dimanche 16 août 2015

Carnets du dimanche


- Grâce à une approche nouvelle de l’économie et à un retour aux fondamentaux de la démocratie, la ville andalouse Marinadela (2 778 âmes) ne connaît ni chômage, ni police, ni délinquance. Et les salaires y sont bien plus élevés qu’ailleurs ! 
Juan Manuel Sánchez Gordillo, élu maire en 1979 et régulièrement réélu depuis, a tout d’abord mené le combat contre le plus grand propriétaire terrien de la région : le duc de l’infantado : le village a pu récupérer des terres, améliorer leur irrigation et créer une grande coopérative impliquant tous les travailleurs de Marinaleda.  Son activité : la production et le conditionnement des olives et du blé. A Marinaleda, toutes les décisions du village sont soumises à la démocratie directe (la véritable démocratie). Du coup, des centaines d’assemblées sont organisées chaque année. Même les salaires ont été approuvés par les citoyens : 47 euros pour une journée de six heures au champ (et pour une journée de huit heures à la conserverie). Ce qui fait que les habitants sont plutôt mieux payés qu’ailleurs : en Andalousie, le salaire journalier se situe entre 30 et 35 euros seulement.
De plus, la location d’une maison ne coûte que 15 euros/ mois, la garderie, 12 euros/mois/enfant (cantine comprise) et l’accès aux équipements publics est gratuit (sauf la piscine). La plupart des habitants travaillant pour la coopérative, le chômage est quasi-inexistant. Résultat : Marinaleda est l’une des villes les plus sûres du pays. Elle peut même se passer de police locale ! Site : positivr.fr
AA : On peut se demander pourquoi d'autres villes espagnoles n'ont pas suivi cet exemple...
- Sur le site du PC d'Hénin-Beaumont, David Noël, secrétaire local, décrit les affiches de Briois lors des municipales de 1995 et 2001 : "En 1995, Steeve Briois, alors jeune candidat FN, estimait qu'il y en avait assez du chômage, de la drogue, du sida, des impôts et de l'immigration à Hénin-Beaumont et à lire son tract, on comprend que c'est l'immigration, le dernier terme de son énumération qui est responsable de tout le reste... En vertu de quoi, Steeve Briois promettait la "préférence française, l'aide sociale aux Français d'abord" et de "réduire le nombre d'immigrés à Hénin-Beaumont".
En 2001, Steeve Briois qui a changé de parti et trahi le FN pour suivre Bruno Mégret au MNR n'a pas changé d'un pouce. Pour ne pas qu'Hénin-Beaumont devienne comme Roubaix (les Roubaisiens apprécieront le mépris de Steeve Briois pour leur ville et ses habitants), Steeve Briois veut diminuer l'immigration à Hénin-Beaumont, armer la police municipale et s'oppose à la construction de la mosquée. Hors de question pour lui que les musulmans disposent d'un lieu de culte !
C'est cet homme-là, celui qui à 15 ans, dans un témoignage flippant, cité par Claude Askolovitch dans Voyage au bout de la France" (1999), voulait faire "partir les immigrés"  que la communication officielle de la ville d'Hénin-Beaumont et les médias parfois complaisants nous présentent comme un homme modéré proche de sa population..." 
AA : cela s'appelle la dédiabolisation, à savoir : "je ne dis plus ce que je pense réellement". Ou encore : "j'applique le "politiquement correct" du système UMPS que je vomis", ou : "je dis pis que pendre de l'Europe, mais j'encaisse les indemnités"...

- Les Meurens, patrons de la siroperie familiale qui fabrique le « vrai » sirop de Liège – un mélange de pommes, poires et dattes réduites en mélasse noire, au très sucré parfum d’enfance pour nombre de Belges – voulaient juste renouveler la certification halal de leur produit phare. Mais la médiatisation de l’annonce, samedi 8 août, a gâté l’affaire : la siroperie ne compte plus depuis les message de protestation, appelant au boycottage de leur marque ou s’en prenant de façon haineuse aux musulmans. Plus de 200 messages en quatre jours, selon Bernard Meurens, fils du directeur, administrateur délégué de cette PME fondée en 1902.
Pourtant, « derrière cette certification ne se cache aucune idéologie religieuse mais bien les lois implacables du marché... », comme l’écrit Lameuse.be dans l’article du 8 août à l’origine de la polémique. Une simple « formalité » pour un tel produit ne contenant ni alcool ni porc. Meurens, qui réalise 30 % de son chiffre d’affaires à l’étranger, fabrique aussi des jus concentrés pour l’industrie agroalimentaire. En l’occurrence, il s’agissait de satisfaire un intermédiaire ayant des clients en Malaisie et à Singapour, explique Bernard Meurens. « On n’utilise que des fruits et du sucre, c’est halal par nature, comme de l’eau ! Où est la polémique ? », demande-t-il, en déplorant « le climat islamophobe ».
AA : j'ai goûté le sirop de Liège hallal et je me demande s'il n'est pas meilleur que le "normal". A quand le sirop "cascher" ?

17 commentaires:

  1. 3 bons exemples de communication qui doivent entraîner le doute... Pourquoi pas d'autres villages dans le voisinage n'ont suivi cet exemple ? Pourquoi Briois a-t-il modifié ses propositions ? Pourquoi cette xénophobie alors que le sirop n'a pas été modifié ?
    Ah, la manipulation! François H

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Villages dans le coin ? Toi, tu dois pas en être du coin pour parler de villages.

      Supprimer
    2. Pourquoi 12h21 ? Y a pas de villages dans le coin ? Allez donc boire un verre à Quiéry ou à Izel ou encore à Arleux en Gohelle. A force de vouloir contredire vous en arrivez à dire n'importe quoi. Aérez vous!

      Supprimer
    3. Hénin fait partie de la cahc, le seul village de la cahc est bois-bernard, soit 1 village et 13 villes.

      Supprimer
    4. tu confonds mon coin et ma cahc

      Supprimer
  2. De la bouche même de l'ancien patron de la cgt. Il y a 9 traites à la direction de son syndicat. Quand je pense au foin que fait le fn pour un seul !!!!!!!!

    RépondreSupprimer
  3. Lisez La voix du Nord de matin 2/3 de page consacrée à la rénovation de voiries fin août début Septembre ! Rues Vaillant Couturier, Henri Dunant, Jules Ferry, Félix Faure) puis en fin d'année Michelet, Glycines, Ferdinand de Lesseps, Chemins de Bois Bernard. Les coûts sont détaillés, chantier par chantier.......Et tenez vous bien " on peut avoir de bonnes surprises" ( dixit Briois);....De quoi se plaint-on? en tout cas, on est en droit de se demander pourquoi la ville dépense encore de l'argent pour son magazine municipal! C'est inutile, suffit de lire " LA VOIX"

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai que Binaisse a fait procéder à des rénovations de voiries sous son mandat. Quelques semaines, avant le premier tour... Ahahahaha !

      Supprimer
    2. Les interviews de Maires sont pratiques courantes. Sous bibi (le grand bâtisseur), un peu moins. Faut dire, il n'y avait pas grand chose de fait. Sous gégé, par contre, le journal du pays n'était pas suffisant. D'ailleurs, le bureau des correspondants locaux aurait été à 2cm de celui de doriane. mais chut !! Et ne parlons même pas de télé président dont le redac' chef (auto proclamé), plus qu'habitué des lieux !

      Supprimer
  4. A force de nier le réel, on a fait le lit du FN. Les millions de Français qui sont aujourd'hui sympathisants du Front national n'ont pas le profil de fascistes. Beaucoup d'entre eux votaient jadis à gauche, et le FN authentiquement parti d'extrême droite, est aussi aujourd'hui le premier parti ouvrier de France. Comment en est-on arrivé-là? Quelle responsabilité ont les classes dominantes dans ce naufrage et, notamment la classe intellectuelle? Voilà les questions qui importent vraiment. En revanche, la question rhétorique du «plus grand danger», FN ou islamisme, vise à nous faire taire. Avec à la clé ce chantage: «A dénoncer la poussée de l'islamisme, du communautarisme, la désintégration d'une partie de l'immigration de masse, vous faites le jeu du Front national!». Tenter de répondre à la question ainsi formulée, c'est tomber dans ce piège rhétorique. Il faudrait, au contraire, retourner cette question à ceux qui la posent: n'avez-vous pas fait le jeu du FN en invalidant la parole d'une partie du peuple français, en le qualifiant de «franchouillard», de raciste, de fasciste? Et en sous estimant le sentiment d'abandon et de mépris vécu par ces dominés de toujours?
    Georges Bensoussan. Les territoires perdus de la République

    RépondreSupprimer
  5. Dans Les territoires perdus de la République, vous évoquiez pour la première fois l'antisémitisme des banlieues. En quoi se distingue-t-il de l'antisémitisme traditionnel?L'antisémitisme traditionnel en France est originellement marqué par l'Eglise, l'extrême droite et le nationalisme: c'est l'antisémitisme de l'affaire Dreyfus qui connaît son acmé sous Vichy. L'antisémitisme nouveau est un antisémitisme d'importation. Il est lié à la fois à la culture traditionnelle des pays magrébins, à l'islam et au contexte colonial. En Algérie, le décret Crémieux qui permit aux juifs de devenir Français dès 1870 attise la jalousie des musulmans. En Tunisie et au Maroc, les juifs n'étaient pas français mais leur émancipation par le biais de l'école leur a donné une large avance sur le plan scolaire et social sur la majorité musulmane. Cela s'est terminé par le départ de la minorité juive. Cet antisémitisme-là s'est transposé sur notre territoire par le truchement de l'immigration familiale ( c'est cela qui a été importé et pas le conflit israélo-palestinien comme le répètent les médias). Un antisémitisme qui préexistait toutefois auparavant (mais en mode mineur) comme le rappellent les affrontements survenus à Belleville en juin 1967 ou le Mouvement des Travailleurs arabes au début des années 1970.

    RépondreSupprimer
  6. Paradoxalement, cet antisémitisme ne s'est pas dilué, mais enkysté. C'est dans les familles qu'il se transmet et s'apprend. Arrivé à l'école, l'affaire est déjà jouée. Nouveau par les formes et l'origine, il épouse parfois le vocabulaire de l'antisémitisme traditionnel. Par exemple, le mot «youpin», qui avait tendance à disparaître en France, est réutilisé dans des milieux de banlieues qui ne le connaissaient pas. Bref, les différentes branches de l'antisémitisme sont en train de se conjuguer. L'extrême droite traditionnelle qui connait un renouveau, une certaine ultra gauche qui par le biais de l'antisionisme a parfois du mal à maquiller son antisémitisme (l'enquête Fondapol d'octobre 2014 menée par Dominique Reynié était édifiante à cet égard). On a oublié que l'antisémitisme plongeait de longues racines à gauche, depuis Proudhon jusqu'aux propos de Benoît Frachon en juin 1967, secrétaire général de la CGT. Mais la branche la plus massive, et de loin, est la branche arabo-islamiste. Celle-là seule passe aux actes, elle insulte, frappe et tue. Elle n'est d'ailleurs pas seulement arabo-islamiste car elle déborde aujourd'hui dans les banlieues. Nombre de jeunes qui ne sont pas issus de l'immigration arabo-musulmane adoptent pourtant le code culturel de l'antisémitisme, lequel est devenu un code d'intégration dans les cités. Ainsi, ici, l'intégration à la France se fait-elle à rebours, en chassant la part juive de la société française. Adopter ces clichés et ce langage c'est se donner plus de chances d'être intégré dans l'économie sociale des banlieues. Et pour parler comme la banlieue, il faut parler «anti-feuj».

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C 'est de qqui ça 14h13 ?

      Supprimer
    2. Georges Bensoussan. Historien, spécialiste d'histoire culturelle de l'Europe des XIXe et XXe siècles, et en particulier des mondes juifs. Il a dirigé l'ouvrage Les Territoires perdus de la République (Mille et une nuits, 2002) rassemblant les témoignages d'enseignants et chefs d'établissements scolaires

      Supprimer
    3. C 'set intéressant cette analyse de Mr Bensoussan, mais dites moi ça a un rapport avec les écrits de Mr Alpern ? comme ça des longs copiés collés ! c bizarre, enfin je trouve !

      Supprimer
  7. L’antisémitisme stalinien n’est pas une spécificité soviétique. En effet, Benoît Frachon, dirigeant de la CGT et du PCF, n’hésite pas à déclarer, à la tribune du congrès de la CGT en 1967 : « Les correspondants de guerre nous ont présenté avec force détails, comme une grande manifestation de la foi, une cérémonie au mur des Lamentations (…). La présence de certains personnages de la haute finance lui conférait un autre sens que celui de ferveur religieuse (…). Le spectacle faisait penser que, comme dans Faust, c’était Satan qui conduisait le bal. Il n’y manquait même pas le veau d’or, toujours debout, qui (contemplait à ses pieds), dans le sang et dans la fange, les résultats de ses machinations diaboliques. En effet, les informations nous indiquaient qu’avaient assisté à ces saturnales deux représentants d’une tribu cosmopolite de banquiers bien connus : Alain et Edmond de Rothschild. À leurs pieds, des morts encore saignants. »

    RépondreSupprimer
  8. Ce n'est pas en disant que le fn est un groupe malsain que vous arrêterez de prendre des raclées face à lui. Ceux qui brandissent cette peur sont au minimum des attardés politiques.

    RépondreSupprimer