dimanche 12 octobre 2014

Aller jusqu'au bout des décisions quand elles sont "justes"....


Le gouvernement a (encore) reculé devant un chantage. Après les jacqueries bretonnes, une simple menace de blocage des routes a suffi pour faire revenir S. Royal sur sa décision.
Alors que la période exige des engagements forts, le pouvoir de la rue impose ses vues. En matière économique, on a vu comment les décisions sont contestées, qu'elles aillent dans un sens ou un autre : la moindre mesure dite "libérale" soulève le camp de la gauche, tandis que l'évocation de faire payer les plus nantis fait grimper la droite dure aux rideaux. En matière sociétale, la Manif pour tous, pourtant minoritaire, a poussé le premier ministre à se déjuger sur la GPA. Sur l'environnement, alors que plus personne ne doute d'un réchauffement climatique aux effets désastreux, les lobbys s'en donnent à cœur joie pour contrer tout ce qui est défavorable à leurs intérêts corporatistes. 
Nous avons besoin de décideurs forts, qui, après concertation, fassent appliquer fermement ce sur quoi ils se sont engagés. La mollesse est l'apanage des faibles...


Le triple échec de l’écotaxe

LE MONDE | 

On ne pourra reprocher à Ségolène Royal son inconstance. Avant même son entrée au gouvernement, la ministre de l’écologie et de l’énergie avait dénoncé « l’écologie punitive ». Et, depuis six mois, chacun connaissait ses réticences à l’égard de l’écotaxe et son intention de « remettre à plat » ce dispositif de péage de transit pour les poids lourds. Il aura suffi que les organisations de transporteurs routiers menacent de bloquer le pays pour que la ministre annonce sa suspension sine die. Autant dire son abandon.
Mme Royal a donc obtenu gain de cause, approuvée par Manuel Valls, qui a salué une « sage décision », car le dispositif était « devenu incompréhensible ». Et pour cause : suspendue par le gouvernement Ayrault après la jacquerie des Bretons en octobre 2013, l’écotaxe avait été réduite en juin par Mme Royal à un « péage de transit », applicable sur des axes très restreints, 4 000 kilomètres au lieu des 15 000 envisagés. Plus personne, effectivement, ne comprenait son fonctionnement et son efficacité.
Si le gouvernement évite un conflit social périlleux avec les routiers, c’est au prix d’un triple échec.
MESSAGE NÉGATIF
Le premier est écologique. Inventée en 2007 lors du Grenelle de l’environnement, adoptée en 2009 à l’unanimité par les députés, l’écotaxe était fondée sur le principe « pollueur-payeur » : en l’occurrence, il s’agissait de faire payer aux transporteurs routiers la dégradation des routes qu’ils utilisent et endommagent, ainsi que la pollution importante qu’ils génèrent. Ce principe cohérent est déjà appliqué dans plusieurs pays européens. A Paris, la municipalité souhaitait mettre en œuvre l’écotaxe sur le périphérique afin de dissuader un trafic de transit qui n’a rien à faire sur cette voirie, mais contribue fortement à la pollution de l’air dans la capitale. Ajoutons que le renoncement du gouvernement intervient au moment même où Mme Royal défend à l’Assemblée nationale le projet d’une loi de transition énergétique censée conduire la France vers un modèle moins énergivore, plus propre et plus respectueux de l’environnement. On ne saurait envoyer message plus négatif, qui plus est un an avant la réunion, à Paris, de la conférence internationale sur le climat.
Le deuxième échec est économique. Les recettes de l’écotaxe devaient financer l’entretien des routes, et surtout des projets de transports collectifs et durables. Sauf à y renoncer, le gouvernement va devoir trouver des recettes alternatives, et l’intention affichée par Ségolène Royal de mettre à contribution les sociétés d’autoroutes reste, à ce stade, bien nébuleuse. Dans l’immédiat, ce sont les automobilistes qui sont invités à mettre la main à la poche, après l’augmentation du prix du gazole inscrite au budget 2015.
Et c’est compter sans les lourdes pénalités que l’Etat devra verser à la société Ecomouv’, chargée par le gouvernement Fillon, dans des conditions litigieuses, de mettre en place les portiques et de collecter l’écotaxe. En ces temps de disette budgétaire et au moment où Paris peine à convaincre Bruxelles de sa crédibilité, c’est particulièrement mal venu.
Enfin, le gouvernement adresse un message sans ambiguïté à toute corporation opposée à ses projets. Et il n’en manque pas ! Des notaires aux taxis, des huissiers aux pharmaciens, chacun sera un peu plus convaincu que la volonté et la capacité du gouvernement à réformer sont plus fragiles que jamais.

15 commentaires:

  1. 10 000 000 de pauvres,ça fait combien en kilomètres. Ramassage des copies fin 2015 ou avant. signé: FOXBAT

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    1. Avec ou sans le coefficient de marée ? Signé : TJ.

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  2. Les bas du front se mange entre eux.
    Extrait de La Montagne. fr
    "L’un est le patron du Front national du Puy-de-Dôme ; le second était encore son adjoint fin mars. Erik Faurot et Dominique Morel sont désormais à couteaux tirés.
    La plainte est arrivée hier sur le bureau d’un juge d’instruction clermontois. Par le biais de ses avocats, Mes Portejoie et Juillard, Erik Faurot attaque Dominique Morel pour diffamation. Que reproche le premier au second ? D’avoir publié récemment une série d’articles saignants.

    1. Accusations en chaîne. La première salve a été tirée le 23 septembre. Ce jour-là, Dominique Morel révèle sur Facebook la composition du nouveau bureau politique du FN 63… dans lequel il n’apparaît plus. L’ancien militaire, par ailleurs conseiller municipal FN à Issoire, brocarde une « décision unilatérale, aussi arbitraire qu’incohérente ». Sa réplique est immédiate : « Je ne peux m’empêcher, après de très longs mois de silence, de tout révéler sur les manipulations du couple Faurot ».

    L’auteur s’avance notamment sur le terrain politico-financier (*). « La femme, Anne (élue FN à Clermont, NDLR), écrit-il, a son domaine de prédilection, en étant accusée de manipulations et de détournements durant la campagne des législatives de 2012 (...). Madame ne met pas longtemps pour se faire convoquer par la brigade financière parisienne, en passant bien sûr par la case de la perquisition de domicile ».

    Le 25 septembre, toujours sur Facebook, Dominique Morel met en ligne des documents qui viendraient « étayer (ses) dires ». Le 28 septembre, il signe enfin son « J’accuse », taxant Erik Faurot de « népotisme et « d’autocratisme »… entre autres."

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    1. "Le manichéisme, sens moderne du mot, est une attitude simplificatrice consistant à tout ramener à un combat du bien et du mal."

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  3. Ces renoncements me désolent. Je ne reconnais pas la gauche. Ces renoncements successifs sont bien le " à qui me louer? " d'Arthur. Ce gouvernement pense se garder des mouvements sociaux? Il ne recule même pas pour mieux sauter.
    Il faudrait de la fermeté. Beaucoup. La politique ne devrait se faire ni à la Bourse, ni totalement dans la rue. Bonnets rouges, manif pour tous, notaires, médecins, poujadistes, réactionnaires de tous poils... à leur place.

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    1. Mille fois d'accord avec vous .Ces reculades successives donnent de l'eau au moulin de ceux qui voudront demain imposer par la force , la menace , le chantage leurs règles , un peu comme la mafia ou simplement les canailles .Et puis alors pourquoi encore voter ? Pourquoi débattre dans des assemblées , pourquoi faire voter des lois , les faire valider par le conseil constitutionnel , pourquoi aussi faire appel à des forces de l'ordre , des juges , des avocats puisque c'est dans les rues que tout se réglera . Je suis écoeuré .Quant aux transporteurs , quelle bande de C.. Les bonnets rouges ont aussi la médaille de l'égoîsme stupide , ont polluent le sol Breton par l'élevage intensif de porcs que l'on envoie dans les abattoirs allemands pour les faire ensuite revenir vers les ateliers de salaison , dans le nord pas de calais nous regardons passer dans les deux sens ces camions en les laissant détruire nos routes et pour tout avantage ... rien , des impôts pour réparer nos routes et un cout médical énorme du aux maladies engendrées par ces pollutions .

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    2. Il faudrait de l autorité, de la discipline, de l'ordre, allez ouste tous les opposants à leur place..........dans des camps peut être? Attention ma brave dame, vous quittez le champ républicain, y etes vous deja entrée par ailleurs.

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    3. Mdr. 09:13, l'art et la manière de simplifier les choses... à l'extrême.

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    4. A VOS RANGS FIXE ! 09h13 !

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    5. A 9h13 et 16h01 vous avez raison ! Remettons de l'ordre dans ce champ de betteraves !

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    6. On s'est déjà fait traiter de paysans, alors pour les betteraves...

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    7. Et de boeufs aussi, les boeufs de Darcy.

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  4. Pour tant les opposants le paie en espèces sonnantes et trébuchantes en voilà un qui s' en mord les doigts!;

    Les journalistes de la première chaîne ont suivi l’ancien tennisman sur l’île de La Réunion, où il a répété et préparé sa nouvelle tournée dont le coup d’envoi sera donné cette semaine en France métropolitaine. Le chanteur est cependant apparu inquiet : après avoir fait un petit bide avec son album, il a aujourd'hui plus de mal que d’habitude à remplir ses dates de concerts, alors qu’il avait fait salle comble plusieurs semaines à l’avance sur ses dernières tournées.

    Yannick Noah paierait-il ses engagements politiques récents ? L’ancien tennisman s’était engagé en faveur de François Hollande en 2012 (qui l'a "déçu" par la suite...) puis s’était illustré au mois de mars 2014 avec la chanson Ma Colère, où il dénonçait la montée électorale du Front National ("je me suis senti insulté" confiait-il à l'époque). “Je pense que j’ai du faire quelques boulettes, prendre des positions qui n’ont pas forcément été entendues ou comprises, a expliqué le chanteur un peu inquiet

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    1. voila un chanteur ca chante normalement apres on evite d afficher ses engagements

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    2. Les maîtres chanteurs ont aussi des intérêts !

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