jeudi 15 décembre 2016

Humour, science et écologie...

Toujours le même humour de ce Pierre Barthélémy...

L’expérience dingue des jeans cradingues

Improbablologie. Pour dénoncer les diktats de la société de consommation, une expérience australienne a analysé les réactions de 31 personnes obligées de porter cinq jours par semaine et pendant trois mois son jeans sans le laver.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

Ado crado, pléonasme ? On ne répondra pas ici à cette immense question mais si votre rejeton a tendance à oublier l’adresse du ­panier à linge sale, si sa chambre est parsemée de ­vêtements roulés en boule sous, sur, ou dans son lit, et si s’en dégage une odeur de chaussette macérée, cachez cette chronique ou, mieux, brûlez-la. Car tous les conseils de propreté vestimentaire que vous avez laborieusement prodigués à votre progéniture et dont vous espérez encore qu’ils porteront un jour leurs fruits vont voler en éclats.
La faute en incombe à Tullia Jack, une Australienne qui, depuis plusieurs années, réfléchit à ces gestes domestiques que l’on effectue sans même y penser mais qui pèsent autant sur le porte-monnaie que sur l’environnement. Au premier rang de ces comportements standardisés figure le lavage des vêtements, auquel Miss Jack a consacré un long mémoire et une étude publiée en 2013 dans le Journal of Consumer Culture. L’arme la mieux cachée de ­notre société de consommation, s’interroge-t-elle, sa plus belle oppression, n’est-elle pas dans ces automatismes : fourrer son pantalon dans la machine à laver après l’avoir mis deux jours, verser sa dose de lessive, appuyer sur le bouton ? Et, par conséquent, consommer des ressources telles que l’eau et l’électricité, sans oublier qu’il faudra ensuite traiter ces eaux usées pleines de détergent…

Bousculer ses habitudes

Consciente que nous agissons sous l’effet de normes puissantes imposées par l’extérieur – porter des vêtements propres et repassés, ne pas émettre d’odeur corporelle –, Tullia Jack a voulu voir s’il était possible de bousculer ces habitudes. Elle a donc mis sur pied une expérience originale en donnant à 31 personnes un jeans neuf et en demandant à ces « cobayes » de les porter au moins cinq jours par semaine pendant trois mois sans jamais les laver. Alors même qu’un sondage réalisé auprès d’habitants de Melbourne lui avait montré qu’en moyenne les jeans passaient au lave-linge après avoir été portés deux ou trois fois. La chercheuse a elle aussi entamé une grève de la lessive, pour faire bon compte – 16 hommes et 16 femmes âgés de 18 à 56 ans – et sans doute pour constater par elle-même ce à quoi elle exposait les participants. Ceux-ci pouvaient se parler sur un groupe de discussion ouvert pour eux sur Facebook et furent tous interviewés à la fin de l’expérience. Après trois mois, 30 des 32 « cobayes » avaient tenu le coup et résisté à la tentation du lavage. La plupart d’entre eux se disaient étonnés de voir à quel point cela avait été facile, surtout quand ils avaient pu se justifier, construire un discours pour affronter le ­regard des autres – en évoquant le projet de recherche ou l’argument écologique.
Les sujets se sont aperçus que ce qui les répugnait était davantage l’idée que le fait de ne pas laver leurs jeans. Ils ont aussi, rapporte l’étude, développé des stratégies pour éviter de puer, notamment en suspendant chaque nuit à l’extérieur leurs pantalons retournés. Comme le souligne Tullia Jack, l’expérience a permis de toucher du doigt la manière dont la société ­imposait des diktats aussi routiniers qu’invisibles, qui, ainsi que l’a écrit Ruth Schwartz Cowan, une historienne des technologies, font de chacun d’entre nous « un somnambule marchant au milieu des rituels ».
Bon. Désolé si votre ado a lu cette chronique avant que vous ne la détruisiez et qu’il ou elle vous dit qu’à partir d’aujourd’hui, pour lutter contre cette société de consommation, il n’est plus question de tirer la chasse après chaque pipi.




1 commentaire:

  1. Entendu dans un bar à cons.

    A: "Les cons qui parlent sans cesse du camp d'en face. Pour ne pas que l'on évoque leur bilan. Trop fort, ces cons-là!
    B: - Certes, certes. Mais tu te trompes sur un point. Ils en auraient un de bilan. Un vrai. In-con-parable!
    A: - Ah oui? Lequel?
    B: - Tiens, par exemple. Ils auraient abandonné une ville et ses con-citoyens à une bande de con-spirationnistes que l'on qualifierait souvent de cons frisés. Rien à voir avec les con-fiseurs, hein. Ni même avec une éventuelle trève du genre. De simples cons. Avec moustaches et franges à con.
    A: - Une ville? Quelle ville? Et quel est le nom de ces cons qui auraient fait ça?
    B: - Je ne peux pas le dire, tu le sais bien. Il parait que les cons ça capte tout. Toujours aux aguets, prêts à bondir. Du genre con-pétiteurs con-plexés voire surtout con-trarieurs permanents.
    A: - Ah. Et comment ils auraient fait ça, ces cons-là? J'veux dire, comment ils s'y seraient pris pour filer cette ville à des gros cons?
    B: - Ben c'est simple. Via des con-bines de cons avides. Qui adorent con-voiter. Par calcul à la con aussi ET par in-con-pétence. En étant placés comme ça, au manche... Je te l'donne en mille, au manche à cons.
    A: - Je vois. Et tu crois qu'ils pourraient faire encore plus con que ça, ces cons?
    B: - Bien entendu. Les cons ça oserait tout! C'est pas une trouvaille! Aux dernières nouvelles, ils seraient en passe, avec d'autres cons de con-trées plus réputées, de donner un pays tout entier à un vrai parti de gros cons. Tu vois l'topo?
    A: - Tu veux dire celui aux idées toujours plus connes?
    B: - Oui, c'est ça.
    A: - Woua!
    B: - Mais il y aurait pire dans l'histoire. Les traitres cons du départ... Ils voudraient que l'on garde le silence sur leurs conneries. Il ne faudrait surtout rien dire de la mouise dans laquelle ils nous auraient mis.
    A: - Sinon quoi? On s'ferait tout de suite traiter de con? Un con-ble!
    B: - Bah tu comprends. Ces con-plices, s'ils savait à quel point cela se voit, de faillir comme des cons! Peut-être auraient-ils agi en un peu moins cons...
    A: - Il faudrait faire appel à leur con-science. Ou alors qu'ils laissent la place à d'autres légèrement moins cons qu'eux. Plus à mêmes de partir au con-bat face à la grosse bande de gros cons.
    B: - Dans tes rêves, mon con! Vu qu'en plus les fameux traitres cons donneraient ici et là des leçons de morale à ceux qui sont et resteront toujours moins cons qu'eux... C'est pas gagné.
    A: - Ah, les maxi cons et la morale. Aussi vieux que ce monde.
    B: - De vieux cons."

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