dimanche 23 octobre 2016

"La liberté de la presse ne s'use que lorsque l'on ne s'en sert pas." (devise du Canard Enchaîné)

Le journal "Les Echos" a célébré, en juillet, à sa façon, le centenaire du journal satirique "le Canard enchaîné". Ci-dessous, un extrait sur huit affaires révélées par le "Palmipède" qui ont fait trembler les pouvoirs politique, économique et industriel. 
Au fil de sa riche histoire, le journal satirique s'est taillé une jolie réputation grâce à son humour grinçant, ses rubriques célèbres : "la mare aux canards", "minimares", "le mur du çon", "prise de bec", "ma binette partout"... Ses rubriques culturelles sont de haut niveau. Le Canard est écrit sans faute de français et ses sources sont toujours indiquées. Aucune pub dans cet hebdomadaire qui se finance uniquement par ses ventes... Le prix du journal est de 1,20 euro et il vend 400 000 exemplaires chaque semaine ! Pas de site Internet et jamais vous ne retrouverez de ses articles publiés par les uns et les autres... De temps en temps, je ne résiste pas à vous faire partager des titres, des extraits ou des articles, mais que c'est long et fastidieux de taper tout cela ! Aucun copier/coller possible... Et comme on n'a pas envie de trahir le Canard, on ronge souvent son frein de ne pouvoir partager ce qui nous délecte... Une seule solution, donc ! Payez pour lire !

1928 - « L'Affaire Oustric »

Ancré à gauche dès sa fondation, le Canard enchaîné joue un rôle de premier plan pendant « l'affaire Outric », du nom de ce boursicoteur dont la banque connut une faillite retentissante en 1930. Ce scandale éclaboussa plusieurs hommes politiques et contribua au discrédit de la IIIe République, emportée par la défaite militaire française contre l'Allemagne en 1940.

1972 - « L'Affaire de la feuille d'impôts de Chaban-Delmas »

En 1972, le journal satirique révèle que le Premier ministre Chaban-Delmas a utilisé un moyen alors légal de ne pas payer d'impôt sur le revenu. Le scandale prend de l'ampleur et affectera beaucoup l'ancien maire de Bordeaux. Deux ans plus tard, il annonce sa candidature à la présidence de la République, peu après la disparition de Georges Pompidou. Il est toutefois lâché par Jacques Chirac et 43 parlementaires, qui lui préfèrent Valéry Giscard d'Estaing.

1979 - « L'Affaire des diamants de Bokassa »

Il s'agit sans doute du plus grand "scoop" de l'histoire du Canard enchaîné. En 1979, le journal fondé pendant la Première Guerre mondiale révèle que le président Valéry Giscard d'Estaing s'est fait offrir des diamants par le dictateur et empereur centrafricain Jean-Bedel Bokassa. « VGE » tente de se défendre, sans grand succès. Deux ans plus tard, il perd l'élection présidentielle face à François Mitterrand.

1981 - « L'Affaire Papon »

En 1981, le Canard enchaîné lève un coin du voile sur le rôle de Maurice Papon dans la déportation des juifs quand il était secrétaire général de la préfecture de Gironde pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est inculpé en 1983 de crimes contre l'humanité et condamné en 1998 à dix ans de réclusion criminelle.

1993 - « L'Affaire Bérégovoy »

Le Canard enchaîné plonge Pierre Bérégovoy dans la tourmente en 1993, en révélant le prêt d'un million de francs que le Premier ministre socialiste a obtenu quelques années plus tôt de la part de l'industriel Roger-Patrice Pelat pour l'acquisition d'un appartement parisien. Très vite, s'installe la suspicion sur l'intégrité de l'hôte de Matignon, même si le prêt en question était sans intérêt. Le 1er mai, l'homme politique se suicide. François Mitterrand reprochera à la presse dans une formule passée à la postérité d'avoir « livré aux chiens l'honneur d'un homme ».

2008 - « L'Affaire Pékin Express »

En 2008, le journal dévoile que l'émission Pékin Express de M6 est truquée. Des consignes auraient été données par la production pour favoriser ou défavoriser les différentes équipes. La chaîne dément cette information. L'émission sera arrêtée en 2014.

2002 - « L'Affaire des frais de bouche de Chirac »

Jacques Chirac a toujours eu un appétit d'ogre. Le Canard enchaîné en apporte une preuve supplémentaire en publiant un rapport sur les « frais de bouche » somptuaires du couple Chirac lorsqu'il résidait à l'Hôtel de Ville de Paris : plus de 2 millions d'euros entre 1987 et 1995 ! Deux ans plus tard, l'enquête se solde par un non-lieu.

2011 - « L'Affaire Alliot-Marie »

Alors que les premières manifestations contre le président Ben Ali ont débuté en 2010, le Canard enchaîné révèle les vacances passées dans ce pays par la ministre des Affaires étrangères ainsi que les largesses qu'elle a obtenues d'un homme d'affaires proche du pouvoir. Elle démissionnera quelques semaines plus tard. En 2016, elle annonce sa candidature à la présidence de la République


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