samedi 27 septembre 2014

Chronique d'une défaite annoncée (18) : l'ère post-Dalongeville commence.


On confirmait le 9 avril que GD, Claude Chopin et Guy Mollet était mis en examen pour détournement de fonds publics par personne chargée d'une fonction publique, complicité et recel de cette même infraction, faux en écriture privée et usage de faux, favoristime et recel de favoritisme. Des faits qui, s'ils sont confirmés, font encourir à leurs auteurs jusqu'à 10 ans de réclusion et 150 000 euros d'amende.
Le soir de ce 9/4, Gérard Dalongeville s'est vu signifier son placement en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention du tribunal de Béthune.

En vue d'élections prévisibles j'appelais, le 11 avril, à une union des forces républicaines : 
"Cette union doit se faire autour de l'Alliance Républicaine et du PS, mais le vrai PS (notamment les militants qui se sont opposés à GD). Bien entendu que les Verts, le Modem, le PRG, le PC voire le MDC ont toute leur place, mais également les personnes qui ont su rester dignes ces dernières années.
- L'AR est incontournable. Non seulement parce qu'elle a mené un combat implacable, depuis de nombreuses années, contre le futur ex-maire, mais aussi, parce qu'elle a réalisé un bon score de 19% en mars 2008.
- Le PS: parce que je suis convaincu que, malgré les erreurs, il reste, non seulement des socialistes prêts à s'investir dans l'avenir de la ville, mais, également parce que pour reconstruire HB, nous aurons besoin du Conseil Régional et du Conseil Général."

Les attaques commençaient à pleuvoir contre moi, alors que je me considérais plus comme un "facilitateur" que comme souhaitant mener une liste. Mes détracteurs mettaient en doute mon action politique à Béthune, ainsi que mon positionnement au sein du Conseil régional.
Aussi je décidais de raconter "ma vie politique" :

Le maire de Béthune me vint en aide dans un commentaire du 16 avril :

J'ai connu Alain ALPERN en arrivant à Béthune à la fin des années 80. Nous avons travaillé ensemble lorsque j'étais directeur de cabinet à la mairie de Béthune. Je peux témoigner de sa probité et de ses valeurs de démocrate animé par l'idée de servir les autres. La vie politique dans le Pas-de-Calais, je peux en témoigner, n'est pas un long fleuve tranquille. Quand on est à gauche et que l'on veut trouver sa place pour être le plus utile à la chose publique, les parcours sont parfois chaotiques. Et ce qui pourrait apparaitre ailleurs comme de l'opportunisme n'est souvent dans notre département que preuve de courage politique.

Stéphane SAINT-ANDRE
Maire de Béthune

Le 18 avril 2009, "honneur" suprême pour Hénin, paraissait un article dans Le Monde http://alpernalain.blogspot.fr/2009/04/paru-dans-le-monde-ce-jour.html, dont voici quelques extraits :

"Depuis que "M. le maire" a été écroué, le 9 avril, les élus de la majorité municipale ont d'un commun accord décidé qu'aucun d'entre eux ne franchirait le seuil de son bureau. Comme si l'endroit, au rez-de-chaussée de l'imposant hôtel de ville, évoquait la fameuse pièce secrète de Barbe-Bleue.
C'est d'ici que, pendant huit ans, Gérard Dalongeville (PS), mis en examen pour détournement de fonds publics, a dirigé Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), aujourd'hui au bord de la faillite. Dissimulé derrière une boiserie, on y a trouvé un coffre contenant 13 000 euros en liquide dont le maire a assuré aux enquêteurs ne pas connaître l'existence. "On découvre l'envers du décor. Ça peut paraître naïf, mais aucun élu ne s'y attendait", assure Jean-Bernard Deshayes, devenu premier adjoint la veille de l'interpellation du maire.
...
Ceux qui l'ont croisé évoquent la double personnalité d'un homme "qui s'est laissé pousser la barbe pour se vieillir". Secret, voire hermétique, Gérard Dalongeville sait aussi afficher une faconde très ch'ti et un redoutable sens du contact. "Il avait le souci de rendre service à tout le monde", souligne M. Deshayes. Multipliant les contrats d'embauche à durée déterminée, Gérard Dalongeville a organisé une forme de traitement municipal du chômage teinté de clientélisme.

Cette commune de 27 000 habitants dont les charges salariales pèsent 60 % du budget de fonctionnement comptera jusqu'à 765 employés.
...
Les premiers éléments de l'enquête vont bien au-delà de la dérive massive des finances de la ville que la cour régionale des comptes avait déjà pointé à plusieurs reprises. La procureure de laRépublique de Béthune fait état d'un système de fausses factures dont l'ampleur est évaluée à 900 000 euros, mais qui pourrait atteindre 4 millions d'euros. Des prestations (vidéo-surveillance, gardiennage, entretien des bâtiments et espaces publics) auraient été facturées sans réelle contrepartie.

Les enquêteurs, qui n'excluent pas un enrichissement personnel, s'intéressent aussi à des voyages en avion-taxi payés à un certain Guy Mollet, homme d'affaires controversé et organisateur de courses cyclistes, lui aussi mis en examen et incarcéré." 

11 commentaires:

  1. Nouvelles des bas du Front.
    " « Douce France, cher pays de mon enfance... » Robert Ménard, qui décide de beaucoup de choses à Béziers – après tout, il est maire –, s’est apparemment aussi occupé de la musique d’attente de la mairie.
    On a appelé, intrigués par la publicité pour une conférence à venir d’Eric Zemmour, publiée ce vendredi matin sur Twitter par un Biterrois. « Un aller-retour à l’école : cinq affiches », ajoute ce père de famille.
    Alors, la publicité pour le nouveau livre d’Eric Zemmour est-elle payée par les impôts des Biterrois ? Le Palais des congrès sera-t-il ouvert gratuitement au polémiste ? Absolument, répond André-Yves Beck, directeur de cabinet du maire.
    Un directeur de cabinet issu de l’ultradroite
    Durant la campagne municipale, Rue89 avait consacré un reportage à André-Yves Beck, « membre de Troisième voie et fondateur de Nouvelle Résistance, un groupe se réclamant du “fascisme dans sa version anticapitaliste” ».
    A l’époque, il était juste un « sympathisant qui aide à tracter ». « Il est en visite ici », avait répondu Robert Ménard, agacé, à notre journaliste. Le visiteur est devenu directeur de cabinet!
    « On va inaugurer un cycle de conférences avec des gens qui sortent des livres, le premier invité de la ville est Eric Zemmour. Le suivant sera Philippe de Villiers...( * Oh non, je l'ai subi en Vendée l'agité du bocage) »

    Ce sont les services "culturels" de la mairie qui ont choisi le nom des invités, précise André-Yves Beck. Sur suggestion de Robert Ménard ?
    Ménard s'intéresse de près à ce qui est culture: le linge qui sèche et les crachats mais aussi à tout ceux qui le "dérangent"...
    Comme indiqué sur l’affiche annonçant la conférence (gratuite) d’Eric Zemmour, le but de ce cycle est de « libérer la parole ». Quelle parole ? Celle censurée en France depuis 30 ans, a expliqué le maire en conseil municipal le 18 septembre, selon le texte transmis par son cabinet. ( * parole raciste et antisémite?)
    « On croit trop souvent en France que les atteintes à la liberté de penser n’existent que dans des pays lointains aussi dictatoriaux que tropicaux. On a tort. Bien sûr, nul en France n’est envoyé en prison, torturé ou abattu pour ses écrits. La censure y est plus subtile. [...]. (
    Nous inviterons tous ceux qui ont quelque chose à dire qui dérange ce système. Ces paroles rendues publiques pourront être contradictoires les unes aux autres mais elles auront un point commun : penser la France, penser le monde, penser la culture différemment de ce qui est en place et qui a échoué depuis si longtemps.
    Patriote ou anarchiste, peu importe, pourvu que le robinet d’eau gluante [sic] de trente années de pensée unique sur les questions d’identité, d’économie, de culture ou de social, soit définitivement fermé. Parole libre donc, pourvu qu’il s’agisse d’une parole féconde. »

    Féconde sera assurément la parole d’Eric Zemmour, déjà en une du Figaro Magazine ce week-end pour expliquer « comment on en est arrivé là ». A Béziers, il pourra dire tout ce qu’il veut, aussi longtemps qu’il le veut, a insisté Robert Ménard, invitant « tout le conseil municipal à y assister ». "

    PS: et oui fécond encore le ventre d'où la bête immonde est sortie. On remplace "art dégénéré" par " robinet d'eau gluante". On dirait des paroles sorties de la bouche d'un djihadiste "identitaire".

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    1. Bon exemple, Mary, de ce qu'il faut faire pour que nos concitoyens sachent ce qui est en train de se passer dans les mairies FN et risque de contaminer le reste de la France, si on ne dénonce pas ces dérives, pour le moment locales.
      Bon exemple pour que ceux qui écrivent ici que vous en faites trop, qu'ils réfléchissent un peu : soit ils sont convaincus et ce type de message ne leur est pas adressé, soit ils sont FNcompatibles et c'est normal qu'ils soient agacés par toutes ces turpitudes frontistes.
      Bon exemple surtout pour tous ceux qui ne sont pas informés de ce poison qui s'instille quotidiennement dans la société française...

      PS : d'où provient l'article en question ?

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    2. Alain, il s'agit d'un article de Clément Guillou sur Rue 89: Nouvelobs.
      "Zemmour, De Villiers : à Béziers, Ménard veut fermer « le robinet d’eau gluante de la pensée unique »"
      Je crois intimement que lutter contre le FN est aussi une affaire d'information et de formation. Que se taire lui profite et le banalise. Merci pour votre soutien.

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    3. Un amas de copier-coller ré-assaisonné.

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    4. Pour nous replacer dans l'article du jour, on ne peut qu'observer, à la lumière du temps qui passe, combien la raison peut être bafouée par les professionnels de l'enfumage... et , en la matière, le PS 62 est passé maître accompagné de son tout petit frère PC... Tant qu'on peut tenir ce département, et sa population, on les tient, et tant pis pour la suite puisque les hobereaux entendent bien maintenir la population dans son état de dépendance face aux tenants d'un pouvoir local décridibilisé et corrompu.
      C'est mépriser la population et le citoyen que de les maintenir ainsi: le drame; c'est que cette acculturation ne fait qu'accentuer les chances du parti totalitaire fasciste. Il s'ensuit que les responsables de ce qui arrive ne sont pas ceux qui ont dénoncé les turpitudes mais bien ceux qui ont tout fait pour que ce système se reproduise jusqu'à plus soif.
      Et, naturellement, ils font mine de ceux qui ont toujours pourchassé l'extrêmisme comme s'ils n'y étaient pour rien... Et ça continue.
      Ces égoïstes ont vraiment une "chance" extraordinaire d'exercer dans un département où il n'y a aucun contrepouvoir... Le résultat, hélas, ne se fait pas attendre et je crains que la venue du Premier Ministre Manuel Valls à Arras, pour annoncer la construction du canal Seine-Nord, ne soit pas suffisante pour endiguer le mouvement de fond vers l'extrême droite d'une population qui n'en peut plus et qui se trouve exclue de tous les leviers de décision privatisés par les mêmes depuis 70 ans.

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    5. Vous préférez le plagiat ? Vous devriez réfléchir avant d'écrire...

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    6. Ma grand mère disait toujours, si tu n'aimes pas, n'en dégoute pas les autres. Une philosophe ma mémé, une philosophe!!!

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    7. Non, l'originalité. Et copier-coller c'est aussi autorisé à parti du moment ou l'on met la source.

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    8. C'est sûr que toi 13H59, t'es original avec tes " copier- coller" ou alors, gros effort, "copié-collé". Dis plutôt que le commentaire te dérange énormément!

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    9. Mauvaise méthode. Encore.

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    10. Dis tous pourris alors si ça te soulage.

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