. Mario Chartier, 75 ans, à l'accent du sud-ouest plus que prononcé, a déjà effectué une vingtaine d'années en prison. Il est interdit bancaire, ne sait ni lire, ni écrire. On apprend qu'il a dix-sept enfants de plusieurs mères différentes. Un personnage qui a commencé par s'en prendre, avant le début de l'audience, à Eric Dussart, grand reporter à La Voix du Nord, en lui promettant des choses peu sympathiques, et même, en début d'audience, en le traitant d'"enfoiré" ! Je vous promets, dans le post suivant, de vous faire apprécier un florilège de ses interventions. 
Ce Chartier louait des chambres, situées à Flers-en-Escrébieux, à la ville d'Hénin-Beaumont qui y envoyait des "cas sociaux" (SDF, femmes battues) ou des victimes d'incendie en attente de relogement. Ces chambres font partie d'un ensemble immobilier où cohabitent, en dehors des 4 chambres indiquées, des F2, un restaurant, 2 mères de cinq des enfants de Mario Chartier. Sous le nom de  Camargue, l'ensemble eut ses heures de gloire, il y a quelque temps, quand La Voix du Nord parla de parties fines, mais l'affaire ne sera pas évoquée durant ce procès... N'y avait-il que des occupants en difficulté ? Cela est contesté par des témoins. D'autant plus que ces locataires venaient d'un peu partout ! La présidente plante bien le décor en posant cette question à G. Dalongeville : " quel intérêt pour une mairie d'envoyer ces "cas spéciaux" au milieu de nulle part" (Flers, située dans le département du Nord, se situe à une bonne dizaine de minutes d'HB). Le loyer mensuel payé par la ville pour une chambre (2 salles de bains et une cuisine commune pour les 4 chambres) semble élevé : 500 euros. Évidemment, les questions tournent autour de la réalité des occupations et de la destination des sommes payées par la ville. En somme, les mêmes interrogations posées depuis le début du procès. En résumé, qui en profite ? GD met en cause, une fois de plus, bien qu'il ait lui-même signé le bail, Claude Chopin : ce dernier devrait pouvoir fournir une liste des personnes logées, mais on cherche encore ces listes...
Concernant le restaurant La Camargue (qui s'appelait La Belle Époque, précédemment), dont le bail date du 3 juillet 2006 et dont la gérante était la fille de Guy Mollet, Véronique (comme pour le Journal du Pays), puisque le père était interdit de gestion : les préventions (détournement de fonds publics pour G. Mollet, mais CC et GD ne sont pas poursuivis) portent sur 3 factures (le restau a fermé au bout de 6 mois): l'une, à l'occasion de l'inauguration, d'un montant de 1400 euros (40 repas pour élus et épouses), les 2 autres pour une épreuve nationale de cyclo-cross (service traiteur) pour près de 9 000 euros. Encore plus curieux, entre mars et juillet, soit avant l'ouverture, 5 factures ont été prises en charge par la ville d'HB. Par exemple, l'une de 6708 euros correspond à une facture de location de salle et repas, alors que M. Chartier, de qui émane ladite facture, n'est que loueur de salle (pour GD, il s'agit d'une fête au restaurant scolaire  Darcy). Les autres factures sont libellées de la même façon, pour des manifestations, qui ont peut-être eu lieu, mais dont on peut supposer que leur montant soit un peu élevé. De toutes les façons, comme depuis une semaine, aucune règle de procédure, en matière de marchés publics, n'est respectée, et que GD signe, souvent sans regarder...

J'ai pu noter que Monsieur Chartier et Monsieur Mollet se tiennent manifestement par la barbichette, en ne s'attaquant pas l'un à l'autre, contrairement à leurs déclarations lors de l'instruction. 2 exemples : alors que M. Chartiez avait déclaré, devant le juge d'instruction, que GM lui devait de l'argent, il apparait, en début d'audience, qu'il ne le lui réclamera pas, et même, en fin d'audience, qu'il ne lui doit rien ! Egalement, devant la juge d'instruction qui lui demandait pourquoi le restaurant avait fermé aussi rapidement, GM avait répondu "parce que M. Chartier (propriétaire) n'avait pas bonne réputation", mais ce jour, il retire cette remarque ! "M. Chartier est un homme respectable" (sic), faisant ainsi mentir le proverbe africain qui dit que deux crocodiles ne peuvent coexister dans le même marigot...

A l'opposé de M. Chartier, M. Christian Lefebvre est une personne "normale", qui s'exprime peu et donne peu d'explications à ce qu'on lui reproche (recel de favoritisme et faux et usages de faux). Son avocat a beau expliquer que ce citoyen belge n'a jamais travaillé avec une collectivité, pourtant sur 3 factures de plus de 320 000 euros, il a bizarrement surfacturé des barrières, grilles et clôtures... On est certain, en tout cas, que les marchés ont été régularisés, après la signature des bons de commande par GD ! Pour une autre facture, le descriptif technique a été signé par GD, 3 mois après la date de la facture ! Enfin une autre facture du 29/8/08 de 73 500 euros n'a été payée que très partiellement. Avis au maire actuel d'HB : le solde sera réclamé par M. Lefebvre, augmenté des intérêts moratoires (est-ce provisionné dans le budget 2013 ? Sinon, il faut prévoir environ 120 000 euros). Devant la fausse naïveté du prévenu, le procureur en a fait de même, affirmant ainsi ce que tout le monde pense, en s'adressant à M. Lefebvre : "Il n'y a pas eu de rétrocommission ? Non, bien sûr ! Cela ne se fait pas..."

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